Citation:
quelle est la difference entre le tonnere et léclairs ?
Le tonnerre est un son que vous entendez gronder, l'éclair est un flash que vous voyez.
Citation:
quelle brakha quil faut faire sur ces deux signes ?
Les brakhot respectives sont:
sur l'éclair:
עושה מעשה בראשית
sur le tonnerre:
שכחו וגבורתו מלא עולם
Si vous les avez interverties, ce n'est pas la fin du monde (Cf.
Mishna Broura §227, sk.5)
Certains Sfaradim font ces bénédictions
sans mentionner Shem Oumalkhout
voir:
(Ben Ish 'Haï 1, Ekev §16)
(Kitsour de R. Baroukh Tolédano §113, 1)
(Shemesh Oumaguen IV, O"H §32, 2)
(Peta'h Hadvir §227, 3)
(Noheg Bam §2 p.18)
(Kaf Ha'haim §227, sk.1)
(Yaskil Avdi VII, §8, 3)
(Or Letsion II, §14, 47)
Mais, je ne sais pas d'où ça leur vient.
C'est contraire à la
Gmara, aux
Poskim et au
Shoul'han Aroukh.
Il y a un
Kaf Ha'haim (§227, sk.1) en ce sens, il ne sait pas non plus pourquoi ce Minhag s'est répandu ni d'où il vient. Il propose comme éventualité "ce que dit le
Rama dans
Siman 273, 1".
Ce qu'y dit le
Rama n'a strictement rien à voir avec nos bénédictions, c'est une erreur dans le
Kaf Ha'haim, il faut corriger :
Siman 223, 1
Là-bas le
Rama dit au sujet d'une autre Brakha qui ne se fait pas, car certains ont expliqué que cette bénédiction a été instaurée à titre facultatif et non obligatoire.
Le
Kaf Ha'haim propose donc de dire qu'il en irait de même pour les bénédictions dont nous parlons, elles ne seraient pas obligatoires.
Je ne comprends tout de même pas ce qu'il veut dire, car quand bien même ces bénédictions ne seraient que facultatives, rien ne s'oppose à les réciter convenablement! On retire le Shem Oumalkhout si on a un doute, mais s'il est certain que l'on peut faire cette brakha, pourquoi la réduire?
Il y a bien parmi les
Rishonim une compréhension selon laquelle la Takana initiale de ces Brakhot était de les réciter sans Shem Oumalkhout
(Méiri Brakhot 54a et Raavad cité par le Shout HaRosh §IV, 3 et par le Rashba Brakhot 54a), mais la Halakha n'est pas retenue comme eux et le
Raavad (Tamim Déim §240) lui-même, considérait que l'on pouvait tout de même prononcer le Shem Oumalkhout si on le souhaitait, il n'est donc pas question de Brakha Sheeina Tsrikha même selon lui.
(Mais peut-être que pour le Méiri c'est réellement une Brakha Sheeina Tsrikha ?)
Même le
Rav Ovadia Yossef (Ye'havé Daat II, §27) grand craintif de la Brakha Levatala et qui abandonne même le
Shoul'han Aroukh dans un cas de Safek Brakhot, sera pour le coup d'avis de faire ces brakhot AVEC Shem Oumalkhout.
Bien qu'étant conscient que selon certains
(Zekhor LeAvraham O"H §18) dès qu'un Possek s'oppose à la Brakha, on craindra le Safek Brakhot
(Amrinan Sabal afilou negued Maran),
ROY insiste pour dire que la Halakha restera ferme là-dessus: on fait la Brakha AVEC Shem Oumalkhout.
C'est donc un Minhag étrange de certains Sfaradim
(ou de tous les Sfaradim selon le Yaskil Avdi VII, §8, 3) qui consiste à ne pas mentionner le Shem.
Ce Minhag doit se baser sur une considération différente de celle de
ROY, voire il y avait peut-être encore d'autres
Rishonim qui comprenaient la Souguia comme le
Méiri, suffisamment pour créer un Sabal...
(et ces Rishonim se seraient perdus ?).
Le
Peta'h Hadvir (§227, 3) s'interroge aussi sur l'origine de ce Minhag et écrit qu'étant donné qu'ils y a des discussions sur la définition de la séparation des orages (Nitpazrou Haavim) et qu'il faut réciter de toute manière la Brakha Tokh Kedei Dibour du Tonnerre et que ce n'est pas "à la portée de tous", certains ont pris l'habitude de ne pas mentionner le Shem.
[Je ne trouve pas ses arguments et explications très convaincants.]
Il y a encore plus étrange, c'est ce qui est écrit dans
Shemesh Oumaguen (IV, O"H §6 ou 36?) qui explique le Minhag en se basant sur un
Kaf Ha'haim (§8, sk.2) qui cite un
Ramban (Tshouvot Harashba, Meyou'hassot LaRamban §189) qu'on ne fait pas de Brakha sur une Mitsva qui ne comporte pas d'action (comme Shmitat Ksafim), donc ici aussi etc.
C'est absolument incompréhensible
[et j'aurais bien voulu posséder les Sfarim du Rav Shalom Messas pour voir ça de mes propres yeux. Ce quatrième tome de Shemesh Oumaguen ne figure même pas dans Hebrewbooks mail il paraît qu'il existe bien], ça n'a rien à voir, ici nous ne parlons pas d'une
brakha sur une mitsva, mais de Birkat Hasheva'h.
Si on comparait, on devait aussi dire de faire la Brakha Boré minei Bessamim sans Shem Oumalkhout car il n'y a pas d'action...
Je préfère de loin dire que le Minhag se base sur un Sabal, même si -comme dit plus haut, le
Raavad n'interdit pas de la réciter avec le Shem et peu probable qu'un Minhag ancien se soit basé sur le
Méiri étant donné que ses écrits n'étaient pas connus il y a 3 siècles.
Ou bien simplement dire que l'habitude au Maghreb était basée sur le Psak d'un rabbin local et lors de l'avènement du
Shoul'han Aroukh, ils ne l'ont pas suivi car le Minhag était déjà implanté.
(Le Shoul'han Aroukh lui même ne souhaitait pas changer les Minhaguim déjà existants)
Ou alors, peut-être que l'on peut dire que cette habitude s'est installée par erreur en voyant des Talmidei 'Hakhamim réciter la Brakha sur le tonnerre sans mentionner Shem Oumalkhout et les témoins s'en sont inspirés, mais en fait la raison était que le tonnerre n'était pas assez fort;
Certains
(cf. Mara Deshmateta §75, cité aussi par le Piskei Tshouvot § 227, note 12) considèrent que les bénédictions n'ont été instaurées que sur un orage puissant et terrifiant, un léger bruit de tonnerre entendu à grande distance ne permettrait pas de réciter la Brakha.
Ainsi, dans le cas d'un tonnerre moyennement fort, on peut douter et devoir réciter la brakha sans le Shem (si l'on a l'impression que l'orage se termine et qu'il n'y aura pas de coups de tonnerre plus puissant que cela).
D'autres, voyant les érudits réciter la brakha sans Shem Oumalkhout en auraient déduit que c'est applicable systématiquement et ce "Minhag" se serait répandu.
Citation:
et si jai fait la brakha une fois et que je revois le tonnerre ou leclairs une autre fois faut il faire la brakha une autre fois
On ne refait pas la Brakha à chaque fois, tant qu'on est le même jour, seulement une fois par "orage".
Ce qui permettra de considérer deux orages comme étant distincts, c'est l'apparition nette du ciel/soleil entre les deux; si les nuages gris se dissipent totalement, on considère que l'orage est terminé.
Si un orage se prolonge sur plusieurs jours, on fera la Brakha une fois par jour.
(voir
Mishna Broura §227, sk.8).
Je ne me relis pas, veuillez excuser les fautes, merci.