Il est postulé dans la littérature talmudique (voir notamment Berakhoth 28a) que Sennachérib, roi d’Assyrie, lorsqu’il a détruit le royaume d’Israël et Samarie, sa capitale, a dispersé et mélangé toutes les populations du globe. Maïmonideen tire cette conséquence qu’il n’existe plus de peuples égyptien, édomite, ammonite et moavite au sens que leur donnait la Tora.
Il est par conséquent devenu aujourd’hui impossible d’identifier Canaan, ni par conséquent de présenter telle ou telle peuplade du monde actuel comme vouée à l’esclavage.
Il n’empêche que la malédiction prononcée par Noé à l’encontre de son petit-fils Canaan et de sa descendance (Berèchith 9, 25) est une réalité, largement développée dans la Guemara :
« Beaucoup parmi les descendants de Canaan, et notamment Tobie, le serviteur de Rabbane Gamliel, auraient été dignes de recevoir la semikha (« ordination »), n’eût été le destin de leur ancêtre » (Yoma 87a).
« Bien que le Saint béni soit-Il ait maudit Canaan, Il lui a procuré de ce que mange et boit son maître » (Ibid. 75a).
« Canaan fit à ses enfants, sur son lit de mort, cinq recommandations :
– Aimez-vous les uns les autres.
– Aimez le vol.
– Aimez la débauche.
– Haïssez vos maîtres.
– Ne dites jamais la vérité » (Pessa‘him 113b).
De même, le « Livre des Jubilés », l’un des ouvrages apocryphes de la Bible, nous apprend que Canaan prit possession sans droit ni titre de la terre qui porte son nom (Erets Kana‘an) jusqu’à ce que les enfants d’Israël l’en chassèrent et la lui reprirent conformément à la promesse divine.
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