La relation qui associe la haftara à la parachath Balaq est constituée par le verset : « O mon peuple! Rappelle-toi ce que conseillait Balaq, roi de Moav, et ce que lui répondit Bil‘am, fils de Beor ; depuis Chittim jusqu’à Guilgal, afin de connaître les bontés de Hachem ! » (Michée 6, 5).
Ce lien ne résulte pas seulement de l’indication dans ce verset des noms de Balaq et de Bil‘am, personnages principaux de la paracha, mais aussi de leurs agissements.
Au moment de prendre congé de Balaq, Bil‘am lui a tenu les propos suivants : « Et maintenant, je m’en vais vers mon peuple, va, je te conseillerai sur ce que fera ce peuple-là à ton peuple à la fin des temps » (Bamidbar 24, 14).
Ici ce n’est plus Balaq qui donne un conseil, mais Bil‘am.
Quel conseil a donné Balaq, et quel conseil a donné Bil‘am ?
Le conseil donné par Balaq à Bil‘am a été, expliquent Rachi et le Metsoudath David, de détruire l’ensemble des enfants d’Israël, ce à quoi Bil‘am a répondu : « Comment maudirais-je celui que Dieu n’a pas maudit ? Et comment m’irriterai-je contre celui envers lequel Hachem ne s’est pas irrité ? » (Bamidbar 23, 8).
Quant au conseil donné par Bil‘am à Balaq, il a été de livrer les filles de Moav aux enfants d’Israël afin qu’ils se pervertissent avec elles (Sanhédrin 106a).
Et Rachi de préciser à ce sujet que l’expression « depuis Chittim jusqu’à Guilgal » signifie que Hachem, malgré les scènes de débauche qui ont eu lieu à Chittim, a continué de témoigner à Guilgal Sa bienveillance aux enfants d’Israël.