Il n’y a pas de problème de ‘Houkot Hagoy, car –comme l’écrit le
Beit Yossef (Y’’D §178)-, lorsqu’il y a une raison à une habitude et qu’elle ne relève pas des mauvaises Midot ou de l’idolâtrie , il n’y a pas d’interdit de ‘Houkot Hagoy
(sans quoi, on n’aurait peut-être pas le droit de porter des lunettes etc…)
Cf.
Tosfot Avoda Zara (11a), Ran et Méiri Sanhedrin (52b), Maharik (§88), Rama (Y’’D §178, 1).
Cependant voir Biour Hagra (ad Rama Y’’D §178, 1), mais voir la réponse du Shout Maharam Shik (Y’’D §165).
Dans notre cas, la raison des bougies est pour donner un esprit festif et joyeux, rien de plus, il n’y a rien de lié à la Avoda Zara.
Il est donc accepté de mettre des bougies sur un gâteau, on ne peut pas parler d’un issour
Be’houkoteihem.
Pour ce qui est de souffler sur ces bougies, c’est autre chose ; il y a une croyance qui voit ça d’un mauvais œil, référez-vous à ce que j’ai écrit ici :
http://www.techouvot.com/ici-vp45968.html#45968
En voici une copie partielle :
il existe un autre minhag, ou plutôt une croyance, selon laquelle éteindre une bougie en soufflant serait dangereux (-spirituellement parlant, s'entend).
Voir à ce sujet Ben Ish 'Haï (II, Pin'has §18) au nom du Arizal dans Shaar Roua'h hakodesh.
La source est dans la Brayta Maassé Torah (éd. Varsovie 1914, p. 67) .
Voir aussi Menorat Hamaor (Enkaoua)(-'Houpat Eliahou Raba p.456) cité aussi dans Shomer Israel (Shekhter, Sighet 1939, p.16) et dans le Shout Salmat 'Haim (Sonnenfeld) (éd. 1982, §499, p.213)
L'idée se retrouve aussi dans le Kol Bo (§118) dans sa version de la Brayta Maassé Torah , mais la citation qu'en fait le Talmud dans Psa'him (111a) semble prouver qu'il ne retient pas cette idée, il n'y aurait pas de problème à souffler sur une bougie pour l'éteindre.
Le Kaf Ha'haim (Y"D §116, 115) semble "tolérer" cette action lorsqu'elle s'inscrit dans le cadre d'une mitsva, ça devrait suffire pour ne pas s'en soucier lors de la havdala.
Voir aussi Le'hem Hapanim (du gendre du Maguen Avraham) (Y"D §115, 5) .
Mais l'habitude reste tout de même d'y prendre garde et d'éviter dans la mesure du possible d'éteindre une bougie en soufflant dessus.
Néanmoins, il ne faut pas en faire un "ikar", s'il est nécessaire de souffler pour éteindre, pas de souci.
Pour conclure, ce n’est certainement pas « assour », mais si l’on peut éviter, qu’on l’évite.