L’origine de la semaine de chéva’ berakhoth se trouve dans la Tora. Après que Jacob eut épousé Léa, et qu’il s’est aperçu que Laban l’avait trompé en ne lui donnant pas Rachel pour épouse, celui-ci lui a dit : « Achève la “semaine de celle-ci”, et nous te donnerons aussi celle-là… » (Berèchith 29, 27).
La Guemara nous apprend par ailleurs que nous devons réciter les chéva’ berakhoth « tout au long des sept jours » qui suivent la ‘houpa (Ketouvoth 7b).
Quant aux raisons de la durée des « sept jours de festin » (chiv‘ath yemei michté), on peut formuler deux observations :
– Ces « sept jours de festin » sont en quelque sorte la face opposée des « sept jours de deuil ».
– Ils ont une fonction sociologique : En prolongeant d’une semaine les réjouissances du mariage, le judaïsme procure aux mariés un moyen de confirmer publiquement leur nouvel état.
On trouve dans le Kitsour Choul‘han ‘aroukh (149, 12) un abrégé des règles relatives aux chiv‘ath yemei michté :
« Celui qui épouse une jeune fille devra se réjouir avec elle pendant sept jours. C’est ce que l’on appelle les sept jours de festin. Il ne travaillera pas, ni ne s’occupera de commerce ; mais il mangera, boira et se réjouira avec elle, qu’il soit célibataire ou qu’il soit veuf. Même si elle renonce à tout cela, il n’aura cependant pas le droit de travailler. Il lui sera défendu d’aller dans la rue tout seul.
Quant à celui qui épouse une femme qui a déjà été mariée, s’il est veuf, il ne devra se réjouir que pendant trois jours, de l’avis général ; s’il était célibataire, il devra, selon certains, se réjouir avec elle pendant sept jours, car c’est en son honneur à lui que l’on récite les sept bénédictions. Cependant, dans ce cas, la femme peut renoncer à son droit à la réjouissance. »
Il est d’usage que l’on récite les chéva’ berakhoth, dans toute la mesure du possible, après chacun des repas pris au cours des chiv‘ath yemei michté.
Quant aux nouveaux invités, leur présence est indispensable pendant la récitation des chéva’ berakhoth, sauf le Chabbath et les jours de fête (Kitsour Choul‘han ‘aroukh 149, 5). Le troisième repas (se‘ouda chelichith) ne tient cependant lieu de nouvel invité que si le nouveau marié prononce un devar Tora (ibid.).