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Haftara parachath Cheqalim – La confiance règne

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Jacques Kohn ZAL
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Le Temple de Jérusalem avait été laissé, pendant le règne d’Athalie, dans un état d’abandon et de délabrement complets. C’est pourquoi la première tâche à laquelle s’attela Joas, son successeur, fut de le rétablir dans sa splendeur d’antan.

Pour assurer le financement des travaux de restauration, Joas employa successivement deux méthodes. La première fut un échec, la seconde un succès.

Dans un premier temps, le roi demanda aux kohanim de recueillir des fonds auprès des personnes de leurs connaissances (II Rois 12, 4) et de les reverser entre les mains des trésoriers.

Commentaire de Malbim : Pendant les années du règne d’Athalie, on n’avait pas fait payer le demi-chéqel dû par chaque homme adulte pour assurer le fonctionnement des services du Temple. Aussi Joas demanda-t-il aux kohanim de recouvrer les sommes qui n’avaient pas été encaissées pendant ces années-là.

Vingt-trois ans s’écoulèrent (Ibid. verset 6) sans que les travaux aient été entrepris, les kohanim n’ayant manifesté aucun zèle pour l’exécution de la mission qui leur avait été confiée. Peut-être même avaient-ils détourné à leur profit les sommes qu’ils avaient recueillies (Malbim).

On changea alors de méthode : Au lieu d’aller chercher l’argent chez les gens, on installa près de l’autel un tronc muni d’une fente (verset 10) dans lequel était versé l’argent apporté par les fidèles.

Ce tronc était vidé par le secrétaire du roi et le kohen gadol toutes les fois qu’il était plein, et son contenu était remis aux artisans chargés des travaux.

« On ne comptait pas avec les hommes entre les mains desquels on remettait l’argent pour le donner à ceux qui faisaient l’ouvrage, précise le texte (verset 16), car ils agissaient fidèlement. »

D’où la règle selon laquelle on doit accorder une confiance totale aux responsables des caisses de charité (Baba bathra 9a).

En corollaire de ce principe, précise le Kitsour Choul‘han ‘aroukh (29, 10), on doit toujours se comporter de telle façon à ne pas éveiller de soupçons sur sa probité. Les kohanim qui recueillaient l’argent dans la caisse du Temple ne devaient en effet porter, dans l’accomplissement de cette tâche, ni bottes ni aucun vêtement muni de poches. De cette façon, « ils se tenaient quittes envers Hachem comme envers Israël », ainsi qu’il est prescrit par la Tora (Bamidbar 32, 22).
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