600 000 ames (Hommes de 20 à 60 ans) - 304805 lettres

Bonjour,

Pourquoi certains comparent-ils les 600 000 ames avec le nombres de lettres dans la Torah, alors que nous savons que dans la Torah il n'y pas 600 000 lettres mais 304805 lettres?

La première lettre est le Beth, la derniere le Lamed et celle du milieu (visiblement il s'agit d'un Vav , qui est d'ailleurs plus grosse que les autres - d'ou une importance spécifique je suppose - .... dans le mot Ga'hOne).

Les racines hebraique etant souvent composé de 3 lettres.

Que peut-on déduire des lettre Beth Vav Lamed?

...

Une des approche pour répondre à cette difficulté, c'est d'admettre qu'il faille compter les "blancs", c'est-à-dire les espaces entre les lettres. En effet, ces espaces comptent, car sans elles (en imprimerie les blancs sont appelés "espace" et dans ce cas ce mot est féminin) la lecture est impossible. Peut-être représentent-elles les juifs qui ne se voient pas, par opposition à ceux qui se voient, les lettres elles-mêmes !

Une autre solution c'est de considérer les lettres comme un assemblage de lettres. Exemple : le "Aleph est composé d'un "Vave" et de deux "Youd" ; le "Beth" est composée d'un "Resch" et d'un "Vave", le "Vave" compte pour une lettre, comme le "Youd", etc.. A la fin du 'Houmasch "Haemek Davar" vous avez le décompte de chaque lettre de l'Alphabeth. Exemple le "Aleph" : 27057. Un calcul précis vous amènera à 600.000 et des poussières.

Ces deux solutions m'ont été suggérées par mon beau-frère, Rav Ephraïm Klapisch de Marseille.

Quant aux lettres "Beth" et "Lamed", qui débutent et terminent la Torah, beaucoup peut être dit à propos d'elles.
Quand nous terminons la Torah, nous la recommençons immédiatement, et ces deux lettres forment alors le mot "Lev", coeur, car "Ra'hamana Liba Ba-i", D-ieu attend de nous du coeur, du coeur pour autrui, des Mitsvoth et des Tefiloth faites avec du coeur. Ce n'est pas le geste seul, la parole seule, la pensée seule, qui comptent, mais les intentions et ce que nous y investissons qui comptent : l'intériorité.

Le "Beth", valeur numérique 2, symbolise toute la notion de dualité, implicite dans toute la création, par opposition au Créateur qui est UN comme rien d'autre ne peut l'être.
Le "Lamed", écrit pleinement, "Lamed" "Mem" "Daleth", est la racine du mot qui veut dire ETUDE. C'est la fin de la Torah, c'est-à-dire, la finalité de la Torah. Car, comme l'explique R. M. 'H. Luzatto, si les Mitsvoth sont les instruments qui permettent de réaliser le but de la création, l'étude de la Torah en est l'instrument suprême. "VeTalmoud Torah Kenegued Koulam" : la Mitsvah de l'étude d'un mot de la Torah équivaut à toutes les 612 autres Mitsvoth de la Torah. Et ce n'est pas pour rien que le "Lamed" est la seule lettre de l'Alphabeth hébreu qui dépasse la ligne d'écriture.

Pour ma part, j'ai pensé que le "Vave" du centre exact de la Torah, est là pour lier les deux lettres extrêmes, le "Lamed" et le "Vave", et former le mot qui veut dire coeur. En effet, le mot "Vave" en hébreu veut dire "crochet", il représente ce qui permet d'accrocher deux choses ensemble. Et ce n'est pas pour rien que le "Vave" au début d'un mot signifie tout simplement ET, cette conjonction de coordination qui permet d'accrocher deux choses ensemble.

Merci pour votre réponse .....

Pourquoi compter les "blancs" si la Torah a été "livr-ée" sans blancs?

En revanche la deuxieme possibilité "assemblage de lettres" Monsieur le Rabbin me ravi....

A Chavouot, j'ai écouté un cours de Rav Abdelhak (rue henri murger 75019), qui a parlé de la racine BOUL (Beth,vav, lamed) ou il associe Boul a M(40)boul = 40 ans de déluge ou déffacement, je n'ai pas retenu la racine hebraique, mais la racine "Boul" s'apparente à éffacement, et il est le fondement du don de la Torah. Puisque Hachem a renouveller le monde par le don de la Torah, experience comparble au maboul.

On peut certainement rapprocher l'Idée du Tsimtsoum du ARI Zal qui fonde sa théorie extraordinaire sur le retrait de Hachem sur lui même pour laisser place au monde.... Que pensez-vous de ce rapprochement?

D'ailleurs c'est cette idée qui predomine dans Leh' leha, ou Hachem demande à Avraham d'allers vers lui même de sortir pour aller vers "la terre promise"..... Cela justifie peut-etre que la Galouth est le seul moyen d'avancer....

PS : Un rabbin a fait une étude sur la Suisse Pays le plus riche au monde, avec le PIB le plus elevé, neutre depuis 700 ans, resultat tres peu d'intellectuels sur leur sol.....

KOL TOV

Les "blancs" existent dans le texte de la Torah. Sans ces "blancs", la Torah serait illisible, incompréhensible.

En ce qui concerne le Maboul - le Déluge - ce n'est pas 40 ans mais 40 jours de déluge !

Je ne vois pas dans "Boul" l'idée d'effacement, même si le Maboul a été un effacement.
Il s'agit plutôt de la racine BLL qui indique une idée de mélange, ou de la racine NVL (aussi NPL) qui indique une idée de flétrissure (aussi de chute) (Ibn Ezra sur Maboul).
Cependant, dans le Tanach le mot Boul signifie production ou récolte. Alors on peut parler d'une récolte spirituelle après les 40 jours de Mosché Rabeïnou sur le Mt Sinaï. Bouleversement dans les 2 cas ? Les 2 histoires sont bouleversement. (Tiens, ça commence par Boul !)

Quant à faire un rapprochement entre la notion de Tsimtsoum, non.
Le Tsimtsoum est une expression qui vulgarise un concept très éloigné de notre compréhension rationnelle des choses. Il est hors de notre portée - gardons-le pour les cas qui rendent nécessaire son utilisation.

Oui le Galouth est aujourd'hui le seul moyen d'avancer...
Il ne l'a pas toujours été. Nous parlerons de ce sujet à une autre occasion.

TOut dabort merci pour le temps con-sacré.

Ok pour les blancs ce que je veux dire c'est que la TOrah aurait été livré sans Blanc, evidemment la Tradition (chebealPé) nous a donné les détails.
Comme il est ecrit qu'il faut mettre les tephilines, maintenant comment les fabriquer c'est la tradition orale qui nous le dit.... (il pourrait en etre tout autrement).

Pour les 40 jours 40 ans , merci de m'avoir repris mais entre 40 jours d'"effacement "Maboul et 40 ans d'errance dans le desert j'en perd mon Hebreu ;-)

J'avais vu ca pour la récolte , j'ai vu aussi que ca voulait dire timbre??

Concernant la racine Boul avec effacement, j'ai oublié la racine Hebraique, je me manquerais pas de vous tenir informé dès que j'aurais eu confirmation.

Je comprends ou pas du tout pour la spécificité du Tsimtsoum, mais si Rabbi Itsrak Louria l'a dévoilé....., j'ai vu une nécessité dans ce rapprochement "créatif" entre l'Homme à l'image de D.... maintenant est-il suffisant..... NON

Je vous propose un certain rapprochement entre le Créateur et le créé.

Lorsque le Na'hasch dialogue avec 'Havah, il lui dit : "Vih-yissem Kélokim Yode-eï Tov Vara", si vous consommez du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal "vous serez comme D-ieu, connaissant le bien et le mal".

Le Midrasch Raba explique : "Il (D-ieu) a consommé de cet arbre et Il a créé le monde, et Il vous dit de ne pas en consommer pour vous empêcher de créer d'autres mondes....". Raschi, comme le M. R. commente les mots "Vih-yissem Kélokim" : "Créateurs de mondes".

Quel est le sens de ces interprétations et que donc voulait dire le serpent ?

C'est que l'acte de Tsimtsoum est un acte d'assombrissement de la Lumière divine. D-ieu Se cache sous un voile - le monde. L'homme doit dévoiler la présence divine, Le découvrir, redonner de la lumière là où D-ieu a placé des ténèbres.
En consommant de ce fruit défendu par D-ieu, l'homme fait un peu la même chose.
Obéir à D-ieu, c'est dévoiler la Schechinah dans le monde, c'est le but de la création.
L'intention de l'homme a été de transgresser l'ordre divin une seule fois (voiler la Schechinah une seule fois) en mangeant de ce fruit, pour acquérir la connaissance du bien et du mal. Ce faisant, il provoquera une infinie quantité de possibilités de dévoilement de la présence de la Schechinah, (car alors le mal sera en lui et non plus extérieur à lui) par un nombre infini de victoires sur le mal. Puisqu'il y aura à partir de là, à chaque instant de la vie, des occasions de battre les forces du mal.

En somme, assombrir pour plus éclairer. C'est un peu ce que D-ieu a fait en créant le monde.

J'espère vous avoir éclairé ! Sinon, n'hésitez pas à me le dire.

Shalom,

je voulais revenir vers vous concernant la fameuse rac(h)ine BOUL, le Rav Abdelhak m'a confirmé que Balé ou (Beth,lamed, vav,youd) veut dire usé..... la monde était usé lors de matan torah et Hachem l'a renouvellé en nous donnant la Torah.

COncernant le fameux fruit : (la pomme, la figue, le blé, la vigne (que dit la tradition sur la nature du fruit) ( entre la recolte "boul" et le fruit il n'y a qu'1 pas).

Hachem avait prévu que l'homme le mange, La Faute D'Adam (qui est certainement une faute, j'en doute sinon nous ne pourrions pas débattre ce jour) n'est -elle pas la précipitation?

Rav Abdel'hak a raison en ce qui concerne la racine "BALOUYE", et je comprends la comparaison de Matane Torah avec le Maboul.

Le pas que vous voulez faire avec le fruit du Ets Hadaath et Boul, récolte, me semble osé. Mais pourquoi pas !
Le Midrasch donne toutes ces options concernant le fruit, en plus le cédrat.

Prenez garde, lorsque vous dites que Haschem savait qu'Adam allait manger le fruit, de ne pas vous retrouver face au paradoxe dont a parlé le Rambam : Haschem sait et pourtant l'être humain est libre d'agir à sa guise. Evidemment la connaissance de Haschem est d'une autre nature que la connaissance de l'homme. Haschem n'est pas lié aux contingences temporelles - c'est Lui qui a créé le temps.

Quant à définir la faute d'Adam, permettez-moi de ne vous donner que la conclusion de Rav Dessler dans son Michtav Meïéliyahou : la volonté d'Adam est évidemment pleinement Leschem Schamayim mais légèrement entachée de la manifestation de son ego, c'est-à-dire une forme très subtile d'orgueil. L'analyse de ce péché extrêmement complexe nécessite trop de longueur pour notre forum.

Je me permets de vous proposer d'ecouter un cours audio en mp3 diffusé sur notre site www.chiourim.com à ce sujet dont voici le titre :
"comment Adam a t- il pu fauter ?"
pour écouter ce cours veuillez cliquer sur ce lien :
http://www.chiourim.com/cours-audio/berechith.mp3

Bonne écoute.

Au sujet des 600 000 lettres de la Torah exprimée par le Meguale Amoukot (hophan 186) il écrit que ISRAEL constitue les Rache Tevot (acronyme) de Yech Chichim Ribo Otiot Latorah il y a 600 000 lettres dans la Torah.

De plus le Vav de Ga'hon qui est au milieu de la Torah selon le Talmud (Kidouchin 30, a) pose problème si on fait un compte simple de plus la Guémara se pose la question de savoir de quelle partie de la Torah le vav de ga'hon compte la première ou la dernière, alors que cette question n'est possible que dans le cas de nombre pair, 304 805 étant un nombre impair la lettre du milieu est vraiment au milieu.

Juste une référence sur ce sujet voir le livre hamikra vehamessoura de r. Reouven Margalyot chap. 12 il cite une liste de commentaires qui ont tenté de répondre à la question du nombre des lettres de la Torah en rapport à 600 000, il va du reste démontrer que le vav de Ga'hon n'est pas au milieu de la Torah car avant cette lettre il y a 157 236 lettres ?

C'est juste une référence pour qui voudra approfondir

Shabbat Chalom