sanctions inegales?

j ai lu dans un ancien message du forum que la sanction de l homosexualite masculine et celle de l homosexualite feminine etaient differentes?je suis etonnee car j ai toujours pense que Dieu appliquait les meme peines aux deux sexes (comme pour l adultere par exemple,...)pourquoi cette inegalite de traitement?comment se justifie une telle différence?
merci d avance

Selon rav Houna, l’homosexualité d’une femme en fait une zona (« prostituée ») et lui interdit, à ce titre, d’épouser un kohen (Yevamoth 86a).
La halakha décide cependant en sens contraire. Rambam (Hilkhoth issourei bia 21, 8) considère en effet que la Tora n’a pas assorti de sanctions l’homosexualité féminine.
Quant à l’homosexualité masculine, elle est considérée au contraire avec une très grande sévérité (Wayiqra 18, 22 ; voir Ramban ad loc.) puisqu’elle est passible de mort (Sanhédrin 54a ; voir aussi Michna Sanhédrin 7, 4).
Selon Ramban (ad Wayiqra 18, 22), la différence de traitement tient à ce que l’homosexualité féminine se situe hors du champ de tout facteur reproductif, ce qui n’est pas le cas de celle des hommes. On peut également dire, comme le fait Rambam (loc. cit.), qu’elle n’implique pas de rapport génital.

merci pour cette reponse.cependant un point encore m intrigue...en effet la sanction de l homosexualite feminine est donc implicitement tire de l interdiction des moeurs egyptiennes et ne merite pas la peine de mort comme les hommes.mais cette interpretation resulte du travail d homme .certes ces homme sont souvent de tres grands sages ou des rabbins possedant un grand savoir mais ce sont tout de meme des hommes .
or, l erreur est humaine,comment etre sur que c est ce que Dieu a voulu dire?comment etre sur que Dieu n a pas voulu que justement la sanction pour l homme(la condamnation a mort) soit implicitement applique a la femme?
merci d avance ppour vos eclaircissements.

La question que vous posez ici sort du sujet précédemment traité sous la présente rubrique, et pose le problème, beaucoup plus vaste, de l’authenticité de la tradition.
Ce problème, qui est du ressort de la foi et non de la raison, a été abondamment traité par les auteurs, et je me contenterai ici d’une brève esquisse de réponse. La foi en effet ne se justifie pas, elle ne peut que s’affirmer.
La tradition juive, conformément à la première michna des Pirqei avoth (« Traité des principes »), considère que la Tora a été enseignée sans solution de continuité par les autorités et les rabbins qui se sont succédés depuis Moïse.
Bien évidemment, c’est à des hommes et non à des femmes, pour diverses raisons que la halakha analyse abondamment, que cette mission a été confiée.
Cependant, l’authenticité de ce qu’ils ont enseigné à travers les âges est la conséquence d’un des éléments essentiels de notre tradition : l’affirmation qu’à côté de la Tora écrite il existe une Tora orale, émanée de la même source divine que la première.
C’est cette Tora orale que les rabbins ont toujours enseignée et qui imprègne ce que le judaisme tient pour la plus authentique des traditions.