Dans cette haftara, qui est lue le Chabbath entre Roch hachana et Yom kippour (Chabbath chouva) et qui est consacrée au thème du repentir, Hachem promet à Israël qu’Il « sera pour lui comme la rosée et qu’il fleurira comme la rose (“chochana”)… » (Osée 14, 6).
Dans son commentaire sur ce verset, Malbim rapproche cette chochana de la chochanath Yeri‘ho, ou « rose de Jéricho » (Selaginella lepidophylla). Cette plante, souvent considérée comme un symbole de bonheur, d’amour et de longue vie, présente la particularité de revivre après avoir été longtemps desséchée.
Adaptée au milieu désertique, la rose de Jéricho possède la capacité de pouvoir se passer d’eau durant plusieurs années en se desséchant. Pendant de longues périodes, cette rose vit et se reproduit dans des régions désertiques, comme une plante normale, jusqu’au moment où elle ne supporte plus les conditions. Lorsque les fleurs et les feuilles sont mortes, et que la plante a complètement séché, les tiges se retirent, formant une boule. Les racines lâchent et le vent du désert emporte la plante, jusqu’à ce qu’elle trouve un nouvel endroit humide où elle peut continuer à pousser. La boule se déploie alors et jette ses graines, qui vont germer. Lorsque ces jeunes plantes reçoivent de l’eau, elles vont très vite bourgeonner.
De la même façon, explique Malbim, Hachem accorde sa protection au peuple juif, voué à se déplacer d’un endroit à un autre sans pouvoir jamais se fixer, et c’est cette protection qui nous permet de nous développer et de préserver notre beauté malgré les épreuves qui nous accablent.