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Kriat Chema à voix haute ?

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Rafa2007
Messages: 45
Bonjour Rav
J'ai entendu qu'il est obligatoire de réciter le Chema à voix haute et avec les teamim.
Quelles en sont les raisons ?
Y a-t-il d'autres conditions ?

Merci beaucoup.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Citation:
J'ai entendu qu'il est obligatoire de réciter le Chema à voix haute et avec les teamim.
Quelles en sont les raisons ?
Y a-t-il d'autres conditions ?


L’idée est de favoriser la Kavana.
Lire à voix haute est un facteur favorisant l’attention, et les Teamim servent à éviter les erreurs de découpe des propositions et phrases.

Le Shoul’han Aroukh (o’’h §61,24) écrit qu’il faut lire le Shema avec les Teamim, mais le Rama sur place indique que ce n’est pas l’habitude générale (dans les contrées ashkenazes), bien que certains pointilleux s’y astreignent.
Cette habitude (-celle des pointilleux) est louable (Darkhei Moshé o’’h §61), sauf si elle se fait sur le compte de la Kavana (Shoul’han Aroukh Harav §61,23).

Les Gueonim étaient opposés globalement à la lecture du Shema à haute voix, ensemble, avec les Teamim.
Voir Shout Shaarei Tshouva (§343).
En réalité, ils étaient surtout contre le fait de le lire à haute voix (et pas nécessairement opposés aux Teamim).

Rabénou Yona (Brakhot daf 8b midapei haRif) écrit que l’habitude est de lire le Shema avec les Teamim.

Bien après lui, le Beit Yossef (§61) écrit qu’il n’a pas vu le minhag de lire le Shema avec les Teamim comme lorsqu’on le lit dans le sefer Torah, si ce n’est dans sa génération (au XVIème siècle) où certains ‘hazanim ont commencé à lire le Shema avec les Teamim.
Le Beit Yossef explique que ce qu’écrit le Rabénou Yona (op cit) ne veut pas dire qu’ils lisaient le Shema avec les Teamim mais avec « des » Teamim, c-à-d selon un air particulier qui permettait de bien marquer les fins de phrase et les pauses nécessaires pour préserver le sens, mais pas en respectant les Teamim de Kriat Hatorah. Toutefois, il encourage ce Minhag (de lire le Shema selon les Teamim de Kriat Hatorah).

Dans les faits, la majeure partie des Tsadikim ne lisait pas le Shema avec les Teamim, seuls les Sfaradim ont cette habitude depuis 3 ou 4 siècles (apparemment depuis le Beit Yossef), les Ashkenazim le font très rarement.
Le Divrei ‘Haïm lisait le Shema sans les Teamim (Otsar Ha’haïm §64), idem pour le ‘Hazon Ish et le Steipler (Or’hot Rabénou, éd. 2014, 1, p.99, §13).
C’est aussi le cas de nombreux Tsadikim, voir ceux qui sont cités dans le Leket Hakéma’h Ha’hadash (§61,24,33) qui laisse entendre qu’on pourrait même y voir, dans certains milieux où ce n’est pas l’habitude, une marque d’orgueil.

Quoi qu’il en soit, même ceux qui le lisent sans les Teamim devront respecter les Teamim qui changent le sens comme le Sof Passouk et Etna’hta (= les points et les virgules).


Pour ce qui est de le lire à voix haute, le Shoul’han Aroukh (o’’h §61,26) écrit que certains ont l’habitude de lire le Shema à haute voix, et d’autres à voix basse, les deux écoles existent (mais « à voix basse » ne signifie pas « en silence », il faut s’entendre soi-même). Et le Rama précise que le premier passouk (Shema Israel etc.) doit néanmoins être récité à voix haute.

Voir aussi Shout Harashba (I, §452) qui mentionne ces différentes habitudes, mais donne la préférence à la lecture à voix basse qui permet de mieux lire et ne pas sauter de mots.
C’est aussi la position des Tshouvot Hagueonim (Shaarei Tshouva §343), du Maharam Alaskar (§10) et du Shout Min Hashamayim (§89), qui tous craignent, comme le Rashba, que la lecture « ensemble à haute voix » risque d’entrainer que certains puissent parfois sauter un mot sans s’en rendre compte, car ils auraient entendu leur voisin le prononcer.

Il semblerait que tous ces opposants au Shema à haute voix n’y trouvent problème que lorsqu’on lit son Shema en Tsibour, mais celui qui lit son Shema tout seul pourrait -voire devrait- le lire à voix haute pour favoriser la Kavana.

Je reste tout de même sceptique, il faudrait trouver une preuve à partir du Shas pour justifier notre Minhag (de le lire à voix basse même si l’on le lit seul chez soi).
La seule Gmara qui me vienne à l’esprit en y réfléchissant pour le moment, c’est une Gmara censurée dans Sotah (46b) que l’on retrouvera dans les ‘Hesronot Hashas (Cracovie 1893 תרנ"ד, daf 12b) qui nous raconte que Yehoshoua Ben Pera’hia avait mis en Nidouy son élève Yeshou, ce dernier vint à quelques (trois) reprises pour demander pardon à son Rav qui ne l’accepta pas, puis, au bout d’un moment, il pensa l’accepter à la prochaine demande, sauf que lorsque l’élève est venu, le Rav lisait le Shema et fit signe de la main à son élève pour lui dire d’attendre (qu’il finisse son Shema), et malencontreusement l’élève interpréta ce geste comme lui indiquant un refus supplémentaire. C’en fut trop pour lui, il partit donc et quitta la religion juive pour l’idolâtrie.
Je me dis que l’élève ne devait pas savoir que le Rav lisait le Shema, sans quoi il n’aurait pas interprété ce geste si négativement, il aurait attendu la fin du Shema pour entendre ce que le Rav lui dirait. Or, si -lorsqu’on lit seul le Shema il fallait impérativement le lire à voix haute, l’élève aurait entendu et su qu’il s’agissait du Shema.
C’est donc que Yehoshoua Ben Pera’hia lisait son Shema à voix basse.

[Il est arrivé une autre fois qu’un Rav lisait son Shema et que quelqu’un a mal interprété son silence, c’est conté dans les Shéiltot deRav A’hay Gaon (§36) et cité par le Rivan sur Makot (24a) et le Rashbam (Baba Batra 88a).
Rav Safra lisait son Shema et un client est venu chez lui pour acheter un objet que Rav Safra vendait (Rivan parle d’un objet (‘hefets), Rashbam parle d’une affaire (essek), mais dans les Shéiltot il est question d’un âne (‘hamra חמרא). Certains pourraient comprendre du vin (חמרא), mais l’expression « ההוא חמרא » indique plutôt un âne).
L’acheteur a proposé un prix et le Rav ne lui a pas répondu car il ne pouvait pas lui répondre pendant le Shema, le client a compris que c’était un refus et a proposé un prix supérieur.
A la fin de son Shema, Rav Safra lui a dit qu’il le lui vendait au prix proposé initialement, car lorsqu’il l’a entendu, il était d’accord de le lui vendre à ce prix et son silence était dû à son Shema.
On pourrait prouver de ce texte aussi que Rav Safra lisait son Shema à voix basse, sans quoi l’acheteur aurait compris.
Mais rien n’indique que l’acheteur fut juif, ce fut peut-être un non-juif (et le fait d’entendre le rabbin lire un texte ne lui permettait pas de comprendre que s’il continuait sa lecture ce n’était pas par dédain). Je préfère donc ma, preuve depuis Yehoshoua Ben Pera’hia dont l’élève était juif et instruit.]


Même pour le premier passouk (Shema Israel…) qui doit pourtant unanimement se lire à voix haute, on pourrait trouver une preuve du Shas que ce n’est pas vraiment obligatoire, car on lit dans Brakhot (13b) que Rav, ayant été l’élève de Rabbi Yehouda Hanassi, avait remarqué que ce dernier débutait son cours avant l’heure du Shema (et le terminait après) et ne s’interrompait pas pour lire le Shema.
Rabbi ‘Hiya à qui il en demanda l’explication, lui répondit que Rabbi passait sa main sur ses yeux et disait le premier passouk [et s’en contentait car il était en train d’enseigner la Torah (certains Rishonim ajoutent qu’il était dispensé d’en dire plus au titre de Torato Oumanouto, d’autres se contentent du fait qu’il était en train d’enseigner la Torah au Rabim) -la gmara discute de savoir s’il complétait son Shema ultérieurement et apporte d’autres précisions].
Quoi qu’il en soit, nous devinons que si Rabbi prononçait le premier passouk à voix haute, Rav aurait remarqué qu’il disait le Shema.

[Ce texte soulève plusieurs questions. On pourrait se demander comment les élèves faisaient pour le Shema? Il se peut qu’il y eût plusieurs groupes et que Rabbi passait de l’un à l’autre sans s’interrompre. Les élèves quant à eux avaient donc des pauses en fonction de leur groupe (cf. Even Haazel hil. Kriat Shema §2,13,6).

Une autre question est : à quel moment Rabbi mettait les Tfilines ? S’il commençait son cours avant l’heure du Shema, c’était donc aussi avant l’heure du début des Tfilines, et s’il se débrouillait pour dire son Shema rapidement, il n’avait pas pris le temps de mettre les Tfilines (sans quoi, Rav se serait douté que c’est à ce moment que Rabbi disait le Shema). Or, celui qui lit le Shema sans les Tfilines est vivement critiqué par le Talmud (Brakhot 14b), comme ressemblant à quelqu’un qui témoignerait de manière mensongère (qui dit qu’il faut porter les tfilines -c’est ce qu’on dit dans le Shema- et ne le respecte pas lui-même).
Le Shoel Oumeshiv (Tanina, III, §72) prouve de là que celui qui lit le Shema sans Tfilines en raison d’une difficulté, n’est pas concerné par la critique du Talmud qui ne s’applique qu’à celui qui refuse de les mettre.
J’aurais pour ma part apporté une preuve de cette Gmara pour autoriser le port des Tfilines le matin même s’il fait encore nuit car on ne craint pas qu’il s’endorme si sa nuit est passée, cf. Igrot Moshé (O’’H 1, §21), ainsi, Rabbi aurait mis ses Tfilines avant le début du cours, même s’il faisait nuit, comme l’autorise le Talmud (Mena’hot 36a) en cas de crainte de les perdre.

On peut aussi repousser le problème du Shoel Oumeshiv simplement en disant que le cours de Rabbi commençait après l’heure du début des Tfilines et bien que l’on puisse déjà lire le Shema à ce moment, malgré tout il ne convient pas de le lire si tôt, car l’heure idéale est juste avant le lever du soleil…
Plus encore, on pourrait dire que tout le problème de lire le Shema ne concernait pas Rabbi qui ne récitait que le premier passouk et non les psoukim qui parlent des Tfilines. C’est d’ailleurs ainsi que le Min’hat Its’hak (II, §107) repousse la preuve du Shoel Oumeshiv.]


Rabénou Yona (Brakhot 8b midapei HaRif sv. Hitkinou) écrit qu’il faut dire « Baroukh Shem… » à voix basse, et ensuite, le reste du Shema pourra se lire à voix haute ‘si on le souhaite’. Ce n’est donc pas obligatoire.

Il existait cependant un minhag où tout le monde récitait le Shema ensemble à haute voix en même temps, un peu comme le font certains (/tous les ?) Sfaradim à Yamim Noraïm.
Le Radbaz (§446 et §474) encourage ce minhag (=pour tous les jours, pas qu’aux Yamim Noraïm).

C’est ce qui semble voulu aussi par ‘Hazal dans le Midrash Shir Hashirim Raba (8,15), le Radal y indique que c’est un Smakh pour le Radbaz (op cit).
Le Rav Teichtal (Shout Mishné Sakhir o’’h §32 note 16) souligne justement que le Radbaz semble avoir oublié ce Midrash car il (le Radbaz) apporte une preuve à partir d’un autre Midrash qui parle des Zmirot et veut en déduire qu’il est encore plus logique de l’appliquer au Shema. Le Radbaz aurait dû simplement citer le Midrash de Shir Hashirim Raba qui est explicite.
Puis, le Mishné Sakhir (o’’h §32 note 16) apporte une preuve à partir de la Gmara Sotah (30b) selon l’interprétation de Rashi (ad loc) que le Shema était lu de manière collégiale, tous ensemble à voix haute.

[A ce stade, il serait assez insolite de conclure que le Shema doit être lu à voix haute uniquement lorsqu’on est en groupe (betsibour), et peut se lire à voix basse lorsqu’on est seul. Car c’est l’inverse qui aurait été plus plausible pour favoriser la Kavana.]

Quant aux Gueonim (Shaarei Tshouva §343) pour qui il faut lire le Shema à voix basse (Betsibour), voir le Ets Yossef (ad midrash op cit) qui explique qu’ils interpréteront le Midrash à propos du seul premier passouk, qui sera lu à haute voix et ensemble.

Néanmoins cela reste difficile à expliquer dans la Gmara Sotah indiquée par Rav Teichtal si l’on suit l’explication de Rashi. Il est donc probable que lesdits Gueonim en avaient une autre lecture. [Ils expliqueront que הוא פותח תחילה והן עונין אחריו signifie qu’ils répètent ses phrases, ou encore qu’ils les complètent…]

Bien entendu, si le fait de le lire en même temps que le Tsibour, mot-à-mot, perturbe la Kavana, il faudra donner la priorité à cette dernière et lire séparément. Cf. Pit’hei Tshouva (o’’h §61,26).


Ceux qui le lisent à voix haute ont parfois l’habitude de baisser la voix malgré tout lorsqu’ils arrivent à « Hishamerou Lakhem » (jusqu’à « Vessamtem ») pour ne pas paraitre comme souhaitant la malédiction au Tsibour présent.
Cette habitude est très répandue chez les Sfaradim où le Shalia’h tsibour (ou un fidèle, parfois un enfant) récite le Shema à voix haute et baisse religieusement le ton à ce moment (Ben Ish ‘Haï 1, Vaéra §12) (et pour le 3ème paragraphe, certains ont l’habitude que ce soit le Rav (ou le ‘hazan) qui le lise à voix haute -cf. Taamei Haminhaguim §66).

Le Keter Shem Tov (I, p.49) s’étonne que ce Minhag de baisser la voix à cet endroit n’existe pas en Angleterre, alors que le Minhag de lire les Klalot (de Be’houkotaï et de Ki Tavo) à voix basse est bien répandu dans toutes les communautés.
Je pense que la différence est assez évidente : dans le cadre de la Kriat Hatorah où une seule personne lit le texte et les autres l’écoutent, cela semble plus dérangeant car on croirait qu’il s’adresse au public et les maudit. Tandis que dans le Shema où chacun lit le texte (quand bien même à voix basse et qu’un seul lit à voix haute), c’est beaucoup moins évident.

Le Keter Shem Tov indique au passage que le Minhag yéménite est aussi de baisser la voix à cet endroit du Shema et pas seulement jusqu’à « vessamtem », mais jusqu’à un passouk plus loin, à « Velimadtem ».

Il explique aussi (I, p.50) l’origine du Minhag de lire à voix basse le Shema, afin que chacun comprenne qu’il n’a pas à s’acquitter en écoutant le Shalia’h Tsibour, mais qu’il doit lire le Shema lui-même pour s’acquitter.

J’ajouterais que c’est peut-être aussi la raison pour laquelle certains Sfaradim font lire le Shema à un enfant qui sera le seul à élever la voix, les fidèles sauront qu’ils ne peuvent pas être acquittés par un enfant et qu’ils doivent lire de leur côté.
[Cette habitude vise bien entendu à faire participer les enfants et les habituer à la prière, mais on pourrait être étonné du choix du passage qui est le plus important de la prière que l’on récite à voix haute, pourquoi décider de le laisser aux enfants ? Ce qu’on peut donc mieux comprendre selon l’explication citée.]

Le Piskei Tshouvot (§61, note 76) cite le Leket Hakéma’h Ha’hadash (§61,40) qui rapporte un ancien minhag selon lequel le Rav ou le Shalia’h tsibour disait à voix haute le passouk « Lemaan Yirbou Yemeikhem » (comme pour souhaiter cette Brakha au Tsibour), et explique que c’est probablement l’origine d’une bizarrerie de pagination dans les Sidourim ashkenazes où ce passouk est imprimé séparément, en débutant un nouveau paragraphe, alors qu’il n’est que la suite du précédent passouk. C’était pour marquer ce passouk qui sera récité à voix haute par le Rav.

Hélas, les Sidourim Artscroll (-et d’autres sidourim modernes leur ont emboité le pas, comme le Oz Vehadar), voulant corriger les nombreux défauts de nos anciens sidourim, se sont permis de changer cette particularité. Pensant bien faire, ils enterraient là un Minhag vieux de plusieurs siècles.
Il est bon de vouloir parfaire le Sidour, mais il faut bien se renseigner avant de changer les choses, même des détails, car ils hébergent parfois tout une histoire et des traditions de nos ancêtres. Je pense que si les éditeurs d’Artscroll avaient cette information, ils n’auraient pas changé ce détail, car concernant « Vekharot » (avant la Shira), ils ont maintenu cette séparation de paragraphe (basée sur un ancien minhag) alors qu’elle est nettement plus problématique du point de vue halakhique, car on ne devrait pas interrompre en plein milieu d’un passouk.

PS: j'ai été long et n'ai plus le temps de me relire, veuillez excuser les fautes.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Par rapport à ce que j’ai écrit plus haut, je me cite :

« Le Piskei Tshouvot (§61, note 76) cite le Leket Hakéma’h Ha’hadash (§61,40) qui rapporte un ancien minhag selon lequel le Rav ou le Shalia’h tsibour disait à voix haute le passouk « Lemaan Yirbou Yemeikhem » (comme pour souhaiter cette Brakha au Tsibour), et explique que c’est probablement l’origine d’une bizarrerie de pagination dans les Sidourim ashkenazes où ce passouk est imprimé séparément, en débutant un nouveau paragraphe, alors qu’il n’est que la suite du précédent passouk. C’était pour marquer ce passouk qui sera récité à voix haute par le Rav. »

Le Rav Alexis Blum שליט"א, qui me fait l'honneur de me lire assidument et d'enrichir ce site par ses remarques toujours pertinentes, m’a indiqué ce lien :
https://imhm.blogspot.com/2021/01/blog-post.html où l’on peut lire d’autres tentatives d’explication de ce phénomène (la phrase Lemaan Yirbou détachée de ce qui précède dans le sidour).

L’une d’elle est qu’on a retrouvé d’anciens Sifrei Torah où il y avait effectivement un espace à cet endroit (c-à-d que ce qui est dans nos Sifrei Torah une parasha Stouma était dans certains Sfarim une parasha Ptou’ha).
Cela expliquerait pourquoi les Sidourim reproduisaient cet espace (que l’on retrouve aussi dans d’anciens Sidourim manuscrits).

Une autre explication repose sur le fait que des textes Gueoniques indiquent qu’il y avait une habitude de retirer les Tfilines (à l’époque où on les portait toute la journée) à ce moment dans le Shema de la prière du soir (Arvit). Ainsi, on aurait laissé cet espace indiquant une petite pause afin de permettre de retirer ses Tfilines.
Toutefois, ces textes (Shout Hagueonim Shaarei Tshouva §153) (Sefer Haïtour I, daf 60c) indiquent plutôt de retirer les Tfilines APRES cette phrase, à la fin du second chapitre du Shema, avant le début du troisième et dernier.
Cette explication ne semble donc pas satisfaisante.
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