Conversion

Chalom;
Je voudrais savoir à partir de quel moment ont été édictées les lois de la conversion telles que nous les pratiquons aujourd'hui, c'est-à-dire avec les nombreuses années que cela demande, le fait d'être refusé 7 fois etc.
Merci d'avance pour votre réponse.
Respectueusement.

Olga AZEN

Les lois sur la conversion telles que nous les pratiquons aujourd’hui sont énumérées notamment dans le Choul‘han ‘aroukh Yoré dé‘a chap. 268.
Aucune disposition de ces lois ne déroge aux règles fixées jadis par la Tora orale. Elles ne sont donc pas de circonstance, et si leur application peut paraître rigoureuse dans la pratique, c’est parce que la halakha applique un certain nombre de règles séculaires.
Il faut, en particulier, que le candidat à la conversion justifie d’une volonté sincère, non seulement de devenir juif, mais encore d’en accepter et d’en appliquer toutes les règles. Les textes prennent pour exemple le cas de Ruth, au sujet de laquelle il est écrit que sa belle-mère Naomi ne l’a acceptée qu’après s’être rendue compte de la réalité de cette volonté (voir Ruth 1, 18 et commentaires).
Il ne faut pas oublier, sur ce point, que si un Juif reste juif même s’il n’observe pas les mitswoth, un beith din n’acceptera pas la conversion d’un candidat dont il ne sera pas assuré qu’il les exécutera scrupuleusement.
C’est dire que les rabbins se montrent particulièrement circonspects lorsqu’ils sont saisis d’un dossier de conversion. De là les retards et les délais jugés parfois démesurés par les candidats.
C’est dire aussi que les rabbins, dans nos sociétés actuelles, sont devenus d’autant plus vigilants qu’ils ont été souvent « échaudés » par des conversions de circonstance.
Il n’y a par conséquent rien d’anormal à ce qu’un candidat soit ajourné à plusieurs reprises. Le nombre de ces ajournements n’est pas réglementé, et il dépend de l’appréciation qui est faite de la sincérité des candidatures.

Je viens de lire le courrier d'Olga et la réponse qui lui a été faite. Beaucoup de courrier de personnes en conversion disent que le temps est long entre la demande et la concrétisation de leur voeu.
Je suis moi-même en conversion, j'en ai fait la demande une première fois auprès d'un rabbin que l'on m'avait recommandé il y a deux ans. Ensuite on m'a dit que cette conversion ne serait pas reconnue par le grand Rabbinat de France. Alors j'ai de nouveau demandé ma conversion auprès des instances autorisées. J'ai rencontré un rabbin du Beth Din qui a reconnu ma sincérité et m'a demandé d'approfondir quelques choses. Je trouve que c'est bien. Il ne faut pas prendre le temps demandé pour négatif. C'est de façon positive qu'il faut prendre les choses et utiliser ce temps justement à commencer à mettre en application les mitsvot qui nous seront imposées par la suite. Il est facile de faire les choses volontairement et beaucoup plus difficile de les appliquer lorsque c'est obligatoire. Il faut mettre ce temps à contribution pour commencer à séparer la vaisselle, à faire les berakhot quand il le faut, à lire couramment pendant les offices etc. Personnellement je suis heureuse de pouvoir me préparer au mieux. Etre juif est difficile, on se coupe de sa famille d'origine en quelque sorte (ma famille est catholique), on ne peut plus faire des repas avec elle à cause de la cacheroute, des amis tournent le dos (ce n'étaient donc pas de vrais amis), mais ce temps qui nous est donné ou imposé nous permet de faire connaissance avec notre nouvelle famille, de se faire des amis et de ne pas venir à la judaïté par simple utopisme. Quand le moment sera venu on fera tout en connaissance de cause en toute quiétude, par amour pour HM.
Voilà ce que je voulais dire à Olga et à ceux qui trouve le temps long. Le temps est une notion toute relative à celui qui sait le mettre à profit et je suis sure que le jour où le Beth Din prendra contact il se peut qu'on dise : déjà ! Suis-je prêt ?
Merci de m'avoir lue

Merci pour ce témoignage.

Espérons qu'il sera lu par les candidats à la conversion qui se posent ce genre de questions.


Kol Touv