Citation:
On dit souvent que celui qui gagne une grosse somme doit se demander si ce n'est pas sur le compte de son olam aba :
1. Pourquoi ne pas dire que c'est au contraire un zkhout pour cette personne qui a été élue par hachem pour etre le digne chaliah de tsdakot genereuses et de hessed ?
On peut aussi le dire.
La vision "négative" est basée sur l'histoire de
Rabbi Hanina Ben Dossa dans
Taanit (25a) (avec le pied de table en or tendu du ciel), mais cela ne veut pas dire que chaque réussite en Gashmiout serait sur le compte de la Rou'hniout.
Cela dépendra de beaucoup de choses, notamment de l'utilisation de cette réussite
(ça ne sera pas le SEUL critère, RHBD le prouve), si celui qui gagne au Loto investit la majorité des gains (ou au moins 50%) dans la Torah, je ne pense pas que cela puisse lui réduire son Olam Haba, bien au contraire...
Citation:
2. Peut on elargir ce principe à celui qui gagne bien sa vie et dire que celui qui vit dans le luxe en gagnant un salaire important grignoterait aussi son olam aba ?
Là encore, il est difficile de répondre avec des règles simples et claires, il y a trop de paramètres.
Mais il est assez certain que celui qui "vit dans le luxe"
[et y tient, y est attaché] est suffisamment éloigné de D.ieu pour ne pas Le rencontrer -même au Olam Haba.
Dire (seulement) que ça "grignote" son Olam Haba est bien léger. En réalité, c'est bien pire.
Ce n'est pas anodin si nous trouvons plusieurs tsadikim qui ont tenu à ne pas être enterrés à proximité de gens riches -même s'il s'agît de juifs pratiquants!
Voyez ce que j'écris ici:
http://www.techouvot.com/tatouage-vt14718.html
Rabbi Yehouda Hanassi qui était riche et sur la table duquel nous trouvions des mets rares, a levé ses dix doigts peu avant de décéder et a pris D.ieu à témoin qu'il s'est occupé de Torah de ses dix doigts et n'a pas profité (du monde matériel, de ses richesses) même avec un doigt.
(voir
Ktouvot 104a)
Voir aussi le
Tosfot, le Tosfot Harosh et la Shita Mekoubetset sur place qui citent un Midrash disant qu'au lieu de prier que la Torah pénètre en nous, il convient en premier lieu de prier que les "maadanim" (délices) ne pénètrent pas notre corps.
Voir aussi une version légèrement différente dans le
Tana Debei Eliahou Raba (§XXVI) et dans le
Yalkout Shimoni (Dvarim §830).
Tout ceci pour dire que celui qui "vit dans le luxe" (selon l'entendement classique) est en effet très loin de D.ieu et son Olam Haba est très sévèrement grignoté.