Il n’existe pas dans la Tora de référence explicite à l’enfer.
Cependant, la littérature talmudique et midrachique est riche d’indications sur ce que nos Sages appellent le gueihinnom, terme hébraïque le plus souvent employé pour désigner l’enfer.
C’est ainsi que, s’il n’est pas dit du deuxième jour de la création qu’il était bon, c’est parce qu’il a été celui où a été créé le feu du gueihinnom (Pessa‘him 54a).
De même, Hachem a montré au prophète Jonas, depuis le « poisson » qui l’avait avalé, le gueihinnom, comme il est écrit : « Du sein du cheol, j’ai crié ; Tu as entendu ma voix » (Jonas 2, 3).
Notre tradition nous apprend qui les âmes des morts attendent la résurrection dans le Jardin d’Eden, et qu’il existe également un endroit pour le « nettoyage » des âmes, le gueihinnom qui, dans un certain sens, est aussi une récompense venue de Hachem. Car celui qui a atteint le gueihinnom est assuré d’y être préparé pour le monde à venir.
Il est évidemment préférable d’échapper dans la mesure du possible à cette « récompense ». Néanmoins, les âmes qui ont traversé le gueihinnom se joignent à celles qui sont allées directement au Jardin d’Eden, et elles attendent toutes là-bas le « grand et terrible jour du jugement » dont parlent les prophètes (voir notamment Malachie 3, 23).
Le judaïsme considère que les impies seront punis par un séjour dans le gueihinnom d’une durée de douze mois, après quoi ils ne souffriront plus et leurs âmes rejoindront la « plante des pieds des tsaddiqim » (au sens de Malachie 3, 21).
Il n’en est autrement que pour ceux qui ont manifesté, leur vie durant, une totale impiété et une totale dépravation. Ceux-là subiront des tourments éternels (Roch hachana 17a).