Dans son explication sur la Michna ‘Avoda Zara, le Rambam enseigne:
« Si une ville comporte des lieux d'idolâtrie (tels que des églises), il aurait fallu, selon la stricte loi, s'empêcher d'y résider. Toutefois nous y demeurons contre notre gré, et dans cet exil s’est réalisé le verset: «Vous servirez des divinités de pierre et de bois, confectionnées de toute main». L'interdiction concerne toute la ville et, à plus forte raison, les lieux d'idolâtrie qu'il faudra même éviter de regarder. Il va sans dire qu'il nous est défendu d'y pénétrer ».
Dans les ouvrages de mystique juive, nos sages enseignent que les forces du mal qui résident dans ces lieux s'attachent à la personne et l’investissent sans qu'elle ne s'en rende compte .(Brit ‘Olam, paragraphe 435, rapporté par le 'Hida au nom de son aïeul, Rabbi Avraham Azoulay zatsal.)
Un de nos grands décisionnaires, Rav Eliezer Deutch, a été questionné au sujet d'hommes d'état juifs qui ont participé à une cérémonie funéraire organisée dans une église en l'honneur d'un gouverneur non-Juif. Le Rav leur a répondu qu'ils ont transgressé une grave interdiction qui comporte une racine d'idolâtrie. « Et, bien que le comportement exigé de nous dans une telle circonstance soit susceptible d'éveiller la haine du Juif, il n'y a pas lieu de se montrer indulgent. Malheur à la génération dans laquelle nous voyons de telles transgressions ! Il est évident qu'ils doivent faire expiation de leur faute et s'en repentir afin que l'Eternel leur pardonne ce grave délit» .Pri Sadeh, tome 2, chapitre 4.
L’avis unanime de l'ensemble des décisionnaires, statue que la visite d'une église constitue une grave interdiction ( Iguerot Moché, Yoré Dé’ah, tome 3, chapitre 129, paragraphe 6 ; Yé'havé Da'at, tome 4, chapitre 45 ; Mévasseret Tsion, Yoré Dé’ah, chapitre 4. Le Iguerot Moché, Ora’h ‘Haïm, tome 4, chapitre 40, paragraphe 26, interdit même d’utiliser un gymnase qui est situé dans le domaine d’une église.)