Nos sages interdisent le vin mis en contact avec un Juif qui transgresse le Chabbat . (Le Beit-Yossef, à la fin du chapitre 119, rapporte l’avis du Rachba dans sa responsa, tome 7, chapitre 53 au nom du Rambam, lois des ‘Irouvin, chapitre 2, paragraphe 16: il évoque que quiconque transgresse le Chabbat a le même statut qu'un non-Juif. Par conséquent, le vin qu’il aura touché deviendra interdit à la consommation.).
En effet, la profanation du Chabbat, ainsi que les mariages mixtes représentent des interdits tellement graves qu’un Juif qui les transgresse rend le vin interdit par son simple contact.
Il en sera de même pour un Juif qui se refuse à accomplir l'un des commandements de la Torah ou qui dénie par principe l’une des injonctions de nos sages. Si une personne refuse de croire ne serait-ce qu'à une seule parole de nos sages, il est considéré comme un renégat.
En effet, il a déjà été enseigné qu'il est une obligation de la Torah de se conformer à toutes les paroles de nos sages et de se plier à l'ensemble de leurs ordonnances. Est donc considéré comme renégat tout Juif qui refuse de croire à la prophétie en général, et à la prophétie de Moché notre maître en particulier. Ainsi que celui qui prétend que le Créateur ne connaît ou ne s’intéresse pas aux actions des êtres humains. Certains ajoutent que quiconque déconsidère un érudit, ou délaisse son propre ami en présence d'un érudit, est considéré comme un renégat .
Par conséquent, un Juif qui transgresse quotidiennement l'un des commandements de la Torah donnera au vin qu’il touche le même statut que le vin mis au contact d'un non-Juif de confession non idolâtre, comme l'Islam. Ce vin sera seulement interdit à la consommation.
Toutefois, il sera permis d'en tirer profit, en le vendant ou en l'offrant à un non-Juif.
Néanmoins, seul le vin mis en contact direct avec ce Juif sera défendu (par exemple, il l’a bu directement de la bouteille ou l’a lui-même, versé dans un verre). Mais le vin restant dans la bouteille sera permis . Aussi, le vin qui se trouve dans son verre est défendu même s'il lui a été versé par un Juif qui observe le Chabbat. Il faudra donc prendre soin de ne pas boire, lors de cérémonies et différentes occasions familiales, après que cette personne ait bu.
Enfin, il est permis de boire le vin servi (par des serveurs juifs) dans les cérémonies, bien qu’il soit possible que les restes de vin et les fins de bouteilles des cérémonies précédentes soient réutilisés. Et bien que certains serveurs et participants qui transgressent le Chabbat soient sûrement entrés en contact avec le vin, les décisionnaires ont toléré de boire ce vin car cette situation fait l’objet de nombreux doutes. Celui qui se montre rigoureux est digne de louanges. En revanche, s’il existe un doute qu’un non-Juif soit entré en contact avec le vin, il n’y a pas lieu de le permettre.