Parfait, la question de Pseudo est bien plus claire à présent, et Levym y ajoute une excellente remarque qui permet d’ouvrir le sujet :
Il n’y a pas de durée pour le yi’houd citée explicitement dans le Talmud.
Les Poskim (comme le Imrei Esh even aezer §107) supposent que le shiour sera identique à celui de la stira dans le cadre d’une procédure de sota, le shiour serait donc celui indiqué dans le Talmud Sota 4a.
(voir les nombreuses shitot, et la ala’ha comme Rabbi Akiva dans le Shoul’han Arou’h even aezer §178, 4) le shiour en question n’est pas simple à traduire selon notre mesure du temps, cela varie entre 35 secondes selon certains et 6 minutes 40 secondes -selon le ‘Hatam Sofer en passant par 5 minutes pour le Maaram Shik et le Min’hat Its’hak (IV, 94), « à peu près 3 minutes » pour le Leorot Natan (I, §58), et 1,5 min. pour le Rav Elyashiv (Torat Ayi’houd p.29).
Selon certains, comme Rav Moshé Feinstein (Igrot Moshé even aezer IV, §65, ot 22) à ce temps défini, il faudra encore ajouter le temps de « ritsouy » pour obtenir le shiour zman du issour yi’houd min athora, mais ça ne fait pas l’unanimité, voir Shevet Alévy III, §182).
Le Maaril Diskin (II, §5, kountras a’haron §206) et le ‘Helkat Yaakov (even aezer §65) considèrent que le ‘hatsi shiour sera aussi interdit, par conséquent il est interdit de se trouver dans l’ascenseur en position de yi’houd même pour un court instant.
Une autre svara existe pour interdire, celle du Leorot Natan (I, §57) qui dit que le issour yi’houd est en effet un séyag (barrière) min athora pour ne pas en arriver au issour erva, mais il n’est pas dit que l’inquiétude est seulement « que le issour erva se produise lors de cet isolement », on peut comprendre que l’interdit de s’isoler s’applique même pour un court instant-insuffisant techniquement pour en arriver au issour erva- mais qui produira un sentiment de proximité qui pourra entrainer PAR LA SUITE un issour erva (un peu comme l’idée développée par Rabbi ‘Haim Pallagi dans son E’hafets ‘Haim, un problème de Irour) .
Cependant d’autres poskim comme le Min’hat Shlomo (I §91, 22) ne suivent pas ces avis et permettent le yi’houd « trop court ».
Néanmoins , il reste un problème dans le cas où ce court yi’houd peut se rallonger (ascenseur qui se stoppe).
La ala’ha la plus répandue reste de PERMETTRE l’ascenseur (tant qu’on n’habite pas au 20ème étage et que la course est assez rapide, OU si l’ascenseur peut être appelé et ouvert de l’extérieur par un voisin qui appuie sur le bouton).
Je suis navré de ne pas connaitre la position de Rav Ovadia Yossef sur le sujet, ne disposant pas de ses livres, je ne peux guère vérifier (il doit certainement citer plusieurs avis), mais je ne doute pas qu'un des lecteurs de Techouvot.com s'en chargera d'ici peu si cet avis se trouve différent.