Jaloux des rabbins ?

bonjour
une personne qui éprouve de la jalousie pour les rabbins, qui amène parfois a la critique et peut être même a une petite haine, cette personne doit elle suivre une therapie ?

parfois on se fait une idée assez negative, de certains rabbins, apres avoir vu ou compris certaines pratiques (rien de grave je rassure) qui dégradent un peu la noblesse du titre.

je veux préciser qu'ils ne s’agit pas d'avoir vu des rabbins faire des fautes, has ve chalom, mais je dit simplement que j'ai compris au travers de leur actes, un certain coté... marketing (avec les conséquences que cela entraine)

alors peut être c'est la jalousie qui fait voir cela, c'est pour ça que je parlais de jalousie au début de mes propos.

peut-etre que la solution de cette question, se trouve chez un psy...

Si vous êtes jaloux d'un rabbin car il connait son Talmud, cette jalousie est très saine, c'est un signe de bonne santé morale.
C'est à son sujet qu'il est dit (Baba Batra 21a) Kinat Sofrim Tarbé 'ho'hma.

Si votre jalousie se porte sur le don de votre rabbin pour le marketing (c'est la seule idée que vous mentionnez explicitement dans votre question), sans le connaitre, je crois qu'il y a mieux que votre rabbin dans ce domaine, vous devriez donc plutôt jalouser les vrais professionnels que les amateurs.

En tout état de cause, aucune de ces deux jalousies ne nécessitent à mon sens une visite chez un praticien spécialisé en psychiatrie.

Si vous êtes jaloux de sa parnassa, vous feriez mieux d'ouvrir les yeux, généralement la parnassa n'est pas le point fort des rabbins.

Si vous êtes jaloux de sa connaissance de Thora, il n'est pas nécessaire non plus de se faire suivre pour cela, c'est plutôt son exemple qu'il vous faut suivre.
Révisez plusieurs fois votre Talmud, ça marche à tous les coups!
Je n'ai encore jamais rencontré quelqu'un qui aurait révisé seize fois son Talmud et en serait ressorti les mains vides.

Si votre sentiment ne se définit pas tout à fait par le terme "jalousie", vous ne seriez pas "jaloux" mais "offusqué" de la conduite de votre rabbin, là c'est différent.
Il est possible que ce dernier ait dépassé certaines mesures, je n'en sais rien, je ne le connais pas et ne vous connais pas non plus.
Mais si c'est un tsadik, il FAUT le juger positivement, il y a certainement une raison ou un détail qui vous échappe qui remettrait en cause votre analyse.

Si c'est un "rabbin filou", un rasha, dans ce cas, il ne faut PAS le juger positivement, mais au contraire, négativement.

Si c'est un "bénoni", il est bon de lui accorder le bénéfice du limoud z'hout et de le juger positivement, dès fois qu'il y ait un élément qui vous échappe.
Si ce rabbin est globalement gentil, pourquoi vous offusquez-vous de sa conduite si vous pouvez la retrouver chez d'autres personnes?

Je précise encore une chose:
Si vous voyez que vous avez tendance à critiquer les rabbins alors qu'en parallèle vous savez trouver des circonstances atténuantes pour celui qui n'est pas rabbin (ou qui n'est pas pratiquant), là il faut consulter.

Mais je parlerais plutôt de consulter un sefer moussar qu'un psy.

Non il n'est pas question de jalouser son talent de marketing, mais je trouve cela dégradant et terni l'image de la torah.
pour moi c pas ca la torah. (mais bon ca n'engage que moi, peut être qu'il en faut aussi).

et donc ça rejoint plutôt le cote offusqué!

je suis sûr qu'au fond, c'est une histoire de jalousie et d'un état d'offusqué.

Juste deux tout petits points, si vous le permettez...

les "rabbins" sont des gens comme vous et moi qui ont besoin d'avoir de quoi faire subsister leur famille comme vous et moi.

et puis surtout, nous souffrons tous d'un syndrome franco-français (tous milieux confondus) qui veut que chaque petit début de parnassa à peine au-dessus de la moyenne suscite immédiatement la jalousie, voire la méfiance, alors que presque partout ailleurs c'est un signe de succès et de réussite, et donc de respect.

il faut méditer un peu aussi là-dessus.


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Ok.
Voyez le commentaire de Doudou.

J'ajoute encore que je comprends votre sentiment, vous êtes mal à l'aise en voyant un rabbin qui essaie de "gagner sa vie", et Doudou vous fait remarquer que ça ne devrait pas vous déranger.

J'insisterais sur l'origine de ce sentiment. Est-il correct "selon la Thora", ou uniquement selon une autre religion qui prône la souffrance, l'abstinence, la pauvreté etc... ?

Il arrive parfois que nos références soient en fait tirées d'une culture européenne non-juive. L'image qu'on se fait de la religion en France est parfois construite sur une conception chrétienne telle que diffusée dans la littérature ou le cinéma.

Bien sûr il y a des limites, et il ne sied pas à un homme de D. d'être attaché aux possessions matérielles. Mais il est possible d'être riche et yeré shamayim (si on n'attache pas d'importance à l'argent).

Mais il convient surtout de se demander si nos critères sont parfaitement en accord avec la Thora et sans inspirations étrangères.