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Egarement du judaïsme français de nos jours

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MrQuestion
Messages: 161
Bonjour Rav Wattenberg,

Dans une des Techouvot, quand vous parlez des conversions du consistoire vous écrivez:

Citation:
Il y a de quoi méditer sur ces égarements du judaïsme en France. Si les points purement halakhiques sont souvent mieux connus et respectés aujourd'hui, il faut d'abord savoir que ce n'est pas toujours le cas même de nos jours, et ensuite, que sur le plan Hashkafique, il y a à notre époque des dérives majeures au sein des Kehilot.
Elles seront peut-être dénoncées dans 50 ans et paraitront absurdes et terrifiantes aux yeux du grand public à ce moment, comme nous paraissent les agissements de certains rabanim des années 60-70 sur le plan halakhique comme totalement irresponsables et égarés.

Je pense que vous n'avez pas précisé votre pensée d'une manière intentionnelle, mais je me permets quand même de vous écrire pour vous demander à quoi pensez-vous précisément en écrivant ces lignes ? Quelles sont ces dérives majeures sur les hachkafottes actuelles qui nous paraissent bien en ce moment et qui pourraient être considérées «totalement irresponsables et égarées» dans un siècle ?

Merci encore pour tout.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Citation:
Dans une des Techouvot, quand vous parlez des conversions du consistoire vous écrivez :
Citation:
Il y a de quoi méditer sur ces égarements du judaïsme en France. Si les points purement halakhiques sont souvent mieux connus et respectés aujourd'hui, il faut d'abord savoir que ce n'est pas toujours le cas même de nos jours, et ensuite, que sur le plan Hashkafique, il y a à notre époque des dérives majeures au sein des Kehilot.
Elles seront peut-être dénoncées dans 50 ans et paraitront absurdes et terrifiantes aux yeux du grand public à ce moment, comme nous paraissent les agissements de certains rabanim des années 60-70 sur le plan halakhique comme totalement irresponsables et égarés
.

Je pense que vous n'avez pas précisé votre pensée d'une manière intentionnelle, mais je me permets quand même de vous écrire pour vous demander à quoi pensez-vous précisément en écrivant ces lignes, quelles sont ces dérives majeures sur les hachkafottes actuelles qui nous paraisse bien en ce moment et qui pourrait être considérer « totalement irresponsables et égarés » dans un siècle ?


Vous parlez de ceci :
https://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=57934

Effectivement, je n’ai pas voulu le détailler dans ce message afin de ne pas détourner l’attention des lecteurs du sujet qui nous occupait.
A présent, je peux vous dire que je pensais essentiellement aux dérives des dernières générations où l’attrait pour le mysticisme cause du tort à la Avodat Hashem.

La vénération des kabbalistes et l’intérêt excessif qui leur est porté, est selon moi un des « agents masqués » majeurs du détournement de la Torah.

Ceux qui ne sont pas masqués sont connus, mais il y a aussi des attitudes et Hashkafot qui se targuent d’être spirituelles et qui nuisent pourtant fortement à l’évolution positive de la Avodat Hashem en France.
Celle-ci est notoire.

L’adoration de la « kabbala » et des « babas » en tout genre, ainsi que l’attrait démesuré pour le mysticisme, et jusqu’aux Remazim et Guematriot excessives qui prétendent toucher au «« "Sod" »» (avec plein de guillemets), participent activement au retard colossal des communautés françaises sur le plan de la Yiddishkeit.

Quand on compare la maturité du judaïsme orthodoxe en Angleterre, au Canada, ou même en Belgique, avec celle de la France, c’est sidérant.

Ils sont pourtant moins nombreux que nous, mais leur judaïsme est beaucoup plus vigoureux, mature, évolué, adulte.
Nous sommes ridicules aux yeux des Frum de toute la planète (il parait que même le Mexique serait plus avancé que nous sur des tas de choses ! Un Rav israélien ayant enseigné au Mexique et en France me disait que le monde des Yeshivot au Mexique est nettement plus avancé que celui de la France. Ce qui prouve qu’en quelques années on peut nous rattraper et nous surpasser.)

Dans les grandes Yeshivot israéliennes, les étrangers (‘Houtsnikim) se retrouvent autour de valeurs et mentalités communes, mais généralement, la France reste de côté.
Il y a des Ba’hourim de Belgique, Suisse, Angleterre, Etats-Unis, Canada, Brésil, voire même d’Afrique du Sud ou d’Australie, et tous se retrouvent plus ou moins.
Mais les français sont considérés comme une race à part.

Il y a certes une mentalité très forte et particulière qui nous distingue, mais notre Yiddishkeit aussi n’est pas perçue par les autres comme étant « au niveau ».

Et encore, ce dont je parle là n’est qu’un détail par rapport aux réels dégâts, car les élèves des Yeshivot, généralement, sont les seuls français qui ne sont pas atteints par le syndrome du kabbaliste en herbe, réelle « Makat Medina » en France, où chacun se croit inspiré et s’imagine comprendre (au moins partiellement) le jargon des pseudo-kabbalistes dans leurs discours psychédéliques.

Le vrai problème est là, en France, pas dans les Yeshivot israéliennes, mais dans NOS kehilot, synagogues, écoles, etc.

Pour (l'ostracisation des français dans) les Yeshivot, il est certain que la mentalité française y est aussi pour beaucoup, mais pour le judaïsme en France, les dégâts de cette attirance pour la kabbale sont palpables.

Dès le plus jeune âge, les enfants sont habitués (à l’école) aux Midrashim les plus farfelus, alors qu’ils n’ont pas la maturité / l’âge requis pour les comprendre.
Cela entraine que, dans leur esprit, la Torah est un monde totalement lunaire, un domaine où tout est possible, rien n’est sensé, tout est magique, une sorte de monde imaginaire en mode Alice au pays des merveilles. Au lieu de leur enseigner une Torah plus réelle, plus vraie, plus humaine, plus axée sur le Tikoun Hanefesh et Tikoun Hamidot… (ce mal sévit aussi en Israël, mais disons que l'ambiance limoudique qui y règne -là où elle règne- permet de rattraper au moins partiellement les dégâts.)

Les adultes n’en guérissent pas, ils sont souvent incapables de comprendre le Pshat des Psoukim et refusent de penser qu’une Agada (un Midrash) puisse être une parabole à ne pas interpréter au sens littéral.

Leur judaïsme tourne autour de notions mystiques très éloignées de ce qui préoccupait les Rishonim et ils en oublient forcément les valeurs essentielles.

Il est probable (et du moins souhaitable) que d’ici 50 ou 100 ans, nos descendants soient estomaqués en apprenant les préoccupations « spirituelles » de leurs ancêtres.
Ils nous regarderont comme dépositaires d’un judaïsme errant et perdu, un peu comme nous pouvons percevoir cet aspect du judaïsme français des années 60 comme ridiculement égaré sur le plan halakhique.
(Pour ceux qui s'apprêtent à me demander en quoi le judaïsme des années 60 pouvait connaitre des égarements Halakhiques, j'indique que ce post vient suite à celui-ci :
https://www.techouvot.com/viewtopic.php?p=57934 )

Il faut certes souligner que ce fléau français sévit moins à Strasbourg qu’à Paris, Marseille, Lyon, etc.
On trouve à Strasbourg plus de juifs ancrés dans un judaïsme authentique qui passe par le Limoud et non par la magie.

Mais il faut aussi remarquer que Strasbourg est justement la ville où les élucubrations kabbalistiques reçoivent le plus mauvais accueil.
Il est rare qu’un Baba s’aventure à Strasbourg, même s’il écume toutes les banlieues parisiennes, et passe par toutes les villes abritant des communautés juives conséquentes, il sautera la case Strasbourg (s’il n’est pas stupide) car il risquerait d’y être mal reçu.

Cela va donc dans le sens de ce que j’écrivais plus haut, là où le judaïsme français arrive un peu à échapper à sa médiocrité, l’emprise de la mystique est plus faible.

Même si la France est très largement impactée par cette idéologie nocive à la Torah (-au XXIème siècle du moins. Dans le passé, l’attrait pour la mystique et les superstitions n’entrainait pas du tout les mêmes dégâts), si l’on constate qu’une ville peut se distinguer, c’est qu’une simple communauté le peut aussi, à son échelle.

Même une Kehila de la région parisienne devrait pouvoir arriver à concentrer son attention sur le Limoud et non sur « la Kabbala », de sorte que ses fidèles (dont les enfants) évoluent dans une vraie Torah, une vraie Yirat Shamayim, une Torah de Midot Tovot et de EMET.

Bien entendu, cela dépendra du Rav, mais pas seulement.
Les fidèles ont un grand rôle eux aussi, en jouant le jeu, en suivant les directives du Rav et en comprenant sa volonté de les faire évoluer autour du judaïsme des Tanaïm, Amoraïm, Rishonim et A’haronim.

C’est possible dans une simple petite Kehila, sans être une Yeshiva, et c’est aussi possible (à défaut de Kehila allant dans ce sens) pour une simple famille. Aux parents d’indiquer à leurs enfants où sont les vraies valeurs, les vraies Mitsvot, les vraies Midot.
eliezeritzhak
Messages: 9
Votre vision du judaisme francais surtout dans la jeuneusse ne represente pas le monde des yechivotes francaises, les bahourims francais vont dans les plus grandes yechivote et n'ont aucun probleme majeur comme vous l'indiquez et ne sont pas à part et certainement pas car ils sont plus attirés par le mystique.
C'est peut etre vrai a alef et les environ ou c'est un environement tres sefarade et baal bayit qu'on retrouve ces problemes mais certainement pas au raincy, creteil, 19e epinay, pavee, et meme sarcelles je dirais.
Si deja on reprocherait qq au judaisme francais c'est le cote intelectuel philosophe strasbourgois qui pousse beaucoup a la reflexion mais dont les hachkafot et la yirat chamaim ne suit pas.
en aucun cas on retrouve dans la jeunesse yechiviste ce que vous soulevez.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Citation:
Votre vision du judaisme francais surtout dans la jeuneusse ne represente pas le monde des yechivotes francaises, les bahourims francais vont dans les plus grandes yechivote et non aucun probleme majeur comme vous l'indiquez et ne sont pas a part et certainement pas car ils sont plus attirer par le mystique.
C'est peut etre vrai a alef et les environ ou c'est un environement tres sefarade et baal bayit qu'on retrouve ces problemes mais certainement pas au raincy, creteil, 19e epinay, pavee, et meme sarcelles je dirais.
Si deja on reprocherait qq au judaisme francais c'est le cote intelectuel philosophe strasbourgois qui pousse beaucoup a la reflexion mais dont les hachkafot et la yirat chamaim ne suit pas.
en aucun cas on retrouve dans la jeunesse yechiviste ce que vous soulevez.



Vous semblez m’avoir mal lu, ou trop rapidement.

C’est peut-être de ma faute, j’ai mentionné deux problèmes distincts sans bien les séparer et indiquer leur lien, du coup ça donne l’impression (à celui qui lit trop vite) que c’est le même problème.

J’ai pourtant souligné :
« les élèves des Yeshivot, généralement, sont les seuls français qui ne sont pas atteints par le syndrome du kabbaliste en herbe ».

Et encore :
« Le vrai problème est là, en France, pas dans les Yeshivot israéliennes, mais dans NOS kehilot, synagogues, écoles, etc. »

Je dis bien que les yeshivistes sont les français qui sont « à l’abri » de ce problème.
Ce que je mentionnais concernant les français en Yeshiva, c’est qu’ils sont souvent tout de même considérés « à part » dans le monde des Yeshivot, pas parce qu’ils seraient trop mystiques, non, bien entendu, mais parce qu’il y aurait un dégât indirect entrainé par le mysticisme français : il retarde l’évolution des kehilot françaises et le judaïsme français s’en trouve impacté, au point que même ses yeshivistes sont parfois vus comme « à part », venant d’un monde « à part ».

Je m’explique un peu plus :
Une des conséquences de ce mysticisme français est l’absence de Talmidei ‘Hakhamim en France. Je veux dire qu’il y en a très peu. Ce qui fait que tout le judaïsme français en est impacté et les ba’hourim français sont parfois moins « yeshivish », moins « dans le coup ». Un peu paumés.
Pas tous, je sais bien.

Quant au côté philosophard typiquement français, c’est ce que j’écrivais par ces mots :
« il est certain que la mentalité française y est aussi pour beaucoup »…

Quant à ce que vous écrivez :

Citation:
les bahourims francais vont dans les plus grandes yechivote et non aucun probleme majeur comme vous l'indiquez et ne sont pas a part


Je sais bien qu’il y a des ba’hourim français dans les plus grandes yeshivot aussi, mais il n’y a pas qu’eux.
D’autres se retrouvent dans des yeshivot bien moins prestigieuses (je veux dire : pas par manque de conviction/volonté, mais en raison de cette faiblesse nationale liée au mysticisme dans laquelle ils ont grandi).

Et même parmi les Ba’hourim qui sont dans les « bonnes » yeshivot, il me semble que plusieurs d’entre eux sont perçus par les autres (israéliens comme ‘houtsnikim) comme des êtres différents/bizarres.

Peut-être que je me trompe, mais c’est ce qui m’est rapporté.
Ça ne veut pas dire que TOUS les français seraient vus comme des gens à part, mais qu’il y en a beaucoup.

Il se peut que vous ne soyez pas d’accord avec ça (et il se peut aussi que vous ne l’ayez pas remarqué mais que ce soit vrai), mais n’allez pas croire que je disais que la raison de cette perception serait la tendance mystique des Ba’hourim, allons donc ! Je sais bien que les yeshivistes sont protégés de ce fléau.

Je dis (pour expliquer cette différence des français dans les yeshivot) qu’il y a la mentalité française (=philosophe) qui y est pour beaucoup, mais qu’il y a aussi une conséquence du mysticisme des AUTRES (=des Baalei Batim) en France, qui fait que les Kehilot sont souvent « arriérées/retardées » et les Ba’hourim évoluent malgré eux dans cet environnement avant d’aller à la Yeshiva (ils ont donc des enseignants moins yeshivish et de moins bonne qualité à l’école, etc. etc.).

Et oui, bien entendu, le Ba’hour qui a fait la Yeshiva Ktana avant de partir en Erets est bien moins impacté par cette ambiance qui sévit surtout là où le véritable Limoud est absent, comme dit plus haut.
Guechem
Messages: 1
Kvod haRav

Votre réponse répond de manière très détaillée à eliezeritzhak, mais concernant la partie suivante :

[quote="eliezeritzhak"]
Si deja on reprocherait qq au judaisme francais c'est le cote intelectuel philosophe strasbourgois qui pousse beaucoup a la reflexion mais dont les hachkafot et la yirat chamaim ne suit pas. [/quote]

Je souhaitais savoir, si possible, ce que vous pensiez de cette critique, que j'ai déjà entendue, à l'encontre des "strasbourgeois", et qui selon eliezeritzhak serait encore plus dangereux (la hachkafat principale des religieux de cette ville) que le mysticisme français.

Merci
eliezeritzhak
Messages: 9
Merci de votre precision c'est plus clair.

En verite, je crois que le fond du probleme est le meme, ces kehilot francaises
sont plus attache a la reflexion intelectuel quel soit mystique ou philosophique
et le tsad hachave c'est que tout ca eloigne pas mal de la gmara. Du cout les bahourims en patisse du fait que la culture de la gmara est moins presente des le jeunes ages et chez leur parents (souvent baal techouva soit dit en passant et ca joue beaucoup).
En revanche, je pense qu'ils sont a part dans les yechivot pas a cause de ca mais a cause des diffenrences de mentalite tout comme les americains qui sont vu differement et n'ont pas ce probleme dans leurs kehilot (ils en ont bien d'autres au passage).
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
A Eliezeritzhak :
Citation:

En verite, je crois que le fond du probleme est le meme, ces kehilot francaises
sont plus attache a la reflexion intelectuel quel soit mystique ou philosophique
et le tsad hachave c'est que tout ca eloigne pas mal de la gmara. Du cout les bahourims en patisse du fait que la culture de la gmara est moins presente des le jeunes ages et chez leur parents (souvent baal techouva soit dit en passant et ca joue beaucoup).
En revanche, je pense qu'ils sont a part dans les yechivot pas a cause de ca mais a cause des diffenrences de mentalite tout comme les americains qui sont vu differement et n'ont pas ce probleme dans leurs kehilot (ils en ont bien d'autres au passage).


Je comprends ce que vous dites, mais -du moins à mon époque- il y avait dans les Yeshivot une différence entre « tous les ‘Houtsnikim » d’un côté et « les français » de l’autre. Les américains étaient certes différents et non-européens, mais ils étaient perçus comme de vrais frum, différents mais frum (pas tous évidemment, il y avait des farfelus aussi).

Je précise qu’à mon époque il y avait peut-être moins de nationalités dans les Yeshivot en Erets; les russes ça n’existait pas, idem ou presque pour les mexicains ou toute l’Amérique du Sud qui parle espagnol. Exception pour le Brésil (mais je ne pense pas que ce soit lié à la langue portugaise) qui était représenté par quelques ressortissants.
Les brésiliens étaient perçus comme des ‘Houtsnikim suisses ou belges ou anglais ou encore américains, mais les français c’était « à part ».

Il se peut que ce ne soit plus comme ça aujourd’hui, ou moins marqué.

Pour le reste, voyez ce que je vais répondre à Guechem.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
A Guechem :
Citation:

Votre réponse répond de manière très détaillée à eliezeritzhak, mais concernant la partie suivante :
Citation:
eliezeritzhak a écrit:

Si deja on reprocherait qq au judaisme francais c'est le cote intelectuel philosophe strasbourgois qui pousse beaucoup a la reflexion mais dont les hachkafot et la yirat chamaim ne suit pas.

Je souhaitais savoir, si possible, ce que vous pensiez de cette critique, que j'ai déjà entendue, à l'encontre des "strasbourgeois", et qui selon eliezeritzhak serait encore plus dangereux (la hachkafat principale des religieux de cette ville) que le mysticisme français.


Cette critique récurrente ne peut pas s’appliquer indistinctement à tous les « strasbourgeois ».
Il y a plusieurs « courants » et différents styles à Strasbourg.
Certains ne touchent pas à la philosophie, du moins pas plus qu’un marseillais. Ce n’est qu’une frange de la population pratiquante de Strasbourg qui s’adonne plus conséquemment à la philosophie (religieuse ou générale), certains s’y égarent, certes, mais vous en trouverez aussi à Paris ou à Nice.

On a beau critiquer Strasbourg, ça reste la ville française où il y a le plus de Limoud (proportionnellement au nombre de juifs), et le plus de maturité religieuse (je le précise pour ceux qui n’auraient pas compris que les deux sont intimement liés, הא בהא תליא).

Depuis quelques années, c’est aussi la ville qui attire les Avrekhim qui reviennent d’Erets, la vie y est beaucoup moins chère et compliquée qu’à Paris, le Limoud y est à portée de main et l’ambiance est plus à la Gmara et la Halakha qu’au mysticisme et aux superstitions qui sévissent sur le reste du territoire national.

Est-ce que ça veut dire qu’à Strasbourg tout le monde s’y retrouve et a des Hashkafot saines ? non, comme le dit Eliezeritzhak, il y en a qui s’égarent dans leur volonté de philosopher avant de s’en donner les moyens, en voulant forcer le temps et la maturité qui leur fait défaut.
Il faut parfois savoir respecter sa propre maturité et ne pas la brusquer de trop.

Mais comme partout, il y a des sages et des moins sages.
L’égarement le plus classique parmi les frum à Marseille, Lyon ou Aix-les-Bains, donne un mysticisme éloignant de D.ieu, et celui de Strasbourg donne une philosophie éloignant de D.ieu.

Ça ne veut pas dire qu’à Bnei Brak, Méa Shearim ou Kiriat Sefer on soit à l’abri d’une déviation de la Avodat Hashem, le Yetser Hara existe là-bas aussi, ses voies seront différentes, mais le point comment sera l’éloignement de D.ieu tout en pensant être le vrai détenteur du Emet…
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