Dans le deuxième verset de cette haftara, Hachem rassure Israël : Il ne l’oubliera pas car « Il a gravé Son nom sur la paume de Ses mains, et ses remparts sont constamment devant Ses yeux ».
Rachi explique ainsi cette métaphore : Hachem n’oubliera pas Son peuple, car il est comme gravé dans les paumes de Ses mains, un endroit qui prémunit contre toute perte de mémoire.
Le Midrach (Chir ha-chirim rabba 8, 6, 4) retire de ce verset une précieuse leçon sur cette promesse divine :
Israël a invoqué le Saint béni soit-Il d’une manière incorrecte. Il Lui a demandé : « Mets-moi comme un sceau sur Ton cœur, comme un sceau sur Ton bras… » (Cantique des cantiques 8, 6).
Erreur que de parler ainsi à Hachem, lui objectèrent les prophètes : Le cœur, tout comme le bras, est parfois visible, et parfois dissimulé, de sorte que le sceau qui les couvre peut parfois ne pas être vu.
Erreur également lorsqu’Israël a plaidé : « Tu seras une couronne de beauté dans la main de Hachem, et un diadème royal dans la main de ton Dieu » (Isaïe 62, 3). Il arrive en effet qu’un roi soit dépossédé de ses parures.
Et quelle est la manière correcte de supplier Hachem ? « Il a gravé son nom sur la paume de Ses mains, et ses remparts sont constamment devant Ses yeux » De même qu’il est impossible à un homme d’oublier la paume de ses mains, de même « une femme oubliera-t-elle son nourrisson, pour ne pas avoir compassion du fruit de son ventre ? « Même celles-là oublieront [leur nourrisson], mais Moi, Je ne t’oublierai pas » (Isaïe 16 et 15).
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