La haftara de la parachath Mass‘ei est constituée, pour l’essentiel, par le deuxième chapitre du livre de Jérémie, et elle fait suite à celle (Jérémie 1, 1 et suivants) qui a été récitée la semaine d’avant.
Elle est la deuxième des trois haftaroth de-pour‘anoutha (« haftaroth de menaces ») que l’on récite entre les jeûnes du 17 tamouz et du 9 av.
Au verset : « Quand même tu te laverais avec du nitre et que tu userais en abondance de potasse, ton crime resterait ineffaçable devant moi, dit le Seigneur, Hachem » (2, 22), on a opposé : « Lave ton cœur de l’iniquité, Jérusalem, afin que tu sois sauvée… » (4, 14 – Hors haftara). Ce dernier verset offre en effet un espoir de pardon, tandis que notre haftara ne nous procure au contraire aucune perspective d’absolution.
De nombreux commentateurs ont proposé une manière de résoudre cette contradiction.
Selon Malbim, les gens sont souvent persuadés qu’ils sont exempts de tout péché, alors qu’ils continuent d’offenser Hachem, et que lorsqu’ils feignent de se repentir, ce n’est que « nitre et potasse » sans effet réel. C’est là le pire affront que l’on puisse Lui infliger, car le pécheur reste convaincu qu’il est pur, alors qu’il est loin de l’être. Cette situation est de celles qui empêchent tout repentir, car elle s’oppose à tout retour sur soi. Prendre au contraire conscience de ce problème et « laver son cœur de l’iniquité » constitue le premier pas vers une conciliation avec Hachem.
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