Ce cas est différent que celui mentionné dans le choulhan Aroukh, car le melon présenté en début de repas a pour but d'ouvrir l'appétit (cf hikhot déot du Rambam qui mentionne la pastèque par exemple comme moyen de lacher les intestins et de faciliter la digestion). Ainsi, même si on le mange sans pain, il ne faut pas réciter de bénédiction car il permet de continuer le repas avec plus d'appétit(Hayé Adam, 43, 21).Malgré tout, d'autres importants décisionnaires pensent qu'il est nécessaire de réciter la bénédiction sur le melon en début de repas car il se mange sans pain. (Chevet Halevy, t.6, 21; Rav chlomo Zalman Auerbach dans Ten Berakha, ch.5; Or Letsion, 46, 15).
Ainsi, pour éviter de rentrer dans une discussion, il est préférable de goûter avec bénédiction avant le début du repas, ou de le consommer pendant le repas avec un peu de pain, sans bénédiction. (C'est ainsi qu'avait répondu Rabbi Chalom Messas zatsal au cours d'un mariage lorsque ce cas s'est présenté).
Guinat Veradim, 1, 30; Halakha Beroura, 9, p.184; Techouvot Vehanhagot, 1, 177 et t.3, 69.