pessah arrive à grands pas, vu que cette annee cela tombe chabbat, comment doit on faire pour le kidouch peut on manger de la masta achira
éclairez svp ma lanterne
Le rav Moché Feinstein zal (Responsas Ora‘h ‘hayim, volume 1, paragraphe 155) est d’avis que l’on peut remplacer le pain par de la matsa ‘achira, et qu’il est même recommandé de le faire le-khate‘hila (« a priori ») afin d’éviter les nombreux problèmes liés au ‘hamets.
Telle est également l’opinion de rav ‘Hayyim Faladji zal (Lev ‘Hayyim, volume 2, paragraphe 88).
Certains décisionnaires veulent déduire du Me‘habèr (444, 1) qu’il est préférable de consommer du pain, mais la plupart ne sont pas de cet avis.
Behatsla‘ha et kol touv !
Concernant la Matsa Achira préconisée, cela ne pose-t-il pas, à mon humble avis, le problème de la bénédiction " hamotsi" requise pour les deux premiers repas de Chabbath, alors que la matsa achira est redevable de la bénédiction " boré miné mézonoth". De plus notre coutume ( je suis séfarade) nous invite à ne faire Hamotsi sur de telles matsoth qu'à partir d' une quantité importante ( de l'ordre de 230 g), ce qui est difficilement réalisable par le commun des mortels...Alors, permettez-moi de reposer la question: si, effectivement, je ne veux pas manger de pain lors des deux premiers repas de chabbath-veille de pessa'h, quelle est la solution? Merci beaucoup de votre réponse.
Il est vrai que l’on récite, en dehors de Pessa‘h, la berakha de mezonoth sur la matsa ‘achira. Ce Chabbath cependant, étant donné que l’on base son repas sur cette matsa, elle est considérée comme étant du pain (qeviouth se‘ouda).
Il existe toutefois différents avis sur la question de savoir la quantité que l’on doit consommer : Faut-il s’en tenir à la mesure de qeviouth se‘ouda, c’est-à-dire 210 grammes au minimum ? Ou bien, étant donné qu’il est exigé que l’on récite la berakha de motsi le Chabbath, et que cette matsa remplace le motsi, doit-on faire netilath yadayim puis motsi même si l’on ne consomme pas ces 210 grammes ?
Rav Moché Feinstein opine dans le sens de la seconde formule (Ora‘h ‘hayim, volume I, responsa 155).
ATTENTION : Il faut, bien évidemment, utiliser de la matsa ‘achira pourvue d’un bon hekhchèr, difficile à trouver en France, car le risque de ‘hamets est évident.
Kol touv et ‘hag saméa‘h !
a propos de la consommation de la matsa achira pour chabbat, y a t il une heure limite de consommation de cette matsa pour les ashkenazim Erev pessah ?
Je me permets de rajouter quelques précisions : (Les horaires ne concernent que Paris)
Certains décisionnaires permettent de faire cuire de la matsa vendredi afin de pouvoir accomplir les deux premiers repas de Chabbath (ceci pour éviter de garder du 'hamets pour Chabbath). Il faut cependant préciser que la matsa cuite ne reste motsi que si elle comporte des morceaux entiers d’au moins 30 g. Cependant certaines opinions comme celle du Kaf Ha’hayim, considèrent qu’une telle matsa est interdite la veille de Pessa'h.
La farine de matsa qui est mélangée avec de l’huile ou du sucre ou du jus de fruits et recuite au four ou bien frite dans un peu d’huile ne peut être mangée la veille de Pessa’h (même si la bénédiction est mezonoth).
Dans tous les cas, il faut détruire tout le 'hamets restant avant 12h20 (Paris). De même il faut dire la formule du deuxième bitoul avant 12h20, et ceci même si l’on n’a pas eu le temps de détruire le 'hamets.
Une matsa qui a été émiettée et bouillie est considérée selon toutes les opinions comme des mezonoth et peut être consommée la veille de Pessa'h. Il est permis de manger de la matsa 'achira la veille de Pessa’h jusqu’à la 10ème heure. De nombreuses communautés s’abstiennent de matsa‘achira pendant tout Pessa’h. La confection de telles matsoth est relativement difficile. En effet, le fait de mélanger ne serait-ce qu’une petite quantité d’eau pendant la fabrication de celles-ci (faites avec du jus de fruit) peut les rendre ‘hamets plus rapidement que de la matsa ordinaire (faite sans aucun jus de fruit), surtout chez les achkenazim.
La troisième manière de procéder est la suivante : On fait cuire les aliments dans un ustensile Cachère le-Pessa‘h comme dans les deux premières manières. On transvase les mets dans des ustensiles également Cachère le-Pessa‘h. Mais ces derniers ne seront pas utilisés pendant tout Pessa‘h de cette année (car selon certains décisionnaires, il y a contact avec l’ustensile ‘hamets). On prend le repas normalement avec du pain. Puis toute la vaisselle sera rincée dans la salle de bains puis rangée dans l’armoire réservée à la vaisselle ‘hamets.
En ce qui concerne la se‘ouda chelichith, il y a deux manières de procéder. La première est celle du Gaon de Vilna. Elle consiste à couper le repas du Chabbath matin en deux en faisant deux fois motsi avec une interruption entre les deux repas (et tout cela avant 10h51). Selon le Choul‘han ‘aroukh on ne peut consommer la se‘ouda chelichith avant le milieu du jour. Selon cet avis on ne peut faire se‘ouda chelichith qu’avec de la viande, du poisson ou même des fruits. On peut aussi la faire avec de la matsa bouillie dont la bénédiction est mezonoth. Dans ce dernier cas, il faut faire se‘ouda chelichith avant le début de la dixième heure (environ 17h30).
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