Chalom,
Votre question inclue deux problèmes:
Le premier est celui de demander à un épicier non-juif le jour du Chabbat de nous vendre une bouteille d'alcool. Des solutions à ce problème sont proposées au chapitre 323 des lois de Chabbat.
Le second problème que vous soulevez est effectivement très problématique vu qu'il est interdit de demander à un non-juif de transporter un objet d'un domaine vers un autre.
Pour ce que vous avancez, à savoir qu'il n'y a pas 600 000 personnes qui passent dans cet endroit chaque jour, il faut savoir que cette opinion qui est celle de certains Richonim n'a pas été retenue par tous les décisionnaires, et en particulier
paspar les décisionnaires
Séfarad.Le Michna Beroura lui aussi conseille de ne pas s'appuyer
a priorisur cette opinion.
C'est pourquoi cet interdit reste d'ordre de la Thora dès lors que la rue est ouverte de part et d'autre et qu'elle est large de 8 mètres ou plus.
Demander à un non juif de faire pour nous une chose interdite Chabbat d'après la Thora est interdit.
Il est vrai que vous voulez vous appuyer sur le fait que c'est une utilité pour toute la communauté et que de nombreux décisionnaires dans ce cas se reposent sur l'opinion du Arouh' ramenée par le Rama au chapitre 376 des lois de Chabbat.
Cependant, il ne me semble pas que la célébration d'un Kiddouch au Beth Haknesset avec de l'alcool soit une raison suffisante pour autoriser une telle chose !
Si vous convenez de cela avec le non juif depuis la veille de Chabbat, c'est-à-dire avant que Chabbat soit entré, c'est déjà une autre affaire. Et il y a lieu d'autoriser plus simplement.
Je vous invite, si vous êtes interressé à en savoir plus sur le sujet des 600 000 personnes et dans quel cas je me suis moi-même accordé à autoriser, à vous référez à:
http://www.espacetorah.com/rabbin/37/4812
Kol touv et à bientôt !