Il convient de se référer, pour comprendre ce verset, à un Midrach rapporté par Rachbam (ad Baba Bathra 121a) :
Après la faute des explorateurs, Hachem ordonna que les enfants d’Israël devraient errer quarante ans durant dans le désert, jusqu’à ce que s’éteigne la génération de tous ceux qui, sortis d’Egypte, étaient âgés de plus de vingt ans (Bamidbar 14, 29 et suivants).
Chaque année, pendant ces quarante ans, Hachem ordonna aux Hébreux, la veille du 9 av, de sortir du camp, de se creuser chacun une tombe et d’y passer la nuit. Le lendemain matin, une voix proclamait : « Que les vivants se séparent des morts ! »
C’est ainsi que mouraient cette nuit-là, chaque année, dans les tombes qu’ils avaient creusées eux-mêmes, environ quinze mille hommes. Les survivants retournaient au camp jusqu’à l’année suivante.
La quarantième année, personne ne mourut. Les enfants d’Israël craignirent d’avoir commis une erreur de date, et ils continuèrent de dormir dans leur tombe jusqu’au 15 av. C’est alors qu’ils se rendirent compte que personne ne mourrait plus, et ils décidèrent de faire de cette journée une fête.
(A noter que l’origine de cette erreur supposée tenait au fait que les enfants d’Israël croyaient à tort que les quarante ans d’errance dans le désert avaient commencé au moment de la faute des explorateurs, alors que leur point de départ était la sortie d’Egypte).
Or, Miryam est décédée dans cette quarantième année, et elle a été la première à être enterrée après sa mort. C’est pour marquer cette sorte de retour à la normale que le texte évoque à la fois sa mort et son inhumation.