Précision avant de répondre: ce n'est pas dans siman 144 mais 244.
Votre question a été posée aux Gueonim (Shout Agueonim Lyck §2), la réponse définit le Baal Maassim comme étant "généreux en Tsedaka, investi dans les affaires communautaires et qui a bon caractère/ de bonnes midot".
Toutefois, je précise au passage que si cette personne est rémunérée pour son investissement dans la communauté (plus que les dépenses que cela lui occasionne), elle perd son statut de Baal maassim et il n'y a plus cette notion de kavod à lui témoigner -malgré que l'on soit toujours tenu de témoigner du kavod pour un maître de Thora rémunéré pour son enseignement (Birkat Naphtali I, p. 61) (Ashrei Aïsh Yoré Déa §42, 7).
L'idée du Baal Maassim est encore plus large. Dans le Tania (Likoutei Amarim §46), il est écrit qu'il y a une obligation de se lever devant toute personne qui est en train de s'occuper d'une mitsva.
L'origine de ce din se trouve dans le Yeroushalmi (Bikourim III, 3) et il est cité par le Taz (Y"D §361, sk.2).
Et là aussi, c'est uniquement s'il n'est pas rémunéré pour son action (Ben Ish 'Haï II, ki tetsé §19).
Comme exemple de mitsva, citons ceux qui amènent le bébé pour le Brit (on se lève devant eux, à ce moment) (Rabbi Akiva Eiger y"d §265, 1)(Bartenora Bikourim III, 3)
Autre précision, vous écrivez "le" gadol ador, mais il faut savoir que jusqu'à assez récemment on parlait "des" gdolei ador. Dans nos textes, lorsqu'on parle d'"un" gadol ador, ça ne veut pas dire "LE grand de la génération", mais "UN grand de la génération".
Dernière édition par Rav Binyamin Wattenberg le Mar 31 Mai 2016, 11:25; édité 1 fois