Tandis que la parachath Terouma est consacrée essentiellement à la construction du Tabernacle par les enfants d’Israël, la haftara détaille l’édification par Salomon du Temple de Jérusalem, en commençant par faire l’éloge de Hiram, l’artisan de cette édification.
L’histoire biblique a connu en réalité deux personnages portant le nom de Hiram, et tous deux ont été engagés dans cette édification : Un premier, roi de Tyr, contracta une alliance avec David, à qui il procura « des bois de cèdre, et des charpentiers, et des tailleurs de pierres pour les murailles » (II Samuel 5, 11).
C’est ce même roi de Tyr qui envoya à Salomon un artisan portant le même nom que le sien. Il était, selon le premier livre des Rois (7, 14), « fils d’une femme veuve de la tribu de Naftali, et son père était Tyrien, ouvrier en cuivre ». Il est cependant indiqué dans II Chroniques 2, 3 que sa mère était de la tribu de Dan. Radaq résout cette contradiction en expliquant que son père, installé à Tyr, était de la tribu de Naftali, tandis que sa mère était issue de celle de Dan.
La Guemara (‘Arakhin 16b) établit d’ailleurs un rapprochement entre Hiram et Aholiav fils de A‘hisamakh, collaborateur de Betsalel dans la construction du Tabernacle, et lui-même de la tribu de Dan (Chemoth 31, 6), d’où elle tire l’enseignement que « l’on ne doit pas changer de son métier ni de celui de ses ancêtres ».
Et le Pessiqta rabbathi de faire remarquer que l’on retrouve, dans la construction du Temple, la même association des tribus de Juda et de Dan que lors de celle du Tabernacle : A la participation de Aholiav, de la tribu de Dan, aux côtés de Betsalel, de la tribu de Juda, a succédé celle de Hiram, de cette même tribu de Dan, aux côtés de Salomon, de la tribu de Juda.