« Hachem, ton Dieu, reviendra de ta captivité, et Il aura pitié de toi, Il reviendra, et te rassemblera d’entre tous les peuples, où t’a dispersé Hachem, ton Dieu » (Devarim 30, 3).
Ce verset, qui prophétise le retour des Juifs en Erets Yisraël après leur long exil, est rédigé d’une façon étrange. Il ne dit pas que Hachem nous « fera revenir de notre captivité », mais qu’Il « reviendra » [Lui-même] de notre captivité, comme si celle-ci non seulement prendra alors fin, mais encore sera accompagnée de Son propre « retour ».
Ainsi que l’explique Rachi (ad loc.), « la chekhina, s’il est permis de s’exprimer ainsi, réside avec les enfants d’Israël dans les souffrances de l’exil, et elle a inscrit Sa propre délivrance pour le jour où nous serons délivrés (Meguila 29a). Elle reviendra alors avec nous… ».
On peut dire par conséquent que Hachem, d’une certaine manière, souffre autant que nous des douleurs de l’exil, et qu’Il aspire, autant que nous, à « revenir » sur notre terre.