gnevat daat assoura?

Bonjour
J'ai toujours pensé que mentir par omission, ou en "jouant sur les mots" n'est pas franchemment recommandé, mais jamais pensé que c'est assour
Or dans un shiour j'ai recemment entendu un rav dire que c'est interdit, il n'a pas ramené les sources j'aimerais savoir si un rav peut m'affirmer si c'est vrai, sv, et me citer la source ?
MERCI

Si vous voulez savoir si la Gneivat Daat est réellement interdite, la réponse est positive.
Rambam Déot (II, 6), Shoul'han Aroukh ('hoshen Mishpat §228, 6)

Certains considèrent que c'est interdit min hatorah. Voir le Ritva ('houlin 94a) et le Yeréim (§124).

D'autres Miderabanan, voir le Smak (§261) et le Ba'h (HM §228).

Mais le fait de jouer sur les mots ne constituera pas systématiquement une gneivat Daat. Il y a par exemple certaines situations où les informations qu'on vous demande ne regarde pas celui qui vous les demande et vous pouvez jouer sur les mots pour vous défaire du malotru. (Cf. Baba Metsia 23b)

Merci beaucoup pour les precisions et les mekorots !
Quand vous dites que parfois jouer sur les mots est permis, pourriez vous donner des exemples ?
Je parlais moi d'un cas classique par exemple, si une personne arrive en retard au travail car elle ne s'est pas reveillée a temps (par flemme dirons nous, elle a prolongée la nuit d'une demie heure par exemple), peut-elle dire à l'employeur: "Mon fils a beaucoup pleuré cette nuit !" (dans l'hypotéthique theorie que cet argument aurait du poids pour l'employeur, ce dernier pensant qu'on a peu dormi à cause des pleurs, et que donc c'est un accident et qu'il ne faut pas vous tenir rancune, etc), en sachant PERTINEMMENT que l'employeur va comprendre de travers, qu'il croira que la raison de mon retard c'est donc de la faute du bébé, qui m'a empéché de dormir, etc., bien que moi en soi je n'ai pas menti...

Merci.

Non, dans ce cas, c'est un mensonge sur un élément qui CONCERNE le berné.

Vous faites ainsi croire à votre patron que votre retard est dû à un accident, mais le patron a le droit de savoir -il lui revient de savoir- la vérité, puisque ça le concerne, il doit savoir que cet employé ne respecte pas trop ses engagements et qu'il vient en retard uniquement par négligence (il se serait couché trop tard par exemple).
Donc dans ce cas il n'est pas autoriser de mentir.

Par contre si vous discutez avec votre patron et qu'il vous demande l'âge de votre conjoint, le plat préféré de votre cousin par alliance ou la couleur des yeux de votre grand-mère -ou autre question dont la réponse ne le concerne aucunement, d'aucune manière et en aucun cas et que vous trouvez utile de ne pas lui dévoiler cette information car elle concerne votre vie privée ou celle d'un de vos proches et que vous jugez indécent de sa part de vouloir s'immiscer ainsi dans l'intimité de son employé (ou de sa famille) sans raison, vous n'êtes pas tenu de lui dire la vérité, car vous ne lui DEVEZ pas cette vérité (à la différence de votre cas).