Chalom Kvod Harabbanim.
Il y a une Halakha (Choul'han 'Aroukh, chap. 472, alinéa 4) qui nous enseigne qu'une femme n'est pas tenue de s'accouder [pendant le soir du Séder, pour boire le vin ou pour manger les deux Kazaït de Matsa] sauf s'il s'agit d'une femme importante (« Icha 'Hachouva »), et le Rama de nous enseigner que « nos femmes » sont considérées comme 'Hachouvot (importantes) mais qu'elles n'ont cependant pas la coutume de s'accouder, car elles s'appuient sur l'avis du Ravaya écrivant que, de nos jours, on n'a pas à s'accouder (même les hommes).
À première vue, sauf erreur d'interprétation de texte, lorsque le Rama dit « nos femmes » (Nachim Chélanou), il fait référence aux femmes des pays Ashkénazes (Europe, Russie ...), où lui-même résidait.
Malheureusement, j'ai entendu des gens parler des « différences » ou des « problèmes de tension » entre les Achkénazim et les Sfaradim, ou encore avec les féministes, en se basant sur cette Halakha.
De quoi s'agit-il ?
A) Les Sfaradim peuvent dire que « Nos femmes sont des femmes importantes » a été dit pour les femmes Ashkénazes, voulant dire ainsi que ce n'est pas le cas pour les femmes Séfarades (qui valent moins que les femmes Ashkénazes, ou autres arguments du même genre). Ils diront donc que les Achkénazim (peut-être pas le Rama) se servent de l'enseignement du Rama par prétention vis-à-vis des Sfaradim.
B) Ou encore, les féministes peuvent dire que les Achkénazim ont valorisé la femme en lui donnant une valeur égale à celle de l'homme, et ce, bien avant les Sfaradim, puisque les femmes Ashkénazes ont appris à lire, à écrire, à étudier des textes comme le Talmud, etc (comme les hommes), bien avant les femmes Séfarades - parce que, pour les femmes Ashkénazes, on remonte à l'époque du Rama, soit ~ 500 ans en arrière, tandis que pour les femmes Séfarades, elles ont commencé à lire (écrire ?) et à étudier des textes comme le Talmud à partir du XXème siècle.
Moi, quand j'entends ce genre de discours, je ne sais pas quoi penser (est-ce que c'est vrai / pas vrai ?), et puis, je me dis que c'est bête de réfléchir comme ça, parce que le Rama n'a certainement pas cherché à valoriser les femmes Aschkénazes plus que les femmes Séfarades, et peut-être même que lorsqu'il a dit « nos femmes » (Nachim Chélanou), il a fait référence à toutes les femmes du peuple juif, et que de toute façon, il n'est pas allé voir ce qui se passait dans les pays Séfarades (Maghreb, Orient ...) pour avoir la possibilité de faire de telles comparaisons.
Et puis, est-ce que c'est vrai ces histoires que les féministes disent (cas B) ?
Ma question est donc : que faut-il dire / penser de tout cela ?
D'avance, merci beaucoup pour vos réponses.
Kol Touv.