Le Me‘habèr (Choul‘han ‘aroukh Ora‘h ‘hayim 90, 9) énonce en substance :
Yichtadel adam le-hithpallel be-veith ha-kenesseth ‘im ha-tsibbour.
(« Un homme doit s’efforcer de prier dans une synagogue avec la communauté. »)
Il semblerait, du moment que le Me‘habèr utilise le mot yichtadel (« s’efforcer »), qu’il n’existe pas d’obligation impérieuse de prier au sein d’un minyan.
C’est ce que nous apprend le Maguèn Avraham (90, 16) en permettant à celui qui est fatigué sans être malade de ne pas se déplacer pour prier avec un minyan.
Cependant, le Me‘habèr (ibid. 90, 16) stipule que celui qui, étant en voyage, s’approche de la ville où il fera étape, est tenu continuer d’avancer dans le sens de son déplacement, pour se joindre à un minyan, jusqu’à quatre mils (4,800 km), et de rebrousser chemin jusqu’à un mil (1,200 km).
Le rav Moché Feinstein zal (Igueroth Moché vol. 2, responsa 27), ainsi que le rav Weiss zal (Responsas Min‘hath Yits‘haq vol. 7, responsa 6), en déduisent que l’on a l’obligation de prier avec minyan.
Quant à l’emploi par le Me‘habèr du mot yichtadel, ils le comprennent dans le sens opposé : Si quelqu’un a un empêchement pour prier avec un minyan, il est tenu à un effort accru pour surmonter cet empêchement.
Telle est aussi l’opinion du Choul‘han ‘aroukh ha-rav (§ 17) : La tefila be-tsibbour, bien qu’étant une mitswa édictée par les ‘hakhamim, a plus d’importance qu’une mitswa de la Tora.
Je vous conseille d’étudier également le séfèr Cheèrith Yossef qui se penche longuement sur ce sujet.
Kol touv !