« Vous ne mettrez pas à l’épreuve Hachem, votre Dieu (לא תנסו את ה'), comme vous L’avez mis à l’épreuve à Massa » (Devarim 6, 16).
Ce verset semble être contredit par : « Apportez toutes les dîmes à la maison du trésor, afin qu’il y ait de la nourriture dans Ma maison, et veuillez M’éprouver par ce moyen (ובחנוני נא בזאת), dit Hachem des armées… » (Malachie 3, 10).
Il existe deux sortes de mises à l’épreuve, explique Malbim : נסיון et .בחינהCelle que la Tora interdit (נסיון) consiste à rechercher des capacités inconnues, tandis que celle qu’elle autorise (בחינה) consiste à s’assurer de l’existence ou de l’absence de propriétés habituelles. Et Malbim de citer comme exemple du premier cas la recherche de l’attraction de l’or par un aimant, capacité inconnue et donc de l’ordre de l’irréel, et comme modèle du second la vérification de la présence ou de l’absence d’impuretés dans un morceau de ce métal, démarche tout à fait légitime.
De la même manière, poursuit Malbim en se référant à un enseignement talmudique (Ta‘anith 9a), l’exercice de la charité, symbolisée dans le verset de Malachie par les dîmes, constitue une mise à l’épreuve autorisée de Hachem, et nous avons le droit d’espérer nous enrichir en développant cette pratique (עשר כדי שתתעשר).
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