Techouvot.com

La réponse de qualité à vos questions

Parachath Toledoth – Les douleurs de la grossesse de Rébecca

Voir le sujet suivant Voir le sujet précédent
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet
Jacques Kohn ZAL
Messages: 2766
Les premiers versets de la parachath Toledoth sont consacrés au récit de la stérilité de Rébecca et de la naissance, après vingt ans d’espoir et de prières, de ses fils Jacob et Esaü.

Le récit biblique contient maints récits de naissances tardives d’enfants venus au monde après de longues périodes de stérilité de leurs mères :

– Sara (Berèchith 11, 30 ; 18, 1 à 15 ; 21, 1 à 7).
– Rachel (Berèchith 30, 1 à 8 ; 22 à 24).
– La mère de Samson (Choftim 13, 2 et suivants).
– ‘Hanna, la mère de Samuel (I Samuel 1, 1 à 20).
– La Sunamite (II Rois 4, 8 à 37).

Ces récits rapportent généralement les souffrances endurées par ces femmes à cause de leur infécondité, l’annonce d’une naissance imminente par un ange ou par Hachem (dans le cas de la Sunamite, par le prophète Elisée), et la venue au monde de l’enfant attendu, avec souvent une explication de son nom.

Une différence sépare toutefois Rébecca de ces femmes : Elle est la seule dont les souffrances pendant sa grossesse sont mentionnées dans la Tora : « Ses fils se heurtaient dans son sein. Elle dit : S’il en est ainsi, pourquoi suis-je là ? Elle alla consulter Hachem » (Berèchith 25, 22).

Elle savait qu’elle portait des jumeaux, mais ce n’est pas là que résidait la raison de ses souffrances. Tamar a donné elle aussi naissance à des jumeaux (Berèchith 38, 27), mais sans que soit mentionnée une douleur quelconque. Remarquons d’ailleurs que la gémellité est vue d’un bon œil dans la Bible (Voir notamment Cantique des cantiques 4, 2 et 6, 6).

C’est que lorsqu’elle passait devant les « portes de Tora » de Chem et de ‘Evèr, Jacob se mettait à courir et « heurtait » pour sortir. Et lorsqu’elle passait devant les « portes de l’idolâtrie », c’est Esaü qui se mettait à courir et « heurtait » pour sortir (Berèchith rabba 63, 6, cité par Rachi).

Et pourtant, objecte le Maharal (Gour Aryè Berèchith 25, 22), le penchant au mal n’exerce son empire sur l’être humain qu’à partir de sa naissance (Sanhédrin 91b). Il n’avait par conséquent aucune raison de se manifester pendant la grossesse de sa mère. En fait, répond-il, ce n’est pas ce penchant qui animait Esaü dans le sein de celle-ci, mais l’influence de sa nature profonde : l’idolâtrie a exercé sur lui sa domination avant même qu’il fût né.
Montrer les messages depuis:
Voir le sujet suivant Voir le sujet précédent
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum