[Je ne comprends pas pourquoi vous refusez que votre question soit publiée puisque vous êtes couverte par un pseudonyme et il n'est pas possible de deviner votre identité à travers le contenu de votre question.
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Je vois une différence conséquente entre les remarques de votre mari et les vôtres.
D'une manière générale, vous avez raison, on ne doit pas s'ériger en "policier/mashguia'h" de son conjoint.
C'est quasiment toujours en dehors du cadre halakhique de la Tokha'ha.
Globalement notre Avodat Hashem ne regarde que nous, c'est pourquoi je comprends sa demande que vous arrêtiez de lui faire des remarques sur sa prière et son étude.
(l'idée de kol israel areivim et du 'hiyouv "hokhia'h tokhia'h" ne s'applique que lorsque c'est une réprimande, pas un reproche; lorsque c'est fait dans un esprit purement constructif, pas lorsqu'on ressent que l'autre nous manque de respect)
Par contre, ce que l'on peut faire, c'est encourager son conjoint à accomplir de bonnes choses, pas protester, pas réclamer, pas exiger, pas reprocher, mais encourager.
Aussi, je vous encourage à trouver le moyen de l'encourager, à prier, à étudier et à accomplir toutes les mitsvot convenablement.
Mais vous n'êtes pas "responsable" de lui, vous faites ce que vous avez à faire (=l'encourager) et après ce n'est plus dans vos mains.
Par contre, pour ce qui est des mitsvot qui ne sont pas uniquement "entre l'homme et D.ieu" mais aussi envers le prochain, si ce "prochain" est le conjoint, on pourra faire la remarque sur un manquement au devoir (même si c'est aussi un devoir religieux).
C'est pourquoi, si votre mari vous reproche votre [éventuel] manque de tsniout, il n'est pas tout à fait en tort, car la tsniout de la femme regarde directement son mari.
Dit autrement, je dirais que la femme DOIT à son mari d'être Tsnoua, c'est donc "ses affaires" (et pas seulement "entre vous et D.ieu").
Par contre, il ne devra pas vous reprocher votre éventuel manque de kavana dans le birkat hamazon ou dans la prière, mais seulement trouver le moyen de vous y encourager.
Car la femme ne DOIT PAS à son mari de prier avec kavana, c'est entre elle et D.ieu.
Pareillement, si un mari commet un manquement religieux qui regarde directement sa femme, elle sera en droit de le lui reprocher, car il faute aussi "envers elle".
Par exemple un manquement au niveau des har'hakot dans hilkhot nida, ou encore si le mari "sympathise" un peu trop avec la voisine, ce n'est plus qu'une affaire vis-à-vis de D.ieu, mais ça regarde directement son épouse (dans les pays où la polygamie est interdite), elle pourra donc lui en faire le reproche car il faute aussi envers elle, car il lui DOIT la fidélité.
Comprenez de la même manière le manquement aux lois de tsniout, c'est un léger manque de fidélité, en tout cas, c'est ainsi que c'est perçu par le mari qui en fait le reproche à sa femme.
Je ne sais pas s'il a raison ou tort, vous pourrez argumenter qu'il exagère et que vous étiez parfaitement tsnoua, je ne peux pas savoir et ne suis pas là pour le savoir, ce qui nous intéresse, c'est de définir dans quel cas on peut faire un reproche à son conjoint sur un manquement au devoir religieux et c'est à ce sujet que j'attire votre attention sur une distinction à établir d'office entre le pur "ben adam lamakom" et ce que l'on "DOIT" à son conjoint.
Je sais que c'est très pénible pour une femme de recevoir une remarque sur son prétendu manque de tsniout (surtout lorsqu'elle estime qu'elle est parfaitement tsnoua), je sais aussi qu'il y a des maris qui exagèrent vraiment, je ne peux donc pas vous indiquer dans quelle mesure vous "devriez" tenir compte de ses reproches et vous y plier, mais généralement, il est bon de le faire -tant qu'il ne vous impose pas des choses invraisemblables qui relèveraient plus de la pudibonderie que de la tsniout.
Toujours est-il que si ses remarques vous "étouffent", dites-le lui quand même, en lui demandant de les réserver pour les situations ou comportements qu'il jugerait vraiment trop excessifs.
En CONCLUSION:
-Si vous ne pouvez accepter ses remarques sur votre tsniout, tentez au moins de les "supporter".
-Ne lui reprochez pas son manque d'étude ou de prière comme si ça vous regardait directement, contentez-vous de trouver des moyens de l'y encourager (c'est d'ailleurs bien plus productif que les reproches).
-Vous pourriez lui reprocher d'éventuels comportements légers ou manque de tsniout avec d'autres femmes -si ça avait été le cas.
- Il n'a pas à vous reprocher votre manque de prière/étude/kavana/ etc. tant que ces manquements ne le concernent pas directement.
