Citation:
j'ai entendu que le Har Hazeitim en Israel est un cimetière depuis le temps du beith amiqdache, pouvez-vous confirmer ?
On n’enterrait pas sur le Har Hazeitim (Mont des Oliviers) lui-même, mais plutôt à son pied, comme le Kever du prophète
Zekharia et autres.
Il semblerait que ce soit bien plus tardif qu’on ait commencé à enterrer sur le Har Hazeitim lui-même, car à l’époque du Temple on y allait pour brûler la vache rousse comme vous le verrez dans
Massekhet Para (III, 6 et 7) et on y laissait en dépôt un tiers des cendres
(Para III, 11) (Har Hamish’ha = Har Hazeitim, voyez Rashi Melakhim II, 23, 13 et Rashi Psa’him 14a en haut).
Il serait embêtant d’y convier le Cohen si c’était un cimetière comme aujourd’hui.
Voyez aussi
Peat Hashoul’han (III, 9, 23).
Une bizarrerie est à souligner sans le
Sefer ‘Hassidim (Parma §630), il y est dit que Rav Hay montait en Erets depuis Bavel chaque année pour Soukot et qu’à Hoshana Raba, il tournait sept fois autour… du Har Hazeitim ! accompagné du tsibour et devancé par les Cohanim vêtus d’habits somptueux etc.
Comment des cohanim pourraient tourner autour sans passer sur toutes les tombes (ce qui leur est interdit)?
(par la suite, Rav Hay dévoile une confidence faite par Eliahou en personne, qui lui a certifié que parmi tous ces Cohanim, un seul était réellement descendant de Aharon ( !), c’était le seul qui ne se pavanait pas et qui était habillé simplement.)
Le
Or Ha’haim hakadosh est décédé en 1743 et est enterré au pied du Har Hazeitim, c’est que selon toute vraisemblance, on n’enterrait pas encore sur la montagne il y a 280 ans.
Cependant, le Kever de
‘Houlda Hanevia se trouve sur le mont lui-même, comme on le voit dans de nombreux Sfarim:
Shvilei DiYeroushalayim (R. Its’hak ‘Hilou) (hakdama),
Massaot Erets Israel (§4) ,
Maharit (II, §37),
Kaftor Vaféra’h (§6),
Avnei Shoham (VIII, §4, 8),
Radbaz (§633),
Elé Massei (R.M. ‘Hagiz) (p.16),
Seder Hadorot (I, an 3280),
Peat Hashoul’han (§3, 23),
Bikourei Yaakov (du Aroukh Laner) (§658 -daf 34a en bas) [c’est là qu’il écrit son fameux ‘Hidoush selon lequel dans certains endroits à Jérusalem, la prise des 4 Minim est encore de nos jours Min Hatorah durant toute la fête. Le Or Saméa’h (Souka 41a) s’y oppose et réfute ses preuves, voir le Mikraei Kodesh (Soukot II, §19 et §13) qui répond à ces objections. Voir aussi Piskei Tshouvot (§658 note 2 et 3) qui rapporte le Shout Kapei Aharon (II, §11) et le Tsits Hakodesh (I, §47) qui s’opposent au Bikourei Yaakov.],
Erets ‘Hemda (Stern) (p .185),
Binian Ariel (part. 1 Matsav Yeroushalayim -Wien 1883, p.12 note 2) et
Binian Harial (בנין הריא"ל) (§14),
Massaot Moshé (Tannenbaum) (p.109).
Voir encore
Yehoudit (carnet de bord de Judith Montefiore, traduit en hébreu, éd.
London 1879, p.179) et
Sifrei Hazikhronot le-Sir Moshé Montefiore (Tome 1, Varsovie 1898 תרנ"ט, p.68) .
Voilà donc qui est fort étrange lorsqu’on constate qu’on n’enterrait pas encore au sommet de la montagne à cette époque ni même il y a 3 siècles.
Cependant, le
Rav Schwartz dans
Tvouat Haarets (qui est
Divrei Yossef part.2, §7, p.348) et aussi dans
Pri Tvoua (qui est dans
Divrei Yossef part. 3 -Jér. 1861, daf 28a) contredit cette information transmise et acceptée par tous les autres, et considèrent que ce que l’on imagine être le lieu de sépulture de
‘Houlda ne l’est pas.
Quelques auteurs le suivent, comme
R. Y.M. Tikotshinsky dans son
Ir Hakodesh Vehamikdash (II, §12, 2, p.81) et (III, §13, 2, p.181).
Voir aussi
Moré Dérekh (Lunz) (Jér. 1891, p.127).
Le voyageur italien
R. Moshé Bassola écrit
(Massaot Erets Israel, p.53) en 1522 qu’il a vu beaucoup de tombes juives au pied du Mont des Oliviers [c’est aussi ce qu’écrira plus tard
Hirschberg (fin XIXème s.)
(Massaot Erets Israel, p.410)], voyez encore le
Hod Hamizra’h du 21 sept. 1945 (page 8) l’article de
Méir Benayahou au sujet du Har Hazeitim (qui cite ces deux voyageurs).
Quoi qu’il en soit, si l’on enterre directement sur le mont que depuis peu, cela fait bien longtemps qu’au pied du Mont des Oliviers les sépultures sont présentes.
PS: je ne me relis pas, sorry pour les fautes.