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Définition d'un confort de vie sain et kasher

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Siyata-Dishmaya
Messages: 1
Chalom rav Wattenberg,

J'ai bien lu le post
https://www.techouvot.com/ne_pas_profiter_de_ce_monde_idee_chretienne-vt8026502.html

Le bon D.ieu m'a gratifié d'une certaine prospérité financière (BH"), fruits d'Emouna, Tefilot et long cheminement professionnel. En plus des 10% du Maasser, j'essaye de répondre à la plupart des sollicitations de Tsedaka (dans la mesure du possible). J'envisage prochainement de passer à 20% de mon Masser.

Je suis régulièrement confronté à un dilemme quant au rapport à « prospérité financière » et plaisirs de ce monde (que j'aime plutôt renommer « confort de vie »).

Exemple : je suis amateur de bon vin. J'aime accompagner ma table de Shabbat d'un grand cru en l'honneur de ce jour si particulier. Je peux investir 100€ – 380 NIS (parfois plus) dans ce que je considère être une bonne bouteille. À titre de référence, certains des meilleurs vins au monde peuvent attendre un prix moyen de 16 000€ (il va sans dire que je ne dépenserai jamais de telles sommes que je considère incroyablement excessives). Le vendeur de bouteille pourra témoigner que je ne passe pas ma carte bleue avant d'avoir prononcé la sacro-sainte phrase « Li'hvod Shabbat Kodesh » (avec tout ce que cela implique, je n'aime pas les déclarations d'intentions superficielles). J'essaye de ne pas boire de vin en semaine, pour mieux l'apprécier le Shabbat.

Une petite voix intérieure me murmure à l'oreille que la situation financière de certaines personnes leur permet de garnir leur table de Shabbat que de pain et 'houmous. « Pourquoi ne pas se contenter d'une bouteille à 30€, et donner la différence aux personnes dans le véritable besoin ? Honte à toi ! » L'exemple du vin est anecdotique. On peut l'étendre aux appartements, véhicules, hôtels, produits électro-ménagers, festivités, mariages, bar mitzva, etc.

D'où ma question existentielle : jusqu'où peut aller un confort de vie considéré comme « raisonnable », « saint » et « kasher » par le judaïsme ? Quelle est sa limite ? Le bon D.ieu demandera-t-il des comptes à un milliardaire juif philanthrope possédant des œuvres d'art de collections ou voyageant en classe affaire VIP ? Je précise philanthrope.

Merci pour votre éclairage.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6640
Citation:
J'ai bien lu le post https://www.techouvot.com/ne_pas_profiter_de_ce_monde_idee_chretienne-vt8026502.html

Le bon D.ieu m'a gratifié d'une certaine prospérité financière (BH"), fruits d'Emouna, Tefilot et long cheminement professionnel. En plus des 10% du Maasser, j'essaye de répondre à la plupart des sollicitations de Tsedaka (dans la mesure du possible). J'envisage prochainement de passer à 20% de mon Masser.


Bravo, votre message date d’il y a 2 ans (shame on me), donc vous devriez déjà être passé à 20%, kol Hakavod.
Félicitations et plein de Brakhot.

Sachez que selon certains Poskim (dont le Gaon de Vilna), c’est la Mitsva du Maasser.
Il faut savoir que nos ancêtres donnaient quasiment 20%, car après le Maasser Rishon, il y avait un second Maasser, le Maasser Shéni/Ani (10% de ce qu’il restait après le premier Maasser, donc 19% du départ -mais il y avait eu la Trouma avant), sans parler de Leket Shikh’ha & Péa… Bref, ils n’étaient pas loin du 20%.

Sachez encore que le plafond des 20% indiqué par ‘Hazal ne l’est que pour celui qui ne pourrait techniquement pas vivre avec moins de 80% de ses revenus.
Ainsi, celui qui est très riche et peut vivre tranquillement avec 10% de ses revenus, peut parfaitement donner 90% à la Tsedaka.

Citation:
Je suis régulièrement confronté à un dilemme quant au rapport à « prospérité financière » et plaisirs de ce monde (que j'aime plutôt renommer « confort de vie »).

Ashreikhem Israel ! c’est ce qu’on appelle un problème de riches 😊 .
Bravo à vous qui vous posez la question.


Citation:
Exemple : je suis amateur de bon vin. J'aime accompagner ma table de Shabbat d'un grand cru en l'honneur de ce jour si particulier. Je peux investir 100€ – 380 NIS (parfois plus) dans ce que je considère être une bonne bouteille. À titre de référence, certains des meilleurs vins au monde peuvent attendre un prix moyen de 16 000€ (il va sans dire que je ne dépenserai jamais de telles sommes que je considère incroyablement excessives). Le vendeur de bouteille pourra témoigner que je ne passe pas ma carte bleue avant d'avoir prononcé la sacro-sainte phrase « Li'hvod Shabbat Kodesh » (avec tout ce que cela implique, je n'aime pas les déclarations d'intentions superficielles). J'essaye de ne pas boire de vin en semaine, pour mieux l'apprécier le Shabbat.

Une petite voix intérieure me murmure à l'oreille que la situation financière de certaines personnes leur permet de garnir leur table de Shabbat que de pain et 'houmous. « Pourquoi ne pas se contenter d'une bouteille à 30€, et donner la différence aux personnes dans le véritable besoin ? Honte à toi ! » L'exemple du vin est anecdotique. On peut l'étendre aux appartements, véhicules, hôtels, produits électro-ménagers, festivités, mariages, bar mitzva, etc.

D'où ma question existentielle : jusqu'où peut aller un confort de vie considéré comme « raisonnable », « saint » et « kasher » par le judaïsme ? Quelle est sa limite ? Le bon D.ieu demandera-t-il des comptes à un milliardaire juif philanthrope possédant des œuvres d'art de collections ou voyageant en classe affaire VIP ? Je précise philanthrope.


C’est une grande question. Il ne faut pas s’attendre à une réponse indiquant une limite quantifiée, ou proportionnelle à je ne sais quoi, la limite ne se mesure pas ainsi.

D.ieu ne demande pas des comptes à celui qui collectionne des œuvres d’art tant que ça ne le prive pas d’aider les nécessiteux et les bonnes causes comme il le peut autour de lui, le problème du collectionneur d’art, comme de celui qui achète des bouteilles de vin à 100€, n’est pas nécessairement la somme qui manquerait à présent pour un pauvre (on va supposer qu’il va donner la même somme aux pauvres ; à chaque bouteille achetée, il donne la même somme à un pauvre), mais l’attachement à la gashmiout (au matériel) que cela crée chez cette personne; on ne peut pas être à la fois très Gashmi et très Rou’hani, de la même manière qu’on ne peut pas aller totalement à gauche et en même temps totalement à droite, ce sont deux directions opposées (on pourra jouer sur les mots et trouver des possibilités d’aller à la fois à gauche et à droite, ou prétendre qu’en allant à gauche très loin, on rejoindrait le chemin que l’on gagne en allant à droite -après avoir fait le tour du globe- mais il ne s’agit que de pièges du Yetser Hara).

L’attachement au bon vin est problématique, mais pas le fait de boire du bon vin.

Celui qui est riche et donne très largement de la Tsedaka, peut parfaitement acheter des bons vins et en profiter, mais il ne faut pas s’y attacher, il ne faut pas leur conférer une trop grande importance. (Et celui qui s'y attache, même s'il donne cent fois plus de Tsedaka, le fait est qu'il est "Gashmi" et donc éloigné du spirituel...)

Si vous vous retrouvez un shabbat avec un vin classique, il ne faut pas que le manque de bon vin vous perturbe, vous dérange.

Si c’est le cas, c’est que ça ne va pas.
Si vous voyez que vous êtes prêt à déployer de grands efforts un vendredi pour obtenir votre bouteille, posez vous la question de savoir s’il n’y a pas là un attachement à la Gashmiout.

Dire que c’est « Likhvod Shabbat Kodesh » c’est très bien, mais le penser réellement à 100% devrait vous mettre en position de ne pas faire de différence entre les consommateurs.
Je veux dire que si c’est uniquement le Kavod du Shabbat qui vous motive, vous devriez aussi être capable de donner votre bouteille à un pauvre qui fait shabbat (et qui saurait apprécier le bon vin, attention, pas de Bal Tash’hit 😊) afin que son Shabbat soit honoré.

En pratique, celui qui achète des mets succulents pour Shabbat, mais dont il ne profitera pas, disons par exemple que sa femme et ses enfants aiment un aliment particulier que lui n’aime pas, et qu’il l’achète Likhvod Shabbat, là c’est vraiment Likhvod Shabbat (et likhvod sa femme).
Dans ce cas, pas de doute, il ne s’attache pas à la Gashmiout.

Pareil pour le collectionneur d’art, comment ne pas s’attacher à la Gashmiout en la collectionnant ?


Concernant celui qui voyage en « classe affaire VIP », ce n’est pas que ce soit un péché, c’est juste que s’il s’habitue à cela, il va augmenter son « train de vie », donnera nécessairement moins de Tsedaka, et risque de s’attacher à ce confort.

En fait, chaque confort auquel on s’attache doit nous apparaitre comme une embuche supplémentaire sur le chemin qui nous mène à D.ieu.

Il y a toujours un minimum syndical pour chacun, personne ne va se dire qu’il n’a pas besoin d’avoir d’habits et qu’il peut se suffire d’un grand sac en plastique, et -même si une personne pense que cela ne la dérangerait pas et qu’ainsi elle pourrait donner encore plus à la Tsedaka, il ne faut pas faire des choses bizarres.
Tout comme il n’est pas nécessaire de faire des choses bizarres dans l’autre sens, des dépenses superflues.

Chaque époque et chaque pays a son niveau de Gashmiout, il ne faut pas chercher à exceller en gashmiout, il faut se contenter de ce dont "Monsieur tout le monde" se contente.

Si l’on a les moyens, sans s’appauvrir ni se priver de donner de la Tsedaka, d’acheter un bon vin ou de voyager en classe affaire ou d’acheter une belle voiture, ou etc., c’est très bien, mais il faut savoir que l’on risque de s’éloigner du chemin si la voiture est trop belle.

Une fois, quelqu’un m’a dit qu’il pensait beaucoup à acheter une belle voiture (j’ai oublié de quelle marque, mais un truc qui coûte cher) mais qu’il était soucieux d’un éventuel péché ou problème Rou’hani.

Je lui ai expliqué ce que j’ai écrit ici et lui ai dit que si ses pensées étaient trop prises par ce rêve, il pouvait l’acheter (au lieu d’y gamberger tous les jours), sans en être fier, l’utiliser un peu, et une fois que le Yetser Hara lui serait passé, la revendre (histoire de récupérer un peu d’argent) pour ne pas rester attaché à ça.

[Comme il avait des enfants, je lui ai aussi conseillé de ne pas la garer devant la maison ni dans son parking, ça ne doit pas être un trophée, c’est plutôt de la honte qu’il faut ressentir, honte d’avoir besoin de ça.
Il vaut mieux que ses enfants ne soient pas au courant, qu’il assouvisse son yetser hara et qu’il passe à autre chose.
Mais montrer la voiture aux enfants et les amener faire un tour dedans, c’est leur inculquer le goût du luxe et de la Gashmiout qui ne pourra que les éloigner du chemin qui mène à D.ieu, et en premier lieu les éloigner du chemin qui pourrait les mener à la yeshiva.]

Vous dites :

Citation:
Une petite voix intérieure me murmure à l'oreille que la situation financière de certaines personnes leur permet de garnir leur table de Shabbat que de pain et 'houmous. « Pourquoi ne pas se contenter d'une bouteille à 30€, et donner la différence aux personnes dans le véritable besoin ? Honte à toi ! »

Si vous savez où trouver cette personne qui n’a que du pain et du ‘Houmous et que vous ne lui donnez pas 70€ parce que vous en avez besoin pour acheter votre bouteille à 100€, alors effectivement, honte à vous, la petite voix a raison.

Mais si c’est théorique, et que vous achetiez ou non votre bouteille à 100€, vous donneriez de toute façon la même somme au pauvre, alors cette petite voix bigote et rabat-joie n’est pas dans le vrai, elle cherche juste à vous faire culpabiliser et vous priver de profiter du bon vin (je me demande même si elle n’agit pas par jalousie ?)

Profiter du bon vin n’est pas le problème, ce qui ne va pas c’est l’importance qu’on y accorde, c’est s’attacher à la Gashmiout qui est problématique.
Il faut garder à l’esprit qu’il y a des choses mille fois plus importantes, comme étudier le Shas, le Shoul’han Aroukh, etc.
Ces choses-là vous accompagneront après 120 ans, le bon vin, vous le laisserez derrière vous, vous l’abandonnerez.

Vous pouvez acheter un bon vin Likhvod Shabbat, c’est très bien, mais faites attention de ne pas lui conférer d’importance.

Boire du bon vin, même Likhvod Shabbat, ne pourra pas vous rapprocher de D.ieu comme le ferait l’étude du Shas.
Car l’essentiel de la Avodat Hashem, ce n’est pas la Tfila, ni les Tehilim, ni les Tfilines, ni le Loulav, ni le Shofar (et encore moins boire du vin), mais c’est l’étude du Shas (Peta’h Enaïm sur Nida daf 73).

PS: je ne me relis pas, merci d'excuser les fautes.
aralé
Messages: 147
Kvod Harav,

Merci pour ce percutant moussar sur la gachmiout. Il me sert d'avertissement pour la gestion de mes attachements.

Mais votre conclusion sur la véritable avodat hachem consistant en l'étude, et pas la téfila, ni les mitsvot, ni les maassim tovim me surprend.

Et les femmes qui n'étudient pas ? Et les vieux dont les forces intellectuelles baissent et n'arrivent plus à étudier la guémara, etc.

Personnellement, les prières, surtout celles qui sortent spontanément de mon cœur me font ressentir une plus grande proximité avec Dieu que l'étude.

Ceci dit j'aime l'étude, pas de judaïsme sans l'étude.

Mes excuses pour ce désaccord.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6640
Citation:
Merci pour ce percutant moussar sur la gachmiout. Il me sert d'avertissement pour la gestion de mes attachements.
Mais votre conclusion sur la véritable avodat hachem consistant en l'étude, et pas la téfila, ni les mitsvot, ni les maassim tovim me surprend.
Et les femmes qui n'étudient pas ? Et les vieux dont les forces intellectuelles baissent et n'arrivent plus à étudier la guémara, etc.
Personnellement, les prières, surtout celles qui sortent spontanément de mon cœur me font ressentir une plus grande proximité avec Dieu que l'étude.
Ceci dit j'aime l'étude, pas de judaïsme sans l'étude.
Mes excuses pour ce désaccord.


Je ne pense pas qu’il y ait un désaccord, du moins de MON point de vue ; Le Ikar de la Avodat Hashem demeure l’étude, je n’ai pas dit que l’on ne pouvait pas se connecter à D.ieu via les mitsvot ou la prière, je dis juste que le Limoud reste le Ikar de la Avoda, comme le dit le ‘Hida (dans Peta’h Enayim op cit).

Votre objection à partir des personnes âgées n’en est pas une, celui qui n’aurait plus la force d’étudier car trop vieux serait comparable à tout autre handicap qui l’empêcherait d’accomplir n’importe quelle autre Mitsva.
Le muet ne peut pas chanter des Tehilim ni faire Kriat Hatorah ni réciter le Shema, le manchot ne peut pas mettre les Tfilines, etc. ça ne veut pas dire que les Tfilines ne seraient pas une Mitsva essentielle.
C’est juste qu’il ne peut pas l’accomplir.

Quant aux femmes qui sont exemptées de Mitsvat Talmoud Torah (elles le sont d’ailleurs aussi des Tfilines), c’est un argument que vous pourriez avoir vis-à-vis de très nombreuses Mitsvot dont elles sont dispensées, est-ce que cela signifie que ces Mitsvot ne peuvent pas être le constituant et le moteur essentiel de la Avodat Hashem ? Non, car l’erreur de perception réside dans la vision individualiste moderne.
Les gens voient l’homme et sa femme comme deux entités distinctes, les ‘Hazal eux, les voyaient comme un ensemble.
Un couple n’est pas seulement deux individus qui vivent à côté l’un de l’autre, c’est une sorte d’association, les deux « travaillent » pour le même but, ensemble. Mais c’est très long et difficile à expliquer par écrit (surtout qu’il y a des célibataires etc.).

Citation:
Personnellement, les prières, surtout celles qui sortent spontanément de mon cœur me font ressentir une plus grande proximité avec Dieu que l'étude.

Et vous pensez donc que le ‘Hida n’était pas (assez) sensible aux prières pour voir les choses comme vous ?
Allons, soyons sérieux.

Permettez-moi de tenter une parabole pour mieux vous expliquer la différence.
Imaginons un esprit génial, une personne vraiment extraordinaire. On pourrait dire le Gaon de Vilna ou d’autres Guéonim phénoménaux, mais on va se contenter d’un nom qui parle probablement plus à beaucoup de lecteurs : Léonard de Vinci (lehavdil).
Imaginez une personne qui aurait étudié tout ce qui touche à Léonard de Vinci, au point d’en connaitre ses goûts, son caractère, ses pensées, etc.
Il le connait et le « ressent » très bien et se sent concerné par chaque chose liée à Léonard de Vinci.

Et d’un autre côté, une autre personne, qui ne sait pas grand-chose de Léonard de Vinci (si ce n’est que c’est un bonhomme remarquable), mais qui a la possibilité d’envoyer une carte postale à Léonard de Vinci et il sait que Léonard la lira.

Qui des deux est plus proche de Léonard de Vinci ?
Aucun des deux ne le rencontre physiquement, l’un envoie une carte postale (sans recevoir de réponse, mais il sait qu’il l’a lue), l’autre connait et comprend tout de Léonard de Vinci.
Qu’est-ce qui s’appelle être proche de Léonard ?
Le jour où ces deux personnes vont enfin rencontrer Léonard de Vinci, avec lequel Léonard aura beaucoup plus de plaisir à échanger, discuter, partager des réflexions, analyser des choses ?
Lequel Léonard choisira ?

Voilà, cette image vous permettra peut-être de mieux comprendre l’idée du ‘Hida, même si celui qui a envoyé la carte postale nous dit qu’il se sent beaucoup plus proche de Léonard en lui envoyant une carte postale qu’en étudiant la pensée de Léonard.

Et bien entendu, celui qui étudie tout ce qui a trait à Léonard ne s’arrête pas à cela, il envoie lui aussi des cartes postales, mais il CONNAIT son « correspondant »…

C-à-d que la Tfila est une « connexion », mais l’étude est ce qui donne de la consistance et de la teneur à cette connexion et à tous les autres moyens de connexion (comme les Mitsvot).

Imaginons quelqu’un qui serait privé de pouvoir étudier, de manière catégorique, disons un handicapé mental.
Eh bien effectivement, sa connexion demeurera très limitée, mais D.ieu n’en attend pas plus de lui, donc il n’y a rien d’affolant, chacun sa Avoda.
Par contre, celui qui peut étudier et ne le fait pas, c’est différent...
max
Messages: 110
Bonjour rav,
Vous écrivez que la Gachmiout et la Rou'hniout s'opposent.
Cela semble évident, mais j'ai déjà entendu à plusieurs reprises une idée prônée par la 'Hassidout: "la nécessité d'élever la matière."
S'agit-il d'un autre point de vue (Chita), où bien cela n'est pas contradictoire?
Merci
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6640
Citation:
Vous écrivez que la Gachmiout et la Rou'hniout s'opposent.
Cela semble évident, mais j'ai déjà entendu à plusieurs reprises une idée prônée par la 'Hassidout: "la nécessité d'élever la matière."
S'agit-il d'un autre point de vue (Chita), où bien cela n'est pas contradictoire?


Relisez-moi de manière plus attentive vous verrez que je ne parle pas de Gashmiout (qui serait forcément contraire à la Rou’hniout), mais plutôt d’ATTACHEMENT à la Gashmiout.

Je cite deux passages parmi d’autres :

« peut parfaitement acheter des bons vins et en profiter, mais il ne faut pas s’y attacher, il ne faut pas leur conférer une trop grande importance. (Et celui qui s'y attache, même s'il donne cent fois plus de Tsedaka, le fait est qu'il est "Gashmi" et donc éloigné du spirituel...) »

« Profiter du bon vin n’est pas le problème, ce qui ne va pas c’est l’importance qu’on y accorde, c’est s’attacher à la Gashmiout qui est problématique. »


Dit autrement, « élever la matière » n’est pas compatible avec « s’attacher à la Gashmiout », dans ce cas, on n’élève pas la matière à du spirituel, mais on valorise la matière pour son aspect matériel.

Ceci étant dit, il existe certes différentes approches et certains opteront pour s’écarter autant que faire se peut de la Gashmiout afin de ne pas s’égarer en pensant réussir à sanctifier le matériel.
Mais ce n’était pas mon propos.
Ce que j’écrivais plus haut s’inscrivait parfaitement dans cette vision, que vous rattachez à la ‘hassidout, qui consiste à élever la Gashmiout en la « sanctifiant », car il s’agit de la sanctifier effectivement et non d’en devenir esclave.
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