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La réponse de qualité à vos questions

Dé point. Question.

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Bluxor
Messages: 479
Dé point. Question.

Bonjour,
Il m’arrive de rencontrer sur divers sites « dé point », c'est-à-dire, D. ou parfois D.ieu, je me suis demandé ce qui légitime cette pratique et je n’ai rien trouvé de très convaincant.
Ma question est donc qui ou quoi légitime cela ?
J’en précise le sens en exposant brièvement ce que j’ai trouvé.
Ceci, D. et D.ieu sont probablement une même nomination la seconde étant une forme plus développée de la première.
Ce type de graphie vise probablement à éviter le risque de faire un mésusage du nom D.ieu écrit sans point, intention peut être louable, cependant à ma connaissance le nom D.ieu, même sans point ne figure pas dans la Thora.
On le rencontre certes dans des traductions en français de ce qui généralement est nommé alors l’Ancien Testament.
Il existe bien dans la Thora, au moins un Nom, dont l’usage et l’approche nécessitent « des précautions », simplement il n’est pas écrit en français et il ne me semble pas évident que la traduction D.ieu sans point y soit fidèle.
En appliquant à une traduction ce qui est demandé pour un Nom propre écrit en une langue singulière n’étend t on pas à un domaine autre ce qui n’est demandé que là ?
Il y aurait là comme une louable intention qui reviendrait à construire un mur trop haut pour protéger une vigne, on connaît la suite.
A mon sens « ce que » nomme ou « qui » est nommé par le Nom hébreu est radicalement différent de ce qui s’entend dans la traduction, même si elle est notée D. ou D.ieu, pas de commune mesure de l’un à l’autre.
Appliquer à l’autre ce qui est demandé pour l’un revient à donner consistance à une substitution en laquelle cet autre remplace cet un
Je pense qu’il en résulte une sorte d’obscurcissement de cet un là, de sa singularité, de son domaine, de son lieu, propres
Peut être, peut on penser que l’usage avec ou sans point de la traduction permet un dialogue, en particulier avec des chrétien français, cependant il s’agit alors d’un étrange dialogue en lequel l’un des protagonistes perd à priori son Nom propre et où je pense, il ne peut dés lors plus le retrouver ni s’y retrouver.
A l’inverse je dirais qu’un dialogue quelconque ne peut s’instaurer ici où là que pour autan que chacun de ses protagonistes ait une identité distincte, même si minimale, même si partielle ou en cours de construction.
Autrement dit ce Nom propre ne saurait sans risque tenir lieu de nom commun.
Ce Nom propre, me semble être, au moins, le garant d’un côté d’une identité minimale, pour autan que ses propriété et singularités soient gardées, mémorisées, et scrupuleusement distinguées, c'est-à-dire séparées d’autres noms ou de noms autres, éventuellement aussi propres.
Je pense que le Nom en hébreu n’est ni le nom « D. », ni le nom « D.ieu », ni le même nom d’un « d.ieu », que donc l’on peut utiliser le nom D.ieu sans point ; ce que je ne fais pas ici par égard à la foi que je pense sincère de ceux qui utilisent la graphie D. et aussi parce que j’ai vu cette forme d’écriture en usage chez beaucoup de personnes qui sont incontestablement infiniment plus spécialisé en matière de Thora que je ne le suis.
Mais la sincérité, ou la science, des uns et des autres, ne réussissent pas à me convaincre que cet usage soit une bonne chose.
Il y a là quelque chose que j’ai du mal à comprendre.
Bien sur ce n’est pas grand-chose si l’on compare aux malheurs qui s’abattent quotidiennement sur le monde, mais cela est pour moi un sujet d’inquiétude réelle.
Je ne pense pas diminuer le Nom en hébreu en disant qu’il n’est ni le nom « D. », ni le nom « D.ieu », ni même le nom d’un « d.ieu », bien au contraire.
Je le perçois non comme le nom d’un qui ou d’un quoi mais comme un nom d’usage, le nom d’un comment qui secondairement peut donner consistance à un qui et quoi, un pour qui et pour quoi.
La séparation étant l’usage essentiel à partir duquel ce Nom prend lui même consistance et devient lumineux et éclairant à distance de toute divinité et de toutes les divinités.
A mes yeux si cela, n’est pas établi fermement, ce si peu de chose qui consiste à tenir ce Nom en son lieu, alors« tout et dans tout, rien n’est dans rien et vogue la galère dans le tumulte et la confusion »
Jacques Kohn ZAL
Messages: 2766
Un contre-sens que l’on commet fréquemment, et dont il faut malheureusement reconnaître qu’il est difficilement évitable, concerne le nom même que nous conférons en français à Hachem .

Il faut savoir que le mot « Dieu » est issu du latin « deus » , lequel n’est rien d’autre qu’une déformation du grec « Zeus ». On se trouve ici en présence d’un détournement, à des fins sacrées, de la ‘avoda zara la plus caractérisée qui soit, et il ne me paraît pas évident que les artifices orthographiques du genre de « D. », « D’eu » ou « D-eu » puissent suffire à donner le change et à faire échapper le rédacteur au soupçon d’idolâtrie.

Certains traducteurs rendent le mot Hachem par « l’Eternel ». Cette paraphrase, même si elle ne rend compte que de l’un de Ses nombreux attributs en négligeant les autres, comme Son unité, Son incorporéité, Son omniprésence, etc. présente l’avantage d’être parfaitement cohérente avec la pensée juive, sans laisser planer le moindre soupçon de syncrétisme avec d’autres cultes.

En effet, à propos du verset : « Eloqim dit à Moïse : Je serai qui serai ! Il dit : Ainsi diras-tu aux enfants d’Israël : « Je serai » m’a envoyé vers vous ! » ( Chemoth 3, 14), le Midrach Chemoth rabba chap. 3, cité par Ramban ad Chemoth 3, 2, énonce ce qui suit :

« Rabbi Yits‘haq a enseigné : Voici ce qu’a dit Hachem à Moïse : “Dis aux enfants d’Israël : Je suis qui ai été, et Je suis qui suis maintenant, et Je suis qui Je serai qui serai dans le futur.” Voilà pourquoi le mot éhyé (« Je serai ») figure à trois reprises dans le verset.

On peut donc dire que la traduction de Hachem par « l’Eternel » s’inscrit dans une authentique vision juive de la divinité.
Rav F.Klapisch
Messages: 389
Après avoir consulté M. Jacques Kohn, je me permet d'ajouter une précision.
Il y a 2 mots distincts: Le tétragramme et Elokim. La traduction de celui-ci est D.
Quand on veut parler des autres dieux, on dit elohim aherim, pas Elokim. Donc de même que l'on évite de prononcerHimmais plutôt Kim,on évite quand ce n'est pas nécessaire, ou que cela sera effacé, et on écrit D. ou D.ieu.
Mais c'est un nom commun, pas le nom propre, qui est le tétragramme. Il n'est jamais employé pour des autres divinités. Comment le traduire: il y a 2 écoles: Ceux qui vont rechercher l'écriture, et ceux qui vont rechercher la prononciation. La traduction des Septantes en Grec va selon la prononciation, c'est-à-dire "le Seigneur" notre Adon. Les traductions anciennes en latin ou en anglais étaient tous dans ce sens. Calvin, puis Racine, puis Mendelssohn ont cherché à rendre l'"écrit". Et on a innové "Eternel". Le Ramban sur le verset"je serai qui je serai"dit que le Nom d'Hachem évoque l'idée du dialogue, et pas de l'éternité, de la constance, de l'immuable. Bien au contraire, il est avec nous comme nous sommes envers Lui. Donc le terme n'est pas approprié. Il n'était pas dans notre tradition. Il est plus juste de mettre "le Seigneur" ou comme font les éditions ArtScroll: Hachem. Et quand il y a Hachem Elokim: soit le Seigneur-D. ou la transcrition phonétique.

Maimonide dans leMoré Nevoukhimn'a pas la même approche que le Ramban, et ce serait: l'Être-Nécessaire.
Bluxor
Messages: 479
Bonjour

j'allais envoyer le texte ci dessous lorsque j'ai pris connaissance de la seconde réponse qui à première lecture rejoint ce que j'essayais de formuler au sujet du mot éternel.
Je vais lire plus attentivement cette seconde réponse et relire aussi la première.

Voici tout de même le texte :

Bonjour
Merci beaucoup pour votre réponse, rapide , claire.
Je sais que le nom D.ieu dérive du latin et du grec et aussi que le nom grec Zeus est au moins une fois dans le Cratyle, rapproché par Socrate au mot Zên, qui désigne le vivant.
Laissons l’étrange Cratyle de côté bien que le fait de rapprocher le Nom hébreu d'un nom ayant à voir avec le vivant soit elle partiellement recevable.
Ce que vous dîtes du mot l’Eternel est bien sur aussi partiellement recevable et sur certains sites l’on trouve parfois « E.ternel ».
Je dis ici partiellement car il me semble que bien souvent l’idée d’Eternel est associée à une sorte d’immobilité, une sorte de statique, d’immuabilité, le verset que vous citez me semble aller à l’écart de cela:“Dis aux enfants d’Israël : Je suis qui ai été, et Je suis qui suis maintenant, et Je suis qui Je serai qui serai dans le futur.”, donne aussi à lire le déploiement d’un Nom propre dans une dynamique, dans une temporalité, je dis dans mais peut être serait il plus juste de dire « comme », « en tant que ».
Cette temporalité là me semble n’être ni le cycle des saisons, ni la linéarité évènementielle, mais peut être une sorte de « temporalité nominale ».
Du côté du cycle des saisons, une sorte d’éternel retour, au fond rien ne se passe ; du côté des événements une sorte d’historicité relativiste, un évènement chasse l’autre, au fond tout passe.
Revenons, entendu en français, à ce verset :“Dis aux enfants d’Israël : Je suis qui ai été, et Je suis qui suis maintenant, et Je suis qui Je serai qui serai dans le futur.”,
L’on voit ceci, les temps changent, je parle des temps du verbe être mais Je demeure ou reste Qui.
En un sens Je et Qui traversent les temps de l’être, ou les variations des temps de l’être sont ajustées à un Je Qui invariant. Je préfère pour le moment laisser cela qui me semble devenir trop abstrait.
Du côté de l’hébreu peut être la possibilité d’une approche plus concrète, plus physique.
Soit au milieu en place de Qui, la tête, entendu comme siège de Qui pense Qui.
Ehyé, une main d’un côté, non par métaphore mais par comptabilité (deux fois pour les phalanges du pouce) et Ehyé une main de l’autre côté.
Le Nom n’est alors pas une abstraction ou une spéculation mais une position, une situation du corps, le corps rend lisible la lettre, la lettre est vue, lue, à partir du corps.
Ehyé n’est plus « être », ni même éminence de l’Etre (c'est-à-dire divinité, être suprême), mais « main », ce qui permet une prise ; non une prise sur l’être mais une prise sur le monde, une pratique, un faire.
Elever les mains au moins à hauteur de la tête, en quelque sorte une position d’orant, c’est dire que Qui est en acte.
Importe donc non une spéculation sur l’être mais une vigilant au « fait », une vigilance au « à faire ».
J’entend alors peut être à tord non pas « je serai qui je serais », mais « je ferais qui/qui je ferais »
En miroir, les mains une à droite, une à gauche, comme les plateaux d’une balance, au milieu Qui, écrit une fois mais à lire deux fois.
Ehyé ne peut être donc traduit exclusivement par une modalité du verbe être que si l’on oubli son inscription dans une dimension corporelle, il devient alors abstrait.
Dit ici en passant, il me semble que ce que l’on nomme des anthropomorphismes, ne sont pas des allégories, ni des concessions faites pour être à la portée de ceux qui n’aurait pas de faculté d'abstraction , mais une très haute expression d’une pensée qui n’oublie jamais les liens des lettres au corps.
Je pense que l’on peut aussi entendre dans « ehyé », quelque chose de vivant, un mot donc qui est à la fois allusif à être, vivre et faire.
« Je fais être vivant qui/qui je fais est vivant » etc il y a de nombreuses combinaisons possibles, mais peut être me suis je égaré.
Résumé.
Dans l’envoi précédent je voulais dire qu’il me semble important et possible de dégager au moins un Nom du domaine théologique, ici je dis qu’il faut aussi le dégager du domaine de «être », au sens d’un « j’étais, je suis, je serais », ce qui dit peut être plus précisément la même chose.
Le Nom n’est pas être, il en parcourt les temps.
Ceci enfin :
« Je suis qui ai été, et Je suis qui suis maintenant, et Je suis qui Je serai qui serai dans le futur » C’est là quelque chose que vous pouvez dire en parlant de vous et que d’une certaine manière vous dîtes en le lisant, autan que moi.
Cela bien sur ne fait pas de moi un dieu et cela n’enlève rien au Nom, qu'il dise cela simplement le rend proche, très proche.

Vous écrivez :
Un contre-sens que l’on commet fréquemment, et dont il faut malheureusement reconnaître qu’il est difficilement évitable, concerne le nom même que nous conférons en français à Hachem .

Certainement et probablement pas uniquement en français.
Il me semble que ce contre sens est particulièrement contaminant, que, si on ne tient pas là une nécessaire distinction alors effectivement l’on est dans le malheur et il devient difficile de reconnaître quoi ou qui que ce soit, on est dés lors condamné au contre sens.
Hypothèse, Le Nom serait un Nom Lieu tout inclus en lui-même, si on le traduit il devient un non lieu.
Difficilement évitable peut être mais si l’on tient pas cela les difficultés me semblent devoir être encore plus grandes.
Soit : ou le Nom Sens à Lieu ou les non sens sans lieu, où l’on voit que la langue française me permet beaucoup de jeux.

Vous écrivez :
il ne me paraît pas évident que les artifices orthographiques du genre de « D. », « D’eu » ou « D-eu » puissent suffire à donner le change et à faire échapper le rédacteur au soupçon d’idolâtrie.

Dur ! Car le rédacteur, que l’on peut alors soupçonner est particulièrement nombreux et disséminé.
Je ne sais s’il faut nommer cela de l’idolâtrie, cela me semble être assurément une confusion, un mélange, un obscurcissement, une erreur, une facilité, il y aussi l’habitude, les contraintes historiques extérieures (disputatio et autre).
Notons ceci, qui est victime d’un tel obscurcissement : le Nom lui-même.
Si nous sommes là en présence d’une faute à l’égard du Nom elle ne peut être réparée que par le Nom, ce qui n’indique pas l’intervention d’une entité miraculeuse, ni de je ne sais quelle divinité simplement, un dégagement à opérer dans et par la langue, l’instauration d’une distance.
Dés le moment où le Nom est établi à sa place il devient agissant, présent, il y a comme un retournement, ou une action simultanée. Qui l’établi à telle ou telle place est lui-même placé en regard d’où il le place.
L’on n’a jamais vu un nom bouger tout seul, même celui-ci ; ce Nom est un donné, ou si l’on veut une donnée.
Soit donc un Nom, un étant donné et il faut faire avec.
Il est un donné à part qui fait sa part de ceux à qui il se donne.
J’ai du mal à croire qu’un peuple qui a connu autan de moments difficiles ne puisse pas trouver en cela la force de conserver à leurs places une petite poignée de lettres.
Aurait il connu ces moment difficiles s’il avait conservé ces lettres ?
Aurait il connu des moment difficiles s’il ne les avait pas conservées ?
Les réponses me semblent être non dans les deux cas
Disons donc que le Nom est et n’est pas conservé, la question devient où et comment ?
_Dans le mélange, là, il est perdu et pourtant persistant comme un fantôme dans les théologies, tel éclat dans tel attribut, tel éclat dans tel autre mais jamais cependant là en sa pleine et singulière lumière.
_Dans des pratiques du peuple gardien : prières, études, fêtes etc.
Mais là aussi confusion si l’on pense ses pratiques comme religieuses.
Ces pratiques n’ont de sens que si elles permettent la garde du Nom dans le domaine propre qu’elles constituent autrement dit hors du mélange, pratiques distinctes et séparées pour un Nom distinct et séparé.
Or cette garde est en même temps une projection vers le futur, c’est d’ailleurs le futur qui est garant de la validité de ce qui est à garder, garder ici c’est garder confiance (la théologie dirait, foi) en l’avenir.
Le temps, passé, présent et futur « du Nom », « du déploiement du Je Qui » n’est pas chrono /logique, pas de Chronos qui dévore ses enfants donc pas de Zeus mais un temps donné comme nourriture aux enfants, d’où la possibilité dés à présent de mourir rassasié de jour, en paix.
La garde du Nom modifie substantiellement le temps.
Ce qui est plus compréhensible pour moi, plus à ma portée que l’éternité.
Pour moi « éternel » c’est trop lourd, cela m’évoque l’insomnie, une sorte de présent sans issue, une claustrophobie.
Tout cela est peut être un peu trop confus et laconique pour être publié, si cependant cela devait l’être voici en annexe quelques pistes qui permettrons à tel ou tel de trouver matière à éclaircissements.
Rapprocher ce que j’ai dit ci dessus au sujet du temps cyclique et du temps linéaire
_Du texte d’Emmanuel Lévinas « Le temps et l’autre », en particulier les moment du début où il parle de « l’il ya ». Emmanuel Lévinas commence tout d’abord par nous proposer « d’imaginer le retour au néant de toutes chose » , puis cela semble ne pas suffire et il parle alors non plus d’imagination mais d’expérience : « l’insomnie ».
Retour au néant du côté linéaire, insomnie du côté de l’éternel retour « concentré dans un temps qui ne passe pas ». Garder en mémoire son passage dans les camps.
_Voir du côté de Derrida, sa lecture du livre 4 du Phèdre de Platon concernant la naissance de l’écriture et les questions de mémoire, donc de garde et de transmission.
Quelque chose du côté de la semence au sens végétal, du séminal au sens animal et du sémantique au sens nominal. Trois « variations » de sem.
_Enfin les trois patriarches, dont la « ressemblance » est peut être allusive au « Je Qui » se nourrissant du temps « était, est, serait ».
Une attention particulière pour le moment où Abraham élève son enfant, que j'entend de manière très « terre à terre » : un père "en principe" élève son fils, il l’instruit et le fait monter…au dessus de lui (le bélier).
Pour ceux qui se souviennent des formulations situationnistes noter que Abraham est à la fois « qui élève son enfant » et « qui enfante son élève ».

Je crois que le Nom retourne à sa place à Kippour, comme la lumière revient au matin.
Merci beaucoup de votre attention.
Bluxor
Messages: 479
Bonjour Messieurs,
Reprise prenant en compte à la fois vos deux réponses.

Deux Noms distincts, deux écoles…deux temps.
Deux mots distincts, où j’entends deux lumières.

Il y a de nombreux domaines où cela peut s’entendre.
Je n’oublie pas ma question du début, celle concernant l’usage de D.(dé point), ceci dit car dans le développement suivant je vais prendre de la distance, puis revenir
Passé, présent futur. Cycle et ligne.
Je tiens que Kippour « équivaut » à une lumière du matin, l’on pourrait s’attendre à ce que cette lumière soit célébrée au printemps ; à la fin de l’hiver et non au début de l’automne.
Or, au printemps, il s’agit d’autre chose : la sortie « d’Egypte ».
Deux lumières, deux naissances.
Selon les « astrologues », l’une sous le signe de la balance, l’autre sous le signe du bélier.
Le « bélier» est « premier » du temps cyclique, premier des engendrements où peut être mieux dit primauté des engendrements, d’abord des engendrements puis…des noms.
La « balance » est primauté de côté des noms, du Nom. En un sens le « bélier » y est jugé, mis à mort, c’est probablement le moment où Abraham élève/éleva son fils.

L’affaire semble embrouillée puisque l’on trouve Moïse du côté du « bélier », en sortie d’Egypte et Abraham en son sommet,Moriah du côté de « la balance », mais aussi Moïse en son sommet Sinaï ayant à faire au Nom et Abraham en son dénouement découvrant un Bélier.

Reprenons en partant d’Abraham.
Lekh lekha , lekha Moîse le retrouvera en son sommet, « il n’y aura pas lekha d’elohim aherim… ».
Abraham, va se constituant en sortant de la lumière des chaldéens.
Lumière des chaldéens, comptabilité astrale, pas vraiment une religion ou alors celle-ci : de la mathématique, mathématique céleste, abstraite, lointaine…ou alors encore, peut être et en même temps plus proche : économique, les chiffres du chômages, ceux de l’inflation, des sondages, de la bourse...
Abraham sort de la mathématique, non pas en la niant mais en la régulant, régulation nommée « Shadaï ».
Il ne quitte pas vraiment les chiffres, il en trouve même d’autres très grands, ceux des engendrements à moins qu’il faille formuler ainsi : Abraham, « qui » établi un lieu en lequel les engendrements ne sont pas au sens strict mathématisables.
Ce n’est pas gagné tout de suite, il faut descendre en Egypte et là ce ne sont plus seulement des chiffres que rencontre Abraham, mais aussi et surtout des images.
A distance des chiffres et des images, dire en langue actuelle qu’Abraham n’est pas trop impliqué dans le « journal télévisé » !
Que fait t il alors ? Il étudie la Thora avec sa femme, cela les rapproche, d’où…un fils.

Puisqu’il fallut en passer par l’Egypte, voici encore une image ; soit ce que vous avez devant les yeux en ce moment, un ordinateur.
_L’Ur, des chaldéens : la mathématique « abstraite » mais efficiente, sa concrétude, un système « binaire », exactement oui/non oui ; Ur l’architecture logicielle, au plus profonde le. «langage machine». C’est branché à une prise, , alternative, le courant, passe ou ne passe pas.
A priori réservé à des spécialistes, en tout cas difficile d’accès, Abraham s’en sort bien.
_L’Or, de l’Egypte, l’interface, un flot d’images où…de lettres. Puissance de l’image, immédiatement visible par tous.
La difficulté est encore plus grande qu’avec le « langage machine », il faudra là un trajet d’Abraham à Moïse pour parvenir à s’en sortir, mais c’est dur, très dur.
Une certaine persévérance dans et par les engendrements et les nominations.
Lumières de Chaldée, Lumières d’Egypte, quelque part à distance des deux…
Lumière d’Israël, géographique et…« Autre ».

Du côté de cette Lumière, la garde du Nom, à minima si le Nom entier est trop lourd on gardera la première lettre.
Yod, soit Youd. Abraham garde Youd, l’hébreu garde le juif ?
Hébreu venu avant, avant-garde.
Mais si l’on ne garde que le Yod c'est-à-dire une seule lettre sur quatre il faut tout de même le garder dans quatre dimensions, une pour lui même une pour chacune des autres lettres.
Du coté de la chair et tous les côté y reviennent, c’est la circoncision ; du côté du texte c’est la circoncision de la langue, il y aussi ce que l’on nomme circoncision du cœur, un truc interne comme on le voit ou en l’occurrence aussi comme on ne le voit pas, disons domaine des émotions, le quatrième côté est en quelque sorte dans la pensée, en fait dans et hors, le point initial, une trace minuscule disons en haut, ici et là prudence.
Voici : même en gardant une seule lettre on se retrouve à garder dans toutes les directions.
Une voix à minima, plusieurs voies.
A ce stade j’ai l’impression d’avoir brassé une sorte de pâte qui gonfle, qui gonfle et qui risque de devenir indigeste, étouffante.
Je vais essayer d’aplatir ; ce n’est pas facile, passer d’un gros gâteau même indigeste à une petite galette c’est une vrai corvée.
On mange le temps, on mange des galettes, dans cette histoire j’ai l’impression que l’on passe sa vie à manger.
D’Abraham à Jacob on l’a vu cela fait quatre Yod, un pour Abraham, un pour son fils, un pour Jacob. Cela fait trois. Le quatrième ? Il se trouve pour partie dans le premier et le troisième, dans Abram/Abraham et dans Jacob/Israël, d’où l’on voit comment sont liés le haut et le bas et aussi la droite et la gauche.
D’Ur Abraham peut s’en tirer seul ou selon un petit nombre, mais il descend alors en Egypte et risque d’y perdre l’essentiel.
En bas l’Egypte est un âne, en langue moderne un hyper matérialisme chevillé à la pulsion, l’Egypte le sait et le nomme « Seth », voir le hiéroglyphe de cet « elohim aherim », ses grandes oreilles.
En haut, l’Egypte à en principe des principes, le principe qu’en principe il faudrait un principe ou des principes, l’on ne sait plus très bien : le « bélier » a la tête prise dans un buisson.
Entre cette idéalité embrouillée en abstrait et cette hyper matérialité, Abraham se risque et risque son avenir, il y faut la confiance.
Amon le bélier qui peut être se retourne en Emouna.
Le jeu est risqué, il s’en sort de justesse, d’extrême justesse, mais c’est suffisant.
Suffisant pour gagner du temps et…au bout du bout du temps des temps Moïse reprend le travail.
Plus fort qu’Obélix Moïse est dans la marmite dès sa naissance, la potion est dure à avaler, il s’y brûle au moins la langue.
Il ne s’en sortira pas seul. Il lui faudra le nombre, sans l’attention au nombre Moïse resterait un principe d’Egypte.
Moïse rencontre plus grand que le nombre en poursuivant le petit nombre au désert, ayant vu ici le petit il y conduira le grand. Grand qui ne devra jamais oublier le petit, jamais, plus jamais.

Soit trois jours de marche, le départ se fait dans l’urgence il convient donc d’aplatir encore plus la galette.
Deux Noms, deux lumières, il en manque une pour faire trois jours?
D’un côté l’on pressent que les trois principes, les trois Pères, cela fait bien trois.
Mais il y a excès et/ou manque, ça boite en haut et en bas, d’où la possibilité de dire ce que je disait ci-dessus, ce trois est quatre.
D’un autre côté, au bout du compte, Moïse récupère la mise, le résultat de la multiplication, trois par quatre cela fait douze.
Moïse : douze plus lui même cela fait treize, soit dés son apparition une grande lumière…naissante dans une très grande obscurité.
Treize en lettre j’y reviendrais plus loin.
Bon, mais pour s’en sortir car il y a urgence dés le départ, dés la naissance, il faut rapidement prendre des mesure. Mesures de protections, mesures passives, mesures préventives les femmes y pourvoiront, des femmes, y compris des Egyptiennes, ce qui est une chose extraordinaire si l’on se souvient que demeure aussi là, en Egypte, les immenses capacités de nuisance de la sorcière fasciné et fascinante de et par la/sa beauté.
Sur l’écran : des images, l’Egypte fait écran.
Moïse, une lumière mais clignotante, dans et hors l’obscur.
Il faut parcourir l’obscur, le cœur du cœur de la nuit même d’un obscur plus obscur que l’obscur.
En attendant un éclaircissement, on ferme les yeux et l’on plonge au risque de manquer d’air.
Retour, retournement.
Soit deux lumière, et de l’autre côté, du côté autre, le côté des « aherim » un mélange.
Mais soutiendrait on qu’il y a une obscurité, des obscurités qui tiennent devant le Nom ?
Il faudrait faire avec, contre, tout contre?
Et l’on pose ceci que la troisième lumière est dans l’obscur, ce qui dit autrement la difficulté à la voir, ce qui permet aussi d’avancer masqué, là l’on peut regarder sans toucher le Nom.
La plongée continue, l’on regarde cette lumière là en regardant où le Nom est posé dans l’obscur, présent dans et par l’absence : Esther.
Lire en confiance, un souhait, que des astres ne virent pas au désastre.
Lecture donc dans la langue des « aherim », et l’on trouve « Isthar », « Marduc », deux lumières, en son palais le roi est…seul ! Mardouc est dans la rue, à la porte.
En soi la situation est déjà dangereuse, très dangereuse, mais avec cela l’on peut encore faire, les déterminismes dit astrologiques, les mathématiques de la rue, les grands principes gestionnaires même descendus dans une économie quotidienne de crise, c’est dur mais ce n’est pas encore le plus dur.
Le plus dur est le caché, dans Aman, soit Amon, la représentation du principe Egyptien, le principe Egyptien de la représentation, dont le nom dit aussi le caché, risque maximum que la crise économique se double de la crise des représentations et que le roi dans sa solitude puisse pencher du mauvais côté. Que la disparition soit…définitive.
Plongeons encore, puisque l’heure est grave.
Soit Aman, le danger est connu, soit Amon, le danger est connu, sortie : Emouna, confiance; et de nouveau une plongée en Egypte, loin, du côté de l’âne.
Lire « Min », dans « Amina », une divinité féconde, une virilité dans le féminin.
Voilà : il y a dans la confiance promesse d’une fécondité mais aux moments de la plus extrême tension elle se révèle masqué, voilée, oubliée, tombée, obscure.

Il y a : l’urgence absolue d’organiser la garde du Roi, garde nombreuse comme les étoiles, garde confiante au cœur de la nuit et dans la nuit des cœurs, garde rapprochée, garde lointaine, garde de la garde. Il y a urgence dans les étoiles, le Roi a besoin de bras.
Urgence, c’est le moment propice pour que l’étoile monte au côté du Roi sans cela la rigueur gouvernera seule.
Urgence de la garde et urgence des rapprochements, aller vers les enfants.
Urgence des rapprochements, que la quinte essence de la garde, entoure le palais.
A dix ce serait l’idéal, s’il sont cinq cela suffira, s’il n’y en a qu’un on fera avec, s’y n’yen à point alors seul. Mais, le résulta aura un autre goût.
Urgence, entourer les enfants qui tètent encore le lait de leur mère, construire l’abri autour d’eux. Entourer, un impératif.
Crise des chiffres plus crise des images, crise économique plus crise des représentations, égale, couple terrifiant, alerte maximale !
A Suse, ce ne sont pas simplement les clignotants qui sont au rouge, mais toutes les lumières, bientôt toutes les idoles enfin ce qu’il en reste sur platitude des écrans.
De ce côté il n’y aura pas dix frappes mais une seule, compacte, lourde, massive extrêmement dense.
A Suse , le Roi seul est à sa place, mais il a la voix de Jacob et les vêtements d’Esav, la garde à les vêtement d’Ur, Amon accède à la cour du Roi tout cela du côté Est, vers le lever de la Lumière à l’autre extrémité plus tard, à l’Ouest, tout cela sera de nouveau en place, en place c'est-à-dire aussi déplacé à moins que ce ne soit le contraire.
Je pense que c’est suffisamment plat ainsi, suffisamment raccourci, disons que pour aller vite j’ai laissé beaucoup de côté, mais je n’oublie pas, je peux y revenir.
Reprise /
Vous dîtes :
Il y a 2 mots distincts: Le tétragramme et Elokim. La traduction de celui-ci est D.
Quand on veut parler des autres dieux, on dit elohim aherim, pas Elokim.

Soit mais à ce moment là dans elohim aherim il y a Yod et He, soit deux « grammes », deux « grammes » qui en font trois soit un tiers du tétragramme, certes ce n’est pas tout mais ce n’est quand même pas mal.
Reste un gramme, Vav.
« Théoriquement » l’on aurait pu s’attendre à ce que seul reste Yod, le plus petit, le plus dense, le plus haut, « elohim aherim » pour dire précisément qu’avec les très haut degrés d’abstraction les aherim savent faire, un point éventuellement clignotant, dans les hauteurs cela ils connaissent du moins ils manipulent.

D’un côté donc il n’y a qu’un petit bâton, qu’est ce que c’est ?
Peut être la trace du Yod qui descend et qui monte, qui monte et qui descend.
Un « Yod » qui bouge.
A quoi çà sert, comme tout les bâtons, à compter, à mesurer, à tenir à distance, etc ,..
Et aussi à…frapper. Là prudence, pas n’importe qui, pas n’importe où, pas n’importe quand, pas n’importe comment, beaucoup de restrictions.
On obtient de bon résultat si l’on frappe les représentations Egyptiennes et de beaucoup moins bon si l’on tape sur la tête des enfants qui ont soif.
Règle numéro un , pas de coup de règle sur la tête des enfants même lorsqu’ils crient, sans quoi on risque de perdre pied, le sol se dérobe.
Au sais à quel point les enfants sont parfois lourds, toujours à poser des questions, des vrais, des compliquées, quasiment sans réponses.
Et malins, avec çà, on dirait qu’ils ont un sixième sens pour prendre la tête là où ça fait mal.
Dans le train par exemple où bien en avion enfin en voyage, ils vont réclamer à boire précisément quand il n’y a plus d’eau ! En criant en plus ! Et de l’eau ? Y a pas !
Et tout le monde se retourne, panique ! La honte ! Une paire de claque ? Raté ils crient encore plus fort. Et tout le monde à vu. : pas d’eau et la main qui se lève.
Enfin de l’eau il y en a un peu maintenant, quelques gouttes, amères, des larmes, il faut sécher les larmes, consoler.
Dur très dur d’éviter la colère, les cris des mômes c’est vraiment pénible surtout quand les autres regardent, l’orgueil en prend un coup.
Bon maintenant on le sait, il a fallu payer mais on le sait, le bâton ne doit pas toucher la tête, en aucun cas.
Tout semblai bien parti, il faut faire retour d’autan plus que les autre on vu ; alors que faire avec les yeux des autres, avec les autres, d’autan plus que les enfants maintenant ont faim?
On descend ; en Egypte, là on trouve à manger, mais un peu trop, prudence.
Les « elohim aherim » d’Egypte on peut les manger (décidément on est toujours en train de manger). Il suffit d’en manger le principe avant qu’il ne soit trop vieux, trop dur, attention aux os, il faut préserver la structure, des éclats pourraient endommager le palais.
Les « elohim aherim » d’Egypte on doit les manger même avec les doigts et en bonne compagnies, pas seul. Seul le Roi est seul dans la nuit. Ici comme là bas.
Mangeons :

m3`t. Plume.
La demeure d’éternité, le tombeau, la pyramide y est dites aussi demeure de vérité.
Soit Maât, en hiéroglyphe une plume.
Une plume qui désignerait les principes de justice et de vérité.
L’on n’a encore rien dit lorsque l’on dit que Maât est une divinité, guère plus lorsque l’on dit qu’en cette divinité seraient réunis les concepts de justice et de vérité.
Cette approche n’est que partiellement légitime, elle consiste à faire uniquement de nos concepts ce qui permettrait de lire le ou les sens du hiéroglyphe, de l’image.
Nous pensons que l’image doit avant tout être considérée en relation avec ce dont elle est l’image.
Une des dimensions du hiéroglyphe serait de permettre que soit refait à l’envers le processus qui a conduit à son élaboration, autrement que la lettre, le hiéroglyphe rendrait visible le processus mental qui a conduit à son élaboration.
Le hiéroglyphe permettrait de comprendre comment et pourquoi tel élément du réel fut sélectionné pour servir tel signification et antérieurement à la lettre, servir de support mnémotechnique à la transmission orale.
Le hiéroglyphe serait immédiatement ouverture visible d’un côté vers son origine, ce qui a conduit à sa propre élaboration et d’un autre vers sa finalité, ce en vu de quoi il a été élaboré.
Secondairement du point de vu historique, mais tout aussi essentiellement, l’écriture alphabétique répéterait à son tour ce processus, sa matière première n’étant plus alors les objets du monde mais précisément le hiéroglyphe.
Image, le hiéroglyphe demanderait à être abordé en une attention flottante, qui à partir de ce qu’évoque l’objet représenté, permet de véhiculer un vaste champs de significations possibles, plus qu’elle ne transmet un sens strict.
Cette attention flottante serait peut être l’un des sens véhiculé par le hiéroglyphe «plume/Maât », flottante comme la plume.

La représentation d’une plume désigne tout d’abord une plume en ses caractéristiques et ses propriétés, secondairement, celles-ci pourront être rapportées à l’idée de justice ou de vérité.
De la plume nous retenons, sans bien sur être exhaustif ceci:
Il s’agit d’un élément animal « céleste ».
Quelque chose de léger, quelque chose qu’un souffle, le vent, peut déplacer ici ou là.
Quelque chose qui rend léger, qui permet le vol, l’élévation.
La plume désigne donc quelque chose qui entretient une relation avec l’air, l’aérien.
Rapporté au corps humain, et toujours le hiéroglyphe nous semble devoir y être rapporté ; l’aérien est souffle, respiration et parole, la parole étant dans sa matérialité une forme particulière donnée à une respiration.
La plume représentant Maât serait une plume d’autruche, drôle d’oiseau, drôle de légèreté !
Cependant le fait que cette plume soit plume d’autruche, n’enlève rien au fait que toute plume suggère une idée de légèreté, simplement il y rajoute du sens supplémentaire, la légèreté se trouve localisée, territorialisée.
Maât n’a pas vocation seulement à s’élever vers les hauteurs célestes telle une plume quelconque ; plume d’autruche la Maât doit courir sur la terre, peut être même doit elle courir très vite.Urgence.
Avant de dire le principe, céleste ou divin, de la vérité et de la justice, Maât dirait l’urgence de faire entendre sur la terre un souffle, une voix.
Maât ni une divinité, ni un grand principe, une pratique ayant cours sur la terre.
Maât est un registre particulier de la parole, celui en lequel les mots dans leur légèreté même ont un poids, le ciel de Maât est sur la terre.
Parler de poids lorsque l’on réfère à une plume peut sembler incongru à moins d’entendre que précisément le poids des mots en vérité et en justice est autre chose que la lourdeur d’un discours, autre chose que la pesanteur d’élaborations théoriques sophistiquées.
A distance de la pensée et de l’écriture, le poids des mots est parole créatrice, poésie peut être, chant…
Une adéquation la plus parfaite entre la tonalité d’une parole, la concrétude matérielle de la vibration de l’air qu’elle produit, sa vocalisation ; la pensée qu’elle déploie, ce qui pointe vers sa source ; et ce qu’elle signifie, le sens qu’elle produit, peut être nommé présence.
Cette présence est présence en un temps et un seul déterminé et en un lieu et un seul déterminé ; elle est aussi déterminante en tout temps et tout lieu, pour tout temps et tout lieu.
Nous avançons enfin que Maât pourrait être partiellement rendu en français par Mot, c'est-à-dire un souffle signifiant articulé.
Avançons qu’elle est poésie, jeux de mots, trans-textualité.
Tout mot émit véhicule une trace du corps émetteur.


Le corps émetteur est produit par cela même qu’il émet.
Toute tension, toute orientation, vers l’émission la plus adéquate, la nomination la plus juste, toute tension vers la vérité, rétroagit sur l’émetteur lui-même.
Ceci vaut pour le sémantique et le séminal, soit pour ce qui est semé en haut et en bas.

Il faudrait là scruter les images du travail des prêtres « sem » chargés en la demeure d’éternité, des cérémonies d’ouverture de la bouche, autre chose selon nous que la trace d’une antique et irrationnelle peur d’un peuple antique.
La bouche s’ouvre, Maat est mot émis, dans et par, l’air émission.


mh3t . Balance.
La plume n’est plus aujourd’hui un emblème de la justice et de la vérité, la balance elle, visible dans la demeure d’éternité sur les représentations de la psychostasie, demeure jusqu’à nos jours l’un des symboles de la justice, remarquable durée, remarquable stabilité. La balance est stable
Remarquable stabilité, à laquelle cependant nous sommes peut être trop habitué pour justement en remarquer tout l’extraordinaire.
L’on considère habituellement et à juste titre que la plume posée sur l’un des plateaux de la balance, figure un étalon, à quoi les actions, le cœur, du défunt doivent être rapportés.
Des textes vont dans ce sens.
Nous adoptons pour notre approche de la représentation de la balance la même démarche que celle adoptée pour la plume.
La représentation d’une balance telle que celle que l’on peut voir sur le Papyrus Ani de la XVIII dynastie est la représentation d’une balance, avant toute idée de justice.
Sur ce papyrus nous voyons ceci, un axe vertical au sommet duquel est assis un babouin, à sa base la balance est maintenu dans un socle.
En sa hauteur l’axe vertical est coupé par un axe horizontal aux extrémités duquel se rejoignent deux lignes droites dessinant chacune un triangle, les bases de ces triangles représentent les plateaux de la balance, sur l’un est posée une plume, sur l’autre un cœur de brebis. De brebis !
Un fils à plomb au sommet de l’axe vertical permet d’ajuster correctement la position de la balance.
La plupart du temps cette balance figure sur des scène de psychostasie ou de pesée de l’or, rarement en usage quotidien.
Cette balance nous donne à voir une spatialisation, une verticalité, une centralité; une horizontalité articulée à la hauteur de cette centralité ; une symétrie droite/gauche en la situation des plateaux eu égard à l’axe central, une équivalence et un équilibre, lisibles en ce que le niveau du plateau portant la plume est égal à celui du plateau portant le cœur ; de là aussi une mesure.
Nous avons donc la vision d’un axe central soutenant une hauteur d’horizon et une mesure équilibrée qui établi une équivalences entre des éléments aussi divers qu’une plume ou un cœur de brebis.
En établissant une équivalence entre deux éléments hétérogènes, la balance présente un processus d’abstraction et d’unification.
Le divers, le multiple, ici plume et cœur, y devient en tant que poids, même et un.
Il est à noter que la plume est représentée reposant sur sa pointe, c'est-à-dire verticalement, l’on ne peut y voir un simple choix plastique permettant de clairement identifier la plume.
De fait, et nous pensons que toujours le hiéroglyphe invite à se référer aux faits ; il est quasiment impossible de faire tenir ainsi une plume, le choix de présenter ainsi une plume au moment même du jugement dit l’extrême difficulté liée à l’exercice de tout jugement.
La verticalité de la plume excède la facticité, le vrai de vrai indique une verticalité légère et fragile.
L’image de l’objet balance donne à voir des opérations conceptuelles et pratiques mises en œuvres pour parvenir à la réalisation de l’objet balance, ainsi qu’à sa propre réalisation d’image.
Dans le même temps elle donne à voir que ses opérations sont celle là même que l’usage de la balance rend à son tour possible.
Autrement dit les opérations physiques et conceptuelles que permet de réaliser une balance sont celle là même qui ont permis sa propre réalisation ainsi que celle de son image.
Ajoutons enfin que la balance évoque le corps humain bras tendus, à la place de tête, celle du papyrus Ani nous présente un babouin, animal associé à Thot ; ce que nous formulons ainsi, Thot y est tête.
Signalons qu’il existe au moins une représentation de balance ou une tête, en l’occurrence surmonté d’une plume Maât, figure au sommet de l’axe vertical ; tombe de Nébamon et Ipouky Thèbes, XVIII dynastie.


Nous disons qu’avant toute théologie, ou mythologie, la balance donne à voir un ensemble d’opérations mises en œuvre dans l’exercice de la faculté de juger, soit certaines des modalités pratiques de la raison.
Cette image présente de manière synthétique la raison en ces actes que sont l’abstraction, la mesure, l’équivalence, l’orientation, l’équilibre, la symétrie…
La plupart d’entre eux font référence tout autan à la géométrie qu’à la justice ou à la vérité.

La psychostasie a une dimension géométrique, plus exactement peut être la psychostasie est géométrie, mesure de « terre ».
Terre : grec transcrit, Gaïa/Gé ; égyptien transcrit, Geb.
Memphis, dites «balance des deux terres», sera inscrite au point géométrique, géographique, de jonction des royaumes du Nord et du Sud.
Ce choix inscrit un processus fondamental de la pensée en un espace géographique, la terre y est pensée, la pensée y est terre, en un lieu de cette terre, nul n’y entre et n’y demeure s’il n’est géomètre.


Les « elohim aherim » d’Egypte, ça ressemble à un zoo, à croire que les Egyptiens sont allé les chercher à la sortie de l’arche de Noé.
Mais, ça ressemble, ça oscille entre ressemblance et dissemblance.
Dans la nuit le Nom traverse l’Egypte.
Ici Kipour, là bas, Khépri.
On ne touche pas au Nom alors voyons là bas.
Un scarabée, sous le signe de la balance, ces signe ça vient d’Ur.
Khépri, pousse devant lui la boule du soleil levant, il est petit, tout petit, noir, tout noir, brûlé par le soleil d’Egypte, par la nuit d’où il vient.
Comment un petit truc tout noir pourrait pousser devant lui un truc aussi gros que le soleil ?
Et pourquoi ? Peut être à cause de ce qui est dans le soleil, les œufs, le futur, les engendrements.
A bout de bras, des petits bras, tout petits, tout noirs pour pousser en avant les petits dans l’œuf, dans la en boule, en persévérant cela deviendra éclairant.
Scarabée en « Octobre », moins le « s » carabé, soit crabe, mais alors c’est en « Juillet », en cancer, c’est brûlant çà vient d’en haut d’où la brûlure du soleil, la canicule !
Ou alors « acrabe », scorpion et alors c’est en « Novembre », c’est froid, ça vient de la terre.
Trois scarabées, un brûlant, un froid, au milieu le jugement, la tempérance.

Voyons du côté brûlant, « Juillet ».
Canicule, l’étoile n’est plus visible dans le ciel à son retour viendra l’eau, de quoi nourrir et construire, en attendant, canicule !
L’Egypte manipule les grosses chaleur, en particulier celle-ci : l’amour.
L’amour des images, les images de l’amour ; essentiellement une Vache.
Amour vache en français çà sonne bizarre.
Le nom de la vache, Hator, soit Hat Or maison de la lumière, c’est joli.
Amour vache ? On peut se nourrir d’amour ? Nourriture singulière pour chacun, celle de la Mère.
Attention, prudence de chez prudence, la vache peut être prise d’ivresse, l’amour faire place à la fureur (au fürer),
Hator devient alors une Lionne, sauvage, terrible, radicale.
Il y faudra alors les attributs du Lion pour la dompter, pour que telle une Vierge elle retrouve la sagesse.
En principe nous avions le Bélier, le cœur de sa femelle est sur la balance, face à la vache le Bélier ne tient pas.
Lion, Lionne, Bélier Brebis, Vache ? Taureau ; mise en ordre cela commence à ressembler à l’intérieur de l’arche.
Mais il faut chercher avant, avant la maison de la lumière, plus avant encore que l’avant, pour trouver le Taureau.
Il ne vient pas seul, la maison est construite. Il sait la puissance, il connaît sa mesure, stricte.
Il voit au dessus, loin vers le point ;
Il s’inscrit dans la trace du retrait, il ne vient pas comme les autres, il répond simplement à l’appel d’En Haut, car pour lui le ciel s’ouvre et une voix vient d’En Haut.
Premier de chez premier, un, il vient dernier.
Il répond seul de sa place.


On a beaucoup mangé, même de la poussière, on a fait avec l’agneau, pour boire m^me de la cendre il faudra faire avec la génisse.

Cancer. Scarabée. Scorpion.
Alerte.Alerte.Alerte
Alerte rouge. Rouge vif. La table est dressée, tout est prêt pour un grand rapprochement.
Descendu dans la traversée des temps le Roi va mourir, le Roi doit mourir, il aimerai simplement mourir en paix.
En espoir, que l’Etoile descende dans le lit du Roi car l'en haut est en bas.
En paix pour et avec ses enfants.
Descendu dans la traversée des temps le Roi va mourir, le Roi doit mourir, il aimerai simplement mourir en paix.
Bénédictions pour les enfants, le monde vient pour eux, vers eux.

« D point » usage, usure de mon côté, « point final ».
Ci dessus et Jusqu’ici rien de nouveau.


Shalom. Mazal Tov Vé Shalom..
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