Citation:
Pensez-vous que ce que j'ai fait est du lashone ara ?
Non.
Si vous dites simplement que vous ne croyez pas à une histoire, il n'y a aucun Lashon Hara et vous n'êtes pas tenu de croire à toutes les histoires de peur de froisser vos amis ou des rabbins.
Citation:
Y a-t-il une mitsva d'aider son ami et de l'aider à rester lucide ...Ou bien devrais-je à l'avenir me taire dans ce genre de situation ?
Il convient d'aider son ami à éviter les erreurs d'interprétation, néanmoins, si cet ami souffre de déficiences mentales et qu'il ne saurait être capable de vous comprendre, sans que cela ne perturbe sa croyance en la Torah/en D.ieu, il convient d'éviter ce type de discussion avec cet ami.
L'idée est de l'aider, pas l'inverse.
S'il est trop faible pour bénéficier de votre aide et qu'elle aurait sur lui l'effet inverse, il ne faudra pas la lui prodiguer.
Contentez-vous alors de prier pour sa guérison.
Certains sont réfractaires au "bon sens", pas parce qu'il sont dépourvus de cervelle, mais parce qu'elle a malheureusement été conditionnée par des personnes en qui ils avaient confiance.
"On" leur a expliqué qu'il y avait une
obligation de croire toutes les histoires sur les tsadikim, voire "on" exerce une pression sociale sur leur petit cerveau en leur faisant comprendre que celui qui serait sceptique quant à la véracité des prodiges de tel ou tel Baba, c'est assurément un signe que son âme est défectueuse au niveau de la Emouna
(la foi en D.ieu et en la Torah), c'est un Kofer, ou bien il fait partie du Erev Rav, c'est certainement que la Sitra A'hara s'est emparée de lui etc.
Ainsi, celui qui ose réfléchir est ostracisé et rejeté.
Ce système à malheureusement fait beaucoup plus de dégâts que les victimes officiellement reconnues en tant que telles.
(par exemple la famille Ferster , voir ce que j'ai écrit ici
(le 4 oct. 2015):
http://www.techouvot.com/sonder_les_pensees_dautrui_et_la_prophetie_de_nos_jours-vt18625.html )
Ce tort est hélas entretenu par des personnes qui ne cherchent pas réellement à se rapprocher de D.ieu, mais plutôt à créer une orthopraxie sauvage et dénuée des bonnes Midot
(comme de bon sens, qui va avec).
Il faut reconnaître que la 'Hassidout, malgré tout le bon qu'elle comporte, a quelque peu participé elle aussi à diffuser cette idée
(aujourd'hui répandue dans d'autres communautés aussi).
L'origine même de l'idée qui consiste à taxer d'hérésie
(ou de manque de Emouna, ...) toute personne qui refuserait d'avaler des couleuvres, remonte à l'époque de
Shabtaï Tsvi le faux messie.
Ses adeptes avaient inventé ce concept, dans le but de forcer le peuple, la populace, à croire à toutes les niaiseries qu'ils diffusaient pour la gloire de leur messie.
C'est ce qu'écrit le grand
Rabénou Menashé Méillia, dans son
Alfei Menashé (II, §35).
D'après cela, le seul vestige des fléaux de
Shabtaï Tsvi encore actif de nos jours, serait cette "hashkafa" imposant de tout croire
(pour peu que cela soit favorable aux rabbins) -en dehors des dommages causés aux milliers de juifs dont les descendants d'aujourd'hui ne sont pas juifs à cause de ce faux messie.
Je n'en dis pas plus, je risquerais d'éveiller le courroux des gardiens de cette "shita" qui y tiennent férocement, tant cette attitude est en mesure de les rassurer.