Il est rare que la fête de ‘Hanouka commence un Chabbath, et donc que le huitième jour en soit un autre.
Cela s’est produit en dernier lieu en 5767 (2006), puis en cette année 5770 (2009), et ce n’est qu’en 5787 (2026) que nous bénéficierons d’un second Chabbath ‘Hanouka.
La haftara correspondante, la même que certaines communautés associent à la parachath Wayaqhel, est empruntée au premier livre des Rois (7, 40 à 50), et elle relate certains détails de la construction du Temple de Salomon.
Dans ce texte figure une allusion à la menora, à ce chandelier qui est particulièrement à l’honneur en cette fête. Le verset 49 nous précise que dans la Temple de Salomon il y avait « cinq chandeliers à droite et cinq à gauche », indication que l’on retrouve dans le second livre des Chroniques (4, 7).
En installant des luminaires si nombreux, se demande le rabbin Jean SCHWARZ dans son livre sur les haftaroth, ce roi plein de sagesse n’a-t-il pas enfreint la disposition de la Tora qui nous interdit aussi bien d’ajouter à la réglementation de le Tora que d’en diminuer (Devarim 4, 2) ? Or, celle-ci prévoit un seul chandelier dans le Sanctuaire.
Le menora, répond-il, symbolise dans le Temple le message divin. Or, à une époque de prospérité, de développement intellectuel, telle que fut le règne de Salomon, on a jugé bon de faire figurer dans le Temple des chandeliers supplémentaires, symbolisant les différentes branches de la connaissance, les diverses sciences de ce temps-là. D’où la profusion de chandeliers qui avaient été installés dans le Maison de Dieu.
Cependant, la prééminence de la Tora, symbolisée par la menora de Moïse, a été préservée, étant donné qu’elle a continué de trôner au centre, gardant ainsi sa place prioritaire et privilégiée.