Dans la Parasha Toletodh dans le contexte des berachots, Essav vient pour réclamer sa beracha auprès de son père Yits'hak. Yits'hak lui répond que sa bercha a été prise par quelqu'un et laisse supposer qu'il ne connaît pas cette personne (le passouk dit "mi eifo"). Dans le passouk d'après, Yits'hak lui dévoile que c'est Yaacov qui est venu et qui le lui a prise.
Pourquoi dans un premier temps Yits'hak laisse supposer qu'il ne connaît pas cette personne et que c'est juste après que Esssav lui demande une beracha qu'il se rend compte que c'était en fait Yaacov ?
D'autre part, comment Yits'hak se permet de dévoiler que c'est Yaacov qui lui a pris la beracha, ce qui par la suite va engendrer la haine de Essav contre Yaacov ?
Devrait-on voir cela comme du colportage ou du Lashon-Hara de la part de Yits'hak ?
A la première question, on peut répondre que Yits'hak, pris de court par les évènements, réagit en se demandant qui a bien pu être celui qui a pris la place d'Essav - il ne lui vient pas à l'idée qu'un "Tam" (Raschi : Tam est celui qui n'a pas une intelligence aiguisée pour savoir comment tromper autrui) comme Yaakov ait pu être celui-là.
En y réfléchissant un peu plus, il en vient à la conclusion qu'il ne peut s'agir que de Yaakov.
Quant à la deuxième question, il me semble qu'en se référant au lumineux commentaire du Beth Halévi, la réponse coule de source.
Sans rentrer dans les détails, le Beth Halévi explique qu'il y avait une différence de vision du futur entre Rivkah et Yits'hak. Yits'hak considérait que les bénédictions matérielles était logiquement destinées à Essav. C'est pourquoi, pensant bénir Essav, il lui promet de bonnes récoltes etc. Rivkah, quant à elle, considérait qu'il était préférable que ces bénédictions aillent à Yaakov, quite à ce qu'Essav l'en dépouille, un tel geste ne pourra que procurer le pardon des péchés de Yaakov.
Une fois Yaakov béni, Yits'hak ne peut que reconnaître que D-ieu avait donné raison à sa femme.
Raconter à Essav qu'il a donné les bénédictions à Yaakov, signifie lui dire que Rivkah a raison et que les bénédictions sur cette terre dépendent du Klal Yisrael (comme aussi les malédictions !), vérité fondamentale qui fait réagir Essav avec violence, mais que Yits'hak ne peut lui cacher. D'ailleurs, comme le fait remarquer le Beth Halévi, Yits'hak qui bénit Essav reprend presque les mêmes mots que pour Yaakov. Ce n'est que lorsque Yaakov part pour 'Harane que Yits'ak lui trabnsmet la "Birkath Avraham".
Maasé Avoth Simane Labanim signifie que les Avoth tracent dans leurs vies les schémas de l'histoire future.
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum