L'origine de cette expression se trouve dans les paroles de nos Sages:
"Hakol Bideï Shamayim, 'Houts MiYirath Shamayim"
Tout est entre les mains du ciel, sauf la crainte du ciel.
En effet, tout est entre les mains du ciel et c'est un élément fondamental de la foi juive.
Un de mes maîtres s'exprimait sous forme de boutade, contenant une profonde sagesse et disait:
- Tout est entre les mains du ciel ! Et le reste aussi !"
Car lorsque on perçoit la Main de D-ieu, il n'est pas difficile de croire.
C'est lorsque apparemment la supervision divine semble absente qu'il faut se convaincre de l'omnipotence divine.
Permettez-moi d'expliquer un peu le projet divin. Qu'est-ce que ce monde ?
Le monde se dit "OLAM" en hébreu. Olam laisse entendre quelque chose de caché. C'est comme si D-ieu s'est caché derrière un voile qu'Il attend que nous déplacions pour voir ce que ce voile cache.
Ce monde, dans sa dimension naturelle, rationnelle, logique et compréhensible nous cache le Créateur qui est aussi Celui qui tire les ficelles.
D-ieu a créé l'être humain et lui a donné le choix, la liberté de choisir.
Pour qu'il soit libre de choisir, il est indispensable que la vérité ne soit pas évidente, qu'il faille la chercher derrière le voile.
D-ieu a décidé que le monde fonctionnerait selon les règles de ce que nous appelons la Nature, en tout cas apparemment - car tout est entre Ses Mains, sans exceptions.
Notre vie est faite d'épreuves, petites ou grandes, qui nous permettent de nous rapprocher de D-ieu, ou 'Hass Veshalom du contraire.
Le choix entre la Yeshivah ou la Fac est une épreuve. Encore faut-il une préparation très importante et longue pour pouvoir saisir les tenants et les aboutissants de celle-ci. Et quelqu'un qui n'est pas au niveau de comprendre les implications de ce choix devra probablement choisir la fac jusqu'au moment où il verra plus clair dans le projet que D-ieu a prévu pour lui.
Ne comparez pas ce choix avec le deuxième exemple que vous citez. Comme expliqué plus haut, le monde fonctionne selon les lois de la nature.
Pour mériter un miracle, il faut être à la hauteur et tout le monde n'y a pas droit. Les Grands Tsadikim refusent les miracles, car cela peut diminuer leur récompense dans l'au-delà.
En conclusion, tout est vraiment Mine Hashamayim.
L'intervention de l'homme dans la marche des choses est indispensable, même si elle n'est pas déterminante: il fait usage comme vous l'avez dit, de son libre-arbitre.
L'être humain doit manger pour vivre, doit travailler pour gagner sa vie, doit prendre un médicament prescrit par un médecin etc. tout en sachant que c'est D-ieu qui mène la danse.
Ce n'est que lorsqu'il aura atteint un très haut degré de confiance en D-ieu, lorsque pour lui il n'y aura plus de différence entre la nature et le miracle, qu'il pourra se permettre de ne faire aucun effort naturel, et de se mettre entièrement entre les mains de D-ieu.
La différence entre la nature et le miracle, c'est qu'à la nature nous sommes habitués et non au miracle.