Bonjour
il s'agira ici de présenter partiellement quelques réflexions qui m'ont été inspirées par la lecture de « Prononciation de la lettre vav », qui se trouve encore au moment ou j'écris accessible dans la rubrique interventions des Rabbanim et dont voici le lien :
http://www.techouvot.com/prononciation_de_la_lettre_vav_waw-vp26325.html#26325
Je n'ai pas estimé devoir inscrire mon texte là bas car j'utilise d'autres méthodes et d'autres outils pour faire face à certaines des difficultés que j'y ai rencontré au cours de ma lecture.
Ma difficulté majeure étant celle que contient la question elle même et que pose tout le texte en étant texte écrit et que je généralise ainsi :
problèmes d' articulations de l'écrit et de l'oral.
Je considère ici l'écrit comme fait premier puisque nous sommes dans l'écrit et ce en fonction de ma propre formation : les beaux arts.
Je note le vav ( I ) ; considérer qu'il s'agit d'une ligne, verticale.
Prendre une feuille de papier et tracer la ligne dessus.
Qu'est ce ? La trace d'un mouvement sur un support. Visible dans/dès son déploiement et après coup
Il y faut, un outil pour tracer, un médium, un support, un mouvement, une intention.
Outil : stylo, pinceau, plume, bâton, couteau etc à part un doigt.
Médium : encre, peinture, teinture, terre etc à part un doigt.
Support : papier, terre (argile, sable...), bois etc à part l'air
Mouvement : orienté, plus ou moins rapide, plus ou moins appuyé, +/- régulier etc
Delà : il y a intention de faire signe et dispositif faisant signe.
Dessiner : prendre en considération les qualités de outils, support, médium et mouvement en fonction d'une intention.
coordonner et contrôler chacun des ces éléments pour faire signe.
En pratique, l'initiale est un point, par exemple sur une feuille de papier vous posez le stylo, c'est le point, puis vous glissez dans une direction c'est la ligne.
De la ligne, j'ai dit qu'elle est trace d'un mouvement sur un support, le point est trace de l'arrêt d'un mouvement sur un support, sur une surface.
Le point visible est point de contact entre un mouvement antérieur qui s'arrête sur une surface et se poursuit différemment sur cette surface.
Deux plans donc, plan du mouvement antérieur et nouveau plan, plan qui sont aussi deux temps.
Point/ligne.
Il convient de penser l'un avec l'autre.
Le point visible, tracé, concentre toute la ligne (le mouvement) qui a conduit à son apparition.
Il est une dimension statique, arrêt.
La ligne est une suite de points dont deux sont singuliers, l'initial et le terminal, qui se ressemblent.
Le point peut être considérer comme une ligne concentrée et la ligne comme un point déployé.
Le point est une durée courte, la ligne une durée longue.
Les successions court/long , +/- court et +/- long, constituent un rythme.
Du graphique au sonore.
Surface : une peau de tambour.
Outils/médium : une baquette.
Mouvement : frappe .
Court : arrêter rapide de la vibration de la surface.
Long : laisser la vibration cesser d'elle même.
Musique : moduler cela en fonction d'une intention et d'un résultat souhaité.
Contrôler : les qualités de la frappe, qualités du tambour, de la baguette etc
Qualités : durée, force, tension, souplesse, rigidité etc etc.
Du sonore au vocal.
Surface : l'air.
Outils : l'air, le corps (poumon, bouche etc)
Mouvement : respiration. Expiration /inspiration, mouvement circulaire.
Le point :
La plus petite émission sonore possible juste avant d'avoir expiré tout l'air des poumons, le « dernier souffle ». Autres possibles.
La ligne :
Émission d'un son tout au long de l'expiration. Autres possibles.
Entre le point et la ligne, il convient de re/prendre sa respiration.
Le point nous l'avons vu, est initial de ce qui fait signe.
Notation possible de l'ensemble :
A/ signe valant pour le point B / signe valant pour la respiration C/ signe valant pour la ligne
D / signe valant pour la respiration.
B et D :
Signe fonctionnel. N'est pas du même registre que A et B en ce qu'il ne désigne pas un son mais ce qui le rend possible : la circulation de l'air, l'organe de la circulation, disposition de l'ouvert/fermé.
L'ensemble A, B, C, D : souffle articulé, souffle en mouvement, souffle vivant. Lisible sur/dans différents plans : sonore, visible, etc
Valeurs absolue et valeur d'usage au plan sonore.
Dans l'absolu les point A et C peuvent prendre n'importe quelle valeur : a, e,é, ê, é, i, o, ou,, etc etc.
En pratique la seule valeur accessible et valable est toujours valeur d'usage, réduction de l'absolu, prélèvement.
En valeur d'usage la valeur juste se vérifie strictement si et seulement si et quand la volonté de faire signe fait le signe le plus adéquat possible à ce qu'elle vise, l'adéquation parfaite n'est jamais possible, le système tend infiniment vers elle mais ne saurait l'atteindre sans s'y réduire à un silence assourdissant : l'absolu.
Retour sur le dessin.
Qu'est qu'un dessin juste ?
En esthétique, un « beau » dessin, à chacun là de charger « beau » du sens qui lui convient.
En pratique plus large n'importe quel dessin qui rempli la fonction qui préside à sa réalisation.
Exemple : une personne vous demande le chemin de la gare, vous dessinez cela sur un papier, en suivant le tracé la personne arrive à la gare : le dessin est juste, dans le cas contraire non, ce qui ne l'empêche pas d 'avoir d'autres qualités. Qualités en nombre infini.
Cas particulier du doigt.
Vous pouvez désignez une étoile lointaine, ou un objet ou personne proche.
Pour le proche la désignation la plus précise semble être « mettre le doigt dessus », « toucher du doigt », cependant c'est un proche paradoxal, jamais la désignation même du proche n'abolit la distance.
De la prononciation du vav dans l'hébreu de la Thora.
Se reporter à la première occurrence : initiale du troisième ensemble désignant les signes.
Le premier ensemble se trouve dans « berechit » et contient le souffle (shin) suivi du point.
La recherche dans le passé historique est légitime mais limitée, elle est tendancielle, la recherche dans le présent aussi (voir ce que je disais ci dessus), la recherche vers le futur aussi .
Différentes combinaisons, de ces différents moment sont possibles, sont des possibles à contextualiser en fonction d'usages relatifs.
La prononciation juste est usage limité, de lieu, de temps, de forme.
Voilà j'arrête ici en ayant c'est évident à peine effleuré le sujet et en ayant écrit à peine une partie de ce que j'ai effleuré (ce que j'annonçai en disant plus haut : présenter partiellement).
Mes connaissances de votre tradition sont très limités mais je pense avoir croisé une personne qui me semble s'être dirigé et concentré dans la direction rythme, souffle, respiration, bien souvent ses propositions sont comparées à des exercices de yoga, ce qui n'est que partiellement vrai, son nom est Abraham Aboulafia.
Voir par exemple en page 47 du sefer ha oth dans l'édition Lahy, le tableau, laisser la traduction.
Aussi dès le début de « l'épître des sept voix » ed de l'éclat.
Je cite : « Hé Hé et Yod sont les causes de toutes causes... » suivi de mises en gardes.