« Ainsi a parlé Hachem : À cause de trois transgressions d’Israël, et à cause de quatre, je ne le révoquerai point, parce qu’ils ont vendu le juste pour de l’argent, et le pauvre pour une paire de sandales » (2, 6).
Ce verset, le premier de notre haftara, conclut une liste de huit remontrances que le prophète formule successivement à l’encontre de Damas, Gaza, Tyr, Edom, Ammon, Moab et Juda, et qui commencent toutes par les mêmes mots : « Ainsi a parlé Hachem : À cause de trois transgressions […], et à cause de quatre… »
Selon Saadia Gaon, cette formule se réfère, non pas aux péchés, mais à des messages d’avertissement :
« Ce verset se réfère à la question de savoir si une punition peut être écartée après l’envoi d’avertissements. Hachem pourrait, par exemple, admonester le peuple en disant : “Repentez-vous ou J’exercerai sur vous Ma vengeance.” Si les gens se repentent après le premier, le deuxième ou le troisième avertissement, la menace de punition est retirée. S’ils ne le font pas, la sanction devient alors irrévocable. Et si les pécheurs se repentent cependant après le quatrième avertissement, leur peine dans ce monde-ci ne pourra pas être évitée, mais il pourra être tenu compte de leur remords dans le monde à venir » (Emounoth ve-dé‘oth).