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Une cacheroute sans herchere

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balitch
Messages: 25
Bonsoir, je connais une dame qui fait tt sorte de plats, gâteaux, amuse gueule etc... De temps en temps elle ns donne gratuitement de ces bonnes choses. Mais dans le cas où elle les vendraient bien sûr sans tampon de qui que ce soit, est-il permis de lui acheter ces gâteaux ou autre ?
merci

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Message envoyé via AlloRav sur iPhone.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Si cette dame :
1) CONNAIT
2) RESPECTE
la Kashrout, oui.
Sinon (=s'il manque une des deux conditions), non.

Un tampon vaut moins qu'un témoin.
"ed é'had nééman beïssourin",on fait confiance à un seul témoin (digne de ce titre; qui sait ce qu'il dit lorsqu'il affirme que c'est kasher.
Si quelqu'un qui pense que le seul élément taref est le cochon, lorsqu'il dit que c'est kasher , ça ne veut que dire que ça ne comporte pas de cochon...) qui certifie que cet aliment est kasher.
Ce témoin peut être une femme.

C'est ce qui permet à un mari de manger ce que sa femme lui sert.

De nos jours il est difficile d'avoir systématiquement un témoin, c'est pourquoi beaucoup de rabanim considèrent qu'un logo de kashrout fera aussi l'affaire.

Mais dans la théorie, le témoin vaut mieux que le logo.
(et pour certains -comme le 'Hazon Ish- dans la pratique aussi).
joël
Messages: 264
Shalom Rav,
Je suis actuellement en Israel, et je constate qu'il est fréquent de trouver 3 hercherim différents sur un meme produit.
Pourquoi cette profusion alors que "beaucoup de rabanim considèrent qu'un logo de kashrout fera aussi l'affaire." comme vous l'écrivez dans votre réponse précédente.
Si il y a effectivement plusieurs shomerim, qui en supporte le cout?

Merci pour le temps que vous nous consacrez.

Joël
Techouvot Info Cacherout
Messages: 553
Il y a souvent deux hercherim voire plus, car le produit peut être vendu dans plusieurs pays, et chaque pays (qui a ses habitudes en casherout) peut demander au fabricant de faire certifier son produit par tel ou tel Rav, en fonction de sa clientèle locale.

Pour le surcoût, mieux vaut poser la question au fabricant.
Rav Semelman
Messages: 558
À Balitch

Vous me rappelez une histoire avec un des Rabbis de Gour.

Ce Rabbi avait un Hassid qui faisait du foie de canardkasher lepessahpour lui et pour ses amis.
Chaque année à Pourim, ce Hassid apportait un de ses pâtés de foie au Rabbi enmichloah manot.Il savait que le Rabbi mettrait ce pâté sur sa table le soir du séder.
Ce pâté était délicieux. En voyant la confiance accordée par le Rabbi à ce Hassid, de plus en plus de gens venaient lui demander de son pâté. Voyant croître la demande, ce brave Hassid décida d'ouvrir son commerce.

Le Pourim suivant, lorsque notre Hassid vint offrir son pâté au Rabbi, celui-ci refusa l'offrande... Tout pâle et tremblant, il demanda au Rebbe quelle faute avait-il pu commettre pour voir ainsi sonmichloah manotrefusé.

Le Rabbi lui expliqua qu'il n'avait commis aucune faute:

- Jusqu'à maintenant tu étais un hassid privé, en qui j'ai toute confiance, qui m'amenait son pâté et je le mangeais. Mais cette année tu es un commerçant. Et un commerçant a un nouveauyetzer hara.Je pourrais donc manger de ton commerce seulement si tu y mets unmashgiah."
joël
Messages: 264
Bonsoir,
L'exemple que j'avais sous les yeux concerné une bouteille d'eau et 1 litre de lait.
Je ne crois pas que ces produits soient exportés en 'houtz laaretz.

Bien à vous.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6700
Je ne m’y connais pas en Kashrout, mais j’ai toujours supposé que la présence de ashga’hot différentes en Israel sur un seul produit (de surcroit assez banal) était essentiellement due aux différents courants et groupes religieux qui sont chacun en confiance avec tel ou tel e’hsher et pas tel autre.

Ainsi pour s’assurer un maximum de consommateurs, le producteur est intéressé par des logos « qui se vendent bien » dans tous les milieux.

Tout le monde sait que le public ‘hassidique consomme tel produit car il est sous telle ashga’ha alors que le public non ‘hassidique en consommera un autre qui est sous une autre ashga’ha.

Dans telle ville, on connait bien tel Rav et dans telle autre, on connait mieux tel autre Rav.

Je me souviens d’une époque (au début des années 90) où les ‘hassidiques buvaient du Coca Cola alors que les Litvishers optaient pour le Pepsi Cola.
Coca était sous Rav Landau et Pepsi sous Badats Eda A’harédit, je crois.
Pour des raisons essentiellement politiques chacun s'abstenait de consommer le produit certifié par une ashga'ha "rivale".

Personnellement je buvais de l’eau, celle du robinet n’est pas exquise en Israel, mais n’est pas soumise à une ashga’ha (enfin pas encore à cette époque -je ne saurais m’avancer sur les avancées en matière de kashrout de notre époque).

C’est très pénible d’avoir du mal à regrouper tous ses amis autour d’une même nourriture, mais c’est ainsi en Israel.

Donc le malin qui sait quels logos se procurer, s’assure une clientèle aussi large que diversifiée, et permet par la même occasion de réaliser plus facilement des repas collectifs lors de réjouissances…

Voici les avantages pour nous tous lorsqu'un seul produit présente plusieurs e'hsheirim.
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