À propos du don d'organes

bonjour
par hasard j'ai entendu parler de votre site et j'ai été etonné de ne pas avoir trouver une reponse a une question d'actualite le don d'organe la plupart des intervenant s'inquiete de savoir s'il est permis de se coiffer avec une brosse pendant chabatt ou de siffler ou meme de porter tel ou tel vetement
mais personne n'a eu l'idee ou le besoin de savoir si au moment de quitter se monde il est autorisé de donner un peu de vie un peu d'espoir a un malade et lui permettre de continuer son combat
a mon avis vous aller argumenter que la decision de donner la vie appartient a dieu et pas a l'homme
mais comment croire que le tt puissant prefere voir son oeuvre pourrir dans la terre que de perpetuer le miracle de la vie
cette question a une grande importance pour moi car j'aimerais faire le don de certain de mes organes permettre a une personne de ne plus se poser la question de savoir si il y auras un lendemain.

merci pour votre reponse

chabbat chalom

La position du judaïsme en matière de don d'organes est complexe.

Nous affirmons d'une part comme un impératif catégorique le devoir de préserver la vie humaine (« pikoua'h néfech »), et cet impératif va jusqu'à nous imposer l'obligation de transgresser toutes autres lois de la Tora. C'est ainsi que nous devons, si nécessaire, utiliser un véhicule pendant Chabbath pour transporter un blessé à l'hôpital, et même manger du porc en cas de risque imminent de mourir de faim.

Mais la loi juive interdit d'autre part la profanation du corps d'un défunt (« nivoul ha-meth »). Celui-ci, puisqu'il a donné abri à une âme, doit être traité avec le plus grand respect.

C'est la combinaison de ces deux principes de pikoua'h néfech et de nivoul ha-meth qui a déterminé la position des rabbins en matière de don d’organes :

Nous avons l'obligation de donner un organe en vue de sauver la vie d'une autre personne, et ce pour une transplantation spécifique et immédiate.

C'est ainsi que celui qui a la possibilité d'offrir un de ses reins peut le faire au profit de qui en a un besoin urgent.

Il n'est pas permis, en revanche, de céder cet organe à une « banque d'organes », car elle n'en a pas un besoin spécifique et immédiat, ni de donner à l'avance une partie de son corps pour en faire profiter autrui.

On trouvera sur ce sujet une abondante littérature rabbinique.

Il va de soi que les indications qui précèdent n'ont qu'une valeur informative, et en aucun cas normative. Il convient, dès lors qu'il s'agit de trancher un cas concret, de consulter une autorité rabbinique qualifiée.

Il convient de faire la différence entre deux types de "dons d'organes":
- La transplantation d'organe de vivant à vivant (rein, mœlle osseuse...).
- Le prélèvement effectué sur une personne décédée, interdit dans tous les cas.

Aucune forme de prélèvement, greffe ou transplantation ne peut être envisagé sans consulter au préalable une autorité rabbinque compétente.

ATTENTION: La loi française stipule que"Selon le principe du consentement présumé, toute personne est considérée consentante au don de ses organes en cas de mort encéphalique en vue d'une greffe si elle n'a pas manifesté son opposition de son vivant."
(Loi de bioéthique de juillet 1994).

Pour faire enregistrer son opposition aux prélèvements post-mortems, chacun peut obtenir une carte nominative auprès duRegistre National des Refusqu'il faudra conserver sur soi:

Registre National des Refus
BP 2331
13213 MARSEILLE cedex 02

http://www.transplantation.net/txpub/showContent.do?contentid=boo.fic.refus&pageid=FDO_DOAM