Des exemples ne suffiront pas totalement car il y a plusieurs paramètres qui jouent (par exemple, celui qui pense en journée aux exemples qui vont suivre n'aura pas à s'inquiéter s'il en rêve la nuit qui suit. Donc pour cette nuit, ce qui suit n'est pas valide:) ), mais voici des exemples de "mauvais rêves" retenus dans le Shoul'han Aroukh (O"H §288, 5):
rêver d'un sefer torah qui brûle
que les poutres de sa maison s'effondrent
que ses dents tombent.
Il y a encore d'autres exemples, mais comme dit plus haut, même une liste exhaustive serait incomplète en raison de multiples conditions et restrictions, à tel point que certains rabanim considèrent que de nos jours, il n'y a plus lieu de s'inquiéter d'un mauvais rêve, même de ceux retenus par le S.A.
Le 'Hazon Ish lui même ne prêtait pas trop attention aux mauvais rêves (auxquels il semblait assez coutumier) voir Igrot 'hazon Ish (II, §149).
On explique que notre mode de vie moderne fait que nous sommes beaucoup plus stressés que nos ancêtres et au courant de toutes sortes de malheurs et d'atrocités qui ont lieu dans chaque coin du monde et qui peuvent être à l'origine de mauvais rêves, desquels il ne conviendra donc plus tellement de tenir compte.
(Alors que nos ancêtres ne connaissaient que les potins de leur petit village et les grandes guerres seulement des semaines après et sans détails si nombreux, ni le poids des mots, encore moins le choc des photos qui circulent instantanément de nos jours avec internet)
(d'autres explications sont encore avancées)
Voir aussi Or'hot rabenou (III, p.213)
De manière générale, il ne faut pas avoir peur d'un rêve, mais avoir confiance en D.ieu, surtout tant qu'on n'est pas un homme de parole et qui fait attention à chacune de ses pensées.
Par contre, un tsadik qui fait attention à ce qu'il voit, à ce qu'il pense et à ce qu'il dit, qui respecte chacun de ses engagements et qui n'entretient pas de pensées futiles, étant donné que toute sa journée n'est occupée que par des choses constructives sans aucune pensée futile, il y a déjà un peu plus lieu de se préoccuper de son rêve.
Et pourtant, même là, il ne faudra pas y attacher de l'importance, si ce n'est si ce rêve "s'impose" et qu'il "ressent" que ce n'est pas un rêve vain ni anodin.
Dans ce cas, il faut en tenir compte, ce qui ne veut pas encore dire que la solution sera de jeûner comme c'est en principe préconisé, car on perd parfois beaucoup plus par un jeûne...
Si lorsqu'il jeûne, il a moins de force pour sa avodat hashem, s'il risque de s'énerver contre son enfant ou son épouse car il est épuisé par le jeûne, yatsa skharo behefsédo, il vaut mieux ne pas jeûner!
Voir Aroukh Hashoul'han (o"h §571, 1 et §288, 13).
On pourra être "podé" par de la tsedaka. (comme beaucoup de a'haronim le conseillent)
Il est 600 fois préférable de faire un taanit dibour.
Ou encore de s'arrêter de manger alors qu'on voudrait bien continuer (cf. Maguen Avraham o"h §571, fin de sk.1)
Voir aussi R. Haim Pallagi dans Kaf Ha'haim (§36, 58) et dans Roua'h Haim (§288, 1)