Dans ses ultimes recommandations faites à son fils Salomon par David sur son lit de mort, celui-ci s’en prend énergiquement à Joab, son général en chef en même temps que son neveu, lui reprochant « ce qu’il a fait aux deux chefs des armées d’Israël, à Abner, fils de Ner, et à Amasa, fils de Yéther, en les tuant et en versant le sang comme dans la guerre ». Salomon devra « agir selon sa sagesse, et ne pas laisser la vieillesse de Joab descendre en paix dans la tombe » (I Rois 2, 5 et 6).
Joab avait en effet désobéi à plusieurs reprises aux ordres de son roi :
1. Alors qu’Abner, général des armées de Saül, venait de faire allégeance à David, Joab le tua sournoisement (II Samuel 3, 27).
2. Lorsque David avait envoyé Urie, le mari de Bethsabée, sur le champ de bataille, il avait demandé à Joab de le placer en première ligne du front, puis de se retirer et de le laisser seul afin qu’il soit tué par l’ennemi. Cependant Joab, au mépris des ordres reçus, plaça Urie parmi d’autres soldats et provoqua ainsi leur mort (II Samuel 11, 15 et suivants).
3. Joab a tué Absalon, qui s’était rebellé contre son père, le roi David, désobéissant ainsi à celui-ci qui voulait qu’il soit épargné (II Samuel 18, 14).
4. Après la mort d’Absalon, David nomma Amasa, un autre de ses neveux, comme général en chef à la place de Joab. Et celui-ci, aussi traîtreusement qu’il l’avait fait avec Abner, le mit à mort (II Samuel 20, 10).
Après qu’Adonias eut échoué à se faire proclamer roi à la place de son père, Salomon fit tuer Joab, obéissant ainsi aux dernières volontés de David.