La haftara de la parachath Para (Ezéchiel 36, 16 et suivants) commence par les mots :
« Ben adam ! Lorsque la maison d’Israël habitait sa terre, ils l’ont rendue impure par leur conduite et par leurs actions… »
Ezéchiel est le seul des prophètes scripturaires à porter le titre de ben adam, et cette appellation apparaît près d’une centaine de fois dans le livre biblique qui porte son nom.
Contrairement à une idée souvent reçue, l’expression ben adam ne signifie pas : « fils de l’homme », comme s’il était écrit : ben ha-adam, mais « fils d’homme ».
La différence n’est pas anodine, et elle transparaît comme en filigrane chez les commentateurs, pour qui l’expression ben adam exprime une certaine volonté de Hachem de déprécier Ezéchiel par rapport aux anges, malgré l’inspiration prophétique dont il est investi.
C’est ainsi que, selon Rachi (ad Ezéchiel 2, 1), la voix divine a appelé Ezéchiel « fils d’homme » pour qu’il n’en vienne pas à s’enorgueillir d’avoir contemplé le Char divin et l’œuvre des êtres célestes qu’il avait eu le mérite de pouvoir observer.
De même pour Radaq, cette appellation ben adam doit être comprise comme étant destinée à écarter chez le prophète la tentation de se vanter d’avoir été l’égal des anges.
Et ce commentateur de faire remarquer que le Targoum Yonathan traduit ben adam par bar adam, et non par bar énacha. Or, dans le premier chapitre du livre d’Ezéchiel, lorsqu’il est question de « la face d’un homme », comparée à celles d’un lion, d’un bœuf et d’un aigle (verset 10), ce traducteur rend « face d’un homme » par bar énacha, ce qui paraît signifier l’attribution d’une plus grande noblesse à énoch qu’à adam.
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