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Qui est Baal Maassim?

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DanouCohen
Messages: 354
Bonsoir,

Le Choul'han 'Aroukh, Yoré Dé'a, Siman 144, Séif 12 explique qu'"un 'Ha'ham, même s'il est Mouflag Bé'ho"hma, il lui est permis de se lever devant un Ba'al Ma'ssim".

Au Séif 10, Le Rama définit le Mouflag Bé'ho"hma comme étant un Gadol Hador qui diffuse la Torah dans sa génération.

Le Baer Hetev ramène que selon le Tour, le Ran et le Ba'h, il lui est non seulement permis de se lever, mais c'est pour lui une obligation.

D'où ma question: qui est ce Ba'al Ma'assim, devant qui le Gadol Hador devrait se lever?

Ici , le choul'han 'Aroukh parle, si j'ai bien compris de se lever lorsque la personne digne de respect entre 4 amots de l'autre personne. Doit-on également se lever devant le ba'al Ma'assim quand celui-ci monte à la Torah, comme on le fait pour notre père, notre Rav ou un Talmid 'ha'ham?

Merci beaucoup.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6640
Précision avant de répondre: ce n'est pas dans siman 144 mais 244.

Votre question a été posée aux Gueonim (Shout Agueonim Lyck §2), la réponse définit le Baal Maassim comme étant "généreux en Tsedaka, investi dans les affaires communautaires et qui a bon caractère/ de bonnes midot".

Toutefois, je précise au passage que si cette personne est rémunérée pour son investissement dans la communauté (plus que les dépenses que cela lui occasionne), elle perd son statut de Baal maassim et il n'y a plus cette notion de kavod à lui témoigner -malgré que l'on soit toujours tenu de témoigner du kavod pour un maître de Thora rémunéré pour son enseignement (Birkat Naphtali I, p. 61) (Ashrei Aïsh Yoré Déa §42, 7).

L'idée du Baal Maassim est encore plus large. Dans le Tania (Likoutei Amarim §46), il est écrit qu'il y a une obligation de se lever devant toute personne qui est en train de s'occuper d'une mitsva.
L'origine de ce din se trouve dans le Yeroushalmi (Bikourim III, 3) et il est cité par le Taz (Y"D §361, sk.2).
Et là aussi, c'est uniquement s'il n'est pas rémunéré pour son action (Ben Ish 'Haï II, ki tetsé §19).

Comme exemple de mitsva, citons ceux qui amènent le bébé pour le Brit (on se lève devant eux, à ce moment) (Rabbi Akiva Eiger y"d §265, 1)(Bartenora Bikourim III, 3)

Autre précision, vous écrivez "le" gadol ador, mais il faut savoir que jusqu'à assez récemment on parlait "des" gdolei ador. Dans nos textes, lorsqu'on parle d'"un" gadol ador, ça ne veut pas dire "LE grand de la génération", mais "UN grand de la génération".


Dernière édition par Rav Binyamin Wattenberg le Mar 31 Mai 2016, 11:25; édité 1 fois
DanouCohen
Messages: 354
Merci beaucoup pour votre réponse.

Je parlais DU Gadol Hador, pour dire que même le plus grand de la génération (si l'on peut s'exprimer ainsi, et si cette personne pouvait faire l'unanimité) peut (ou doit, selon les avis cités) se lever devant même devant un chamach de communauté (s'il est bénévol)

Je trouve cela impressionnant et très méconnu.

Comment est tranchée la halakha par les décisionnaires contemporains ?
Est-ce qu'il doit ou est-ce qu'un Gadol Hador peut ou doit se lever devant un Ba'al Ma'assim ?
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6640
Oui, c'est bien la halakha, un gadol batorah a le droit de se lever devant un baal maassim.
(et ce dernier a le devoir de se lever devant un gadol batorah)
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