Je découvre avec étonnement que ce message n’est pas passé à l’époque où je l’ai rédigé, j’en avais heureusement gardé une copie.
Ce n’est pas la première fois que cela m’arrive (surtout lorsque le message est long, il doit y avoir un problème de déconnexion?), mais cette fois-ci j’ai mis du temps à tomber dessus à nouveau et me rendre compte de cet oubli.
Sa rédaction date de fin novembre 2015, je le poste tel quel :
Je cite:
Citation:
Avis à l'administrateur: ?e pas forcement publier ce message vu l'utilisation qui peut en être faite.
Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de « censurer » cette réponse, il est vrai qu’il peut y avoir des sujets qu’il serait préférable de ne pas aborder sur la place publique, mais ça serait par crainte d’être mal compris, or ici, le motif semblerait sous-entendre que la religion juive aurait quelque chose à cacher aux non-juifs, à D.ieu ne plaise.
Si vous pensez que c’est le cas, pensez à trouver une explication à cette démarche ; comment adhérer à une religion que vous considéreriez comme « non présentable » ?
(je veux dire non-présentable MÊME à une personne bien intentionnée)
Attention, je ne dis pas que l’on puisse tout expliquer à certains, mais le critère de sélection
(des personnes à qui l’on peut « tout expliquer ») est indépendant de la religion ou de la race.
Il y a certaines choses qu’on ne peut pas exposer
(même) à un juif Am Haarets, comme le dit le
Talmud (Nedarim 49a), mais c’est en raison de son manque de science, il risquerait de se précipiter dans un raisonnement erroné sans avoir la patience et la sagesse de consulter un spécialiste avant d’en tirer des conclusions hâtives.
On ne dévoilera donc certaines choses qu’aux gens avisés et patients.
La règle à retenir -qui pourrait passer pour un oxymore en étant transmise oralement- est : «
science et patience ».
Toutefois, cette précaution est demandée indépendamment de la religion du concerné.
Citation:
Sauf que la raison donnée est: mipenei darké chalom.
Donc dans le cas du sandwich, si le pauvre ne nous voit pas, on ne devrait pas le lui donner selon *seulement* ces sources
Cher ami, je pense que vous êtes dans l’erreur.
Vous soulignez à juste titre que le texte de
Guitin (61a) [qui indique de nourrir et aider le juif comme le non juif] porte les mots «
mipnei darkei shalom », que vous semblez traduire par «
à cause de la nécessité de paix » , c-à-d par crainte de créer une polémique lorsque les gentils constateraient que les juifs ne se soucient guère des indigents non-juifs.
Je pense que c’est une erreur de traduction qui vous a entraîné vers cette lecture raciste que vous trouviez risquée de partager avec des non-juifs.
Je dirais que si vous traduisiez convenablement, vous comprendriez qu’il n’y a là absolument rien de raciste, bien au contraire !
Je ne vous adresse pas un reproche pour cette « erreur » car il me semble que vous n’êtes pas le premier à la commettre et je trouve qu’il y a malheureusement trop d’étudiants de Torah qui suivent naïvement cette lecture xénophobe.
Vous avez probablement été trompé par un enseignant qui n’a pas trouvé nécessaire de souligner que l’on peut traduire cette phrase d’une toute autre manière (et –selon moi- d’une manière plus juste) :
On nourrit les pauvres non-juifs comme juifs «
Mipnei Darkei Shalom » =
"par amour de la paix", car nous aimons et souhaitons être « bons », on dit bien:
mipnei darkei shalom « pour les chemins de la paix » et non pas
me’hamat darkei shalom qui voudrait dire « à cause » du besoin de paix.
L’expression «
me’hamat darkei shalom » me semble plus appropriée s’il fallait comprendre comme vous «
à cause de ».
Tandis que l’expression «
mipnei » peut se comprendre «
pour/en raison de », sans vouloir dire «
on doit le faire contre notre gré », mais plutôt «
on doit le faire et on est content de le faire ».
Je sais que l’on pourra trouver des commentateurs qui semblent expliquer la phrase comme vous et je le déplore, selon moi ils n’ont pas entrevu cette lecture « positive » tout simplement parce que les non-juifs qu’ils côtoyaient étaient réellement des barbares dont le profil n’est pas éloigné des fameux idolâtres assassins dont nous parlions plus haut.
Dans les
Tosfot -à quelques endroits (voir par exemple
AZ 20a), on comprend qu’ils avaient probablement la même lecture que vous.
Je crois que c’est ce que leur reproche le
Méiri (Avoda Zara 22a) lorsqu’il écrit que selon sa lecture
(qui distingue le goy du goy barbare fréquent à l’époque du Talmud), on fera l’économie de nombreuses explications tortueuses et superflues proposées par les
Tossafistes afin de résoudre les contradictions entraînées par leur mauvaise lecture
(=qui ne distingue pas le goy du goy barbare).
Il faut tout de même expliquer le contexte : les
Tossafistes sont des juifs français, anglais ou allemands qui vivaient à l’époque où les pogroms et massacres étaient monnaie courante en Europe.
Un peu comme les barbares islamistes du XXIème siècle qui sont prêts à trucider tout ce qui ne pense pas comme eux en matière de religion, plusieurs chrétiens de l’époque étaient des « assassins sous couvert de religion ».
Nous avons malheureusement souffert il y a peu de temps à Paris, le 13 novembre, de la folie meurtrière de ces écervelés conditionnés par un Islam barbare.
Parmi les trop nombreuses victimes j’ai entendu parler du cas de deux sœurs, originaires de Blois et qui y ont été enterrées suite à une cérémonie religieuse à la cathédrale de Blois.
Que D.ieu venge leur sang et apporte consolation et soutien à leur famille.
Bien entendu, cette histoire ne que peut faire pleurer.
Cependant, lorsqu’on m’a dit que la cérémonie a eu lieu dans cette cathédrale, je n’ai pu réprimer un pincement au cœur.
Blois est une des premières villes d’Europe et probablement la première de France à avoir assassiné ses juifs en les brulant vifs ( !) sous prétexte d’accusation de meurtre rituel, en 1171.
Selon les sources, un tiers -ou beaucoup plus- des juifs de Blois auraient donc été brûlés vifs à cette date.
Tous les historiens s’accordent –à ma connaissance- à reconnaître que les chrétiens ont alors brûlé au minimum un quart de la population juive de Blois !
Il y a quelques années, lors d’un passage à Blois, j’ai tenu à aller réciter quelques prières dans la « rue des juifs » en mémoire de tous ces innocents brutalement assassinés avec barbarie par des fidèles de « la religion de l’amour » et que la France n’a jamais pleurés.
Et cette cathédrale (où a eu lieu la cérémonie pour ces deux malheureuses jeunes femmes), qui date –certes- du XVIème ou du XVIIème siècle, a en réalité des origines plus anciennes ; elle était avant cela une (plus modeste) église collégiale construite au XIIème siècle, c’est-à-dire qu’à son origine, elle a été construite par ces mêmes gens qui ont –au mieux, toléré que l’on brûle des êtres humains sur base d’accusations absurdes et sans aucune preuve et -au pire par des gens qui ont participé activement à ce crime…
Voilà où l’on a célébré la cérémonie religieuse de l’enterrement de deux femmes innocentes, assassinées par des barbares débiles au nom d’une religion.
Quelle triste coïncidence.
Bref, tout cela pour dire qu’il faut comprendre pourquoi et comment le
Tosfot a pu avoir cette lecture qui semble considérer les non-juifs comme non méritants de notre pitié.
Il est d’ailleurs remarquable que le
Méiri qui vivait à Perpignan dans la seconde moitié du XIIIème siècle ait eu cette ouverture d’esprit et ait tenu à souligner que malgré tous les méchants, il peut y avoir de « bons goyim » et que ce qui est écrit à l’encontre des idolâtres dans le
Talmud ne concerne pas les non-juifs en général mais uniquement les barbares
(appelés idolâtres car l’idolâtrie ne se résumait pas à une religion, j'en ai parlé sur un autre fil ou plus haut, je ne sais plus).
On estime qu’il est mort en 1306, l’année de l’expulsion des juifs de France par
Philippe le Bel (la rafle eut lieu le lendemain de Tisha Beav, le vendredi 10 Av, 22 juillet 1306 et en septembre, les derniers juifs quittaient le royaume), mais il a probablement eu connaissance du décret d’expulsion des juifs par
Louis IX en 1254 et de mille autres discriminations.
J’en reviens à ma lecture du «
mipnei darkei shalom ».
Comme il pourrait paraître présomptueux de proposer cette traduction si elle n’est pas attestée par les commentateurs, j’indiquerais en premier lieu le
Rav Elie Benamozegh dans
Israël et l’Humanité (p.294) qui traduit tout naturellement ce texte de
Guitin (61a) comme moi «
pour l’amour de la paix ».
Il précise ensuite qu’il ne faut pas suspecter dans ces préceptes une mesure de convenance (plutôt qu’un devoir moral) et le prouve du fait que les exemples donnés se rapportent à des époques où Israël jouissait d’une entière indépendance nationale.
C’est aussi la lecture (dans le
Kobets Morasha I) du
Rav Isser Yehouda Unterman (élève de
Reb Shimon Schkop et plus tard grand rabbin d’Israël de 1964 à son décès en 1972).
Je pense que c’est aussi de cette manière que ce texte a été compris par le grand
R. Elazar Fleckels (l’élève du
Noda Biyehouda et l’auteur du
Tshouva Meahava), car dans son
Maamar Ksout Enayim (§7), il prouve à partir de la
Mekhilta conjuguée à ce qui est écrit dans la gmara
Baba Metsia (71a) que l’on est halakhiquement tenu par la Torah de prêter de l’argent à un non-juif en difficulté ou de lui donner de la Tsedaka s’il est pauvre.
Certes, le juif aura la priorité
(si l’on ne peut pas aider les deux), de la même manière qu’entre juifs aussi il y aura une priorité si l’un d’eux m’est plus proche géographiquement ou par un lien de parenté, mais il n’en demeure pas moins que les Sages comprenaient donc que l’obligation de prêter de l’argent s’applique envers les juifs comme les non-juifs.
Dès lors, la seule interprétation possible du texte de
Guitin (61a) devrait être similaire à la mienne.
Et tous ces a’haronim ont été devancés par le grand
Rabenou Menashé Ben Israel dans son
Vindiciae Judaeorum, traduit en français sous le titre
Justice pour les juifs (p.64) qui rend (en français) le «
mipnei darkei shalom » par «
par esprit de conciliation » et dont le contexte ne laisse pas de doute sur l’interprétation qu’il faut y voir.
A présent, si vous tenez absolument à joindre un autre Rishon au groupe, j’opterais pour l’un des plus illustres : le
Rambam.
Ce dernier (dans
hil. Melakhim fin de §10), après avoir cité les devoirs envers les non-juifs susmentionnés (qui figurent en
Guitin 61a) comme étant «
mipnei darkei shalom », explique l’origine de ce «
darkei shalom » en citant ces deux versets :
comme il est dit (Tehilim §145, 9) « D.ieu est bon pour tous, sa pitié s’étend à toutes ses créatures » et (Mishlei III, 17) « Ses voies (de la Torah) sont des voies agréables, et tous ses sentiers amènent à la paix ».
Nous voyons que dans l’esprit du
Rambam aussi, «
mipnei darkei shalom » doit plutôt se traduire comme je le proposais (par amour de la paix) et non se comprendre comme une nécessité déplorable.
(Sinon, que viendrait faire-là le verset « D.ieu est bon pour tous, sa pitié s’étend à toutes ses créatures » ?)
Si c’est ainsi, le
Méiri n’est plus seul…
[Nous pourrions même trouver dans le texte même du
Talmud, ailleurs, un passage qui nous indique la bonne compréhension de cette expression. Dans
Guitin (59b) nous trouvons un texte qui explique et justifie le «
mipnei darkei shalom » en citant précisément le verset que le
Rambam mentionnait dans le même but :
« Ses voies (de la Torah) sont des voies agréables, et tous ses sentiers amènent à la paix » (Mishlei III, 17).
Nous voyons bien que dans l’esprit du
Talmud, un précepte reposant sur «
mipnei darkei shalom » est le fruit d’une volonté d’agir pour «
l’amour de la paix ».
Mais je laisse ça entre parenthèses car cette lecture peut se discuter.]
Citation:
Comment cela se fait-il que pas plus de personnes n'aie la même conclusion que vous ?
Sachant que:
Citation:
>Nous devons même aider un animal qui souffre, c'est la mitsva de Prika (Shemot XXIII, 5)
Et donc selon ceux qui ne suivent pas le Meiri aujourd'hui, on aide l'animal qui souffre, mais pas le non-juif qui n'a rien à manger
Hé bien sachez qu’il y a plus de personnes que ça et que je ne suis pas le seul à le penser, comme vous avez pu le découvrir par ce que je vous écrivais plus haut, il semblerait que le
Rambam partage mon opinion qui est déjà celle du
Méiri et des a’haronim que je citai.
De plus, il est possible que de nombreux commentateurs aient pu comprendre la gmara comme moi et ne pas trouver nécessaire de le préciser tant cette lecture semble s’imposer.
Mais votre question
« Comment cela se fait-il que pas plus de personnes n'aie la même conclusion que vous ? » concernait certainement la vision générale du
Méiri qui établit cette distinction entre le non-juif et l’idolâtre. Alors laissez-moi vous rassurer, le
Méiri n’est pas seul.
En dehors d’a’haronim éparpillés et de toutes générations comme le
Maharal (Beèr Hagola, beèr VII, p.145), le
Maharats ‘Hayes dans
Kountras Tiféret Israel (fin de kol kitvei tome 1, p.489 et suiv.) ou le
Rav Kook dans ses
Igrot (§89), nous trouvons même des Rishonim qui semblent s’inscrire dans la « shita » du
Méiri en commentant à sa manière un des textes concernés, comme le
Rambam (Piroush Hamishnayot Baba Kama IV, 3)(voir à ce sujet Torah Tmima Shemot XXI, §277) [son fils
rabenou Avraham ben Harambam me semble en accord avec lui dans son
Sefer Hamaspik (p.27 dans l’édition de poche)], il y a aussi
Rabenou Yonathan (cité dans la Shita Mekoubetset imprimée dans Baba Kama 38a), on peut ajouter
R. Betsalel Ashkenazi auteur de la
Shita Mekoubetset (ibid.) (-mais c’est plutôt début a’haronim que fin Rishonim), le
Rashba cité plus haut
(shout Harashba I, §8) et surtout le
Sefer ‘Hassidim (§358) qui est très explicite –voire plus encore.
Bref, rassurez-vous pour le
Méiri, il est en bonne compagnie.
Je sais que certains a’haronim (dignes de ce nom) s’opposaient à ce qui est écrit dans la
Shita Mekoubetset citée et pensaient qu’il y avait eu falsification (etc.), mais je pense détenir des éléments indiscutables qui contrent leurs dires de manière assez efficace.
Ce qui est déplorable c’est que certains contemporains ignorent tout ceci au point d’être prêts à garantir que ce soit faux tant qu’on ne leur aurait pas montré ce(s) commentaire(s) du
Méiri.
Faites le test en leur demandant s’il est possible d’envisager une lecture personnelle comme celle du
Méiri (sans le mentionner), vous verrez que ça ne plait pas trop.
Le sentiment global (chez eux) étant qu’il ne convient pas d’être sympathique avec un non-juif et a fortiori de lui donner de la tsedaka.
Ils ne vont pas pour autant causer du tort au non-juif, mais ils trouvent étrange de ressentir de la compassion pour lui.
Selon moi, ce sentiment leur vient d’un mélange de mécompréhension des textes et de l’héritage des générations passées
(où il est vrai qu’il y avait beaucoup de très mauvaises personnes chez les non-juifs, combien de millions de victimes innocentes l’Eglise a-t-elle sur la conscience ? Seul D.ieu peut les compter).
Mais il ne convient pas d’être rancunier envers les descendants de ces assassins et voleurs catholiques, s’ils ne suivent pas le mauvais exemple de leurs ancêtres.
En fait, en lisant le
Talmud et le
Midrash, on a tôt fait de comprendre que même à l’époque des barbares, les juifs savaient respecter le non-juif qui se comportait bien.
Nous trouvons même des liens d’amitié entre des rabbins du
Talmud et des non-juifs.
Ainsi
Rabbi Yehouda Hanassi était l’ami d’un (empereur)
Antonin (Avoda Zara 10b) et avait aussi un autre ami prêtre ( !)
(Tana Debei Eliahou Raba §X, p.39a).
Son maître,
Rabbi Méir, avait un ami non-juif et philosophe, qu’il est même allé consoler lorsqu’il a perdu ses parents
(Midrash Ruth Raba II, 13) [C’est exactement un des points cités dans Guitin 61a, le ni’houm aveilim. Et si « mipnei darkei shalom » voulait dire, comme vous le pensiez, qu’on ne le fait QUE pour éviter des soucis, Rabbi Méir ne serait pas allé consoler son ami car il n’avait absolument rien à craindre de lui… C’est une des preuves du Rav Benamozegh cité plus haut en faveur de cette compréhension plus probable et plus saine de l’expression « mipnei darkei shalom ».]
Dans la génération précédente aussi nous trouvons que les
Tanaïm étaient amis avec des non-juifs, par exemple
Raban Gamliel, Rabbi Yehoshoua, Rabbi Elazar ben Azaria et rabbi Akiva (le maître de Rabbi Méir) (bref, vraiment les gdolei hador !) avaient un ami non-juif et philosophe qu’ils sont allés gratifier d’une visite amicale sans que rien ne les y oblige
(Derekh Erets raba §III ou §V selon les versions).
Là je remontais les générations au-dessus de
rabbi Yehouda Hanassi, mais même dans les générations qui suivent, chez les
Amoraïm nous retrouvons le même type d’amitié :
L’amora
Shmouel avait un ami non-juif
(Shabbat 156b et voir Avoda Zara 30a)
Son ami
Rabbi Aba –alias
Rav- avait lui aussi un ami non-juif
(Avoda Zara 10b)
Bref, il serait impensable de dire que le
Talmud méprise le non-juif quel qu’il soit, c’est uniquement le barbare terroriste qui est méprisé dans le
Talmud, mais pas le non-juif qui se comporte bien.
Et la nécessité d’être en bons termes avec son prochain est présentée comme capitale sans distinction de race ou de religion
(mais uniquement de mœurs) ; le
Talmud (Brakhot 17a) enjoint le juif à être «
marbé shalom » «
avec ses frères, avec ses proches, avec tout homme et même avec un non-juif », tous inclus dans le même devoir et ce, «
afin d’être aimé par D.ieu et apprécié par les hommes ».
Vous remarquerez que le
Talmud n’a pas dit qu’il fallait dire bonjour au non-juif par crainte de « représailles » ou autre souci/crainte/tension, mais uniquement par sympathie «
kedei sheyéhé ahouv lemala vene’hmad lemata », c-à-d en d'autres termes: pour être un chic type, parce qu’il faut être quelqu’un de bien.
Citation:
on aide l'animal qui souffre, mais pas le non-juif qui n'a rien à manger (sachant qu'il sera athée en général) !?!
Vous êtes donc d’accord avec moi, c’est absurde.
Ce simple constat devrait suffire -à mon sens- pour donner la préférence à ma lecture.
En fait, le verset crie haut et fort que votre lecture (initiale) est fausse, en disant «
ses voies sont des voies agréables, et tous ses sentiers amènent à la paix ».
Si vous constatez qu’une mitsva va à l’encontre de ce principe, il y a lieu de se poser des questions.
Citation:
Dur d’être Or Lagoyim dans ces conditions, non ?
En effet, je ne vous le fais pas dire !
Vous le reconnaissez de vous-même
:)
Voici qui contribue donc à ternir notre image aux yeux des nations, j’espère ici pouvoir y remédier au moins à mon moindre niveau, à une toute petite échelle, mais c’est mieux que rien.
Il est indéniable -vous le reconnaissez ici, que cette vision qu’était la vôtre ne permet pas d’être « Or lagoyim » comme vous dites, c’est encore une fois, un argument en la faveur du
Méiri.
Parmi mes très (trop ?) nombreux projets de livres, j’espère écrire un ouvrage sur ce sujet, car il y a encore beaucoup à dire, pour expliquer tous les Maamarim/passages qui sont compris de travers et qui pourraient sembler au lecteur mal instruit comme légèrement xénophobes ou discriminants envers les autres peuples.
Si D.ieu m’en donne la force et le temps, j’aimerais aussi y joindre mes écrits qui visent à réfuter tous les arguments des antisémites qui ont attaqué le
Talmud durant les
8 derniers siècles (durant les siècles précédents, les attaques contre le Talmud étaient d’une autre nature et contrer leurs arguments est un jeu d’enfant), surtout ceux de la fin du XIXème siècle et début XXème.
Il y a plus de cent citations talmudiques sorties de leur contexte ou tronquées ou mal traduites qui ont été retournées contre les juifs et malheureusement ces derniers -ignorant souvent le
Talmud, ne savaient pas comment répondre en leur clouant le bec.
Mais celui qui a lu le
Talmud se rend compte des inepties de ces auteurs dont le niveau de stupidité ne peut être atteint sans un profond sentiment antisémite qui les aveugle.
Le pire, c’est qu’il y a même des juifs qui s’éloignent de la religion en raison de ces phrases mal traduites, j’en ai rencontré.
Avec l’aide de D.ieu j’ai pu leur prouver que ce n’était que mauvaise compréhension de leur part (ou de la part de leur professeur à l’école) et certains d’entre eux sont revenus au respect de la halakha après un éloignement de plusieurs années de toutes les mitsvot !
Mais il y en a encore beaucoup que je n’ai pas rencontrés et que j’aimerais bien « rencontrer » au moins par le biais d’un livre qui ferait office de référence en la matière, ainsi, si quelqu’un rencontre une personne qui soutient que le Talmud/la Torah serait raciste, il pourrait lui indiquer la lecture de ce livre où il trouverait assurément réponse à ses questions ou tout au moins une bonne piste de départ pour envisager les choses autrement et mieux se renseigner.
Mais hélas, où trouver le temps pour cela ?
Le temps, voilà ce qui manque.
Mais je ne désespère pas,
yeshouat hashem kehéref ayin et si c’est pour la bonne cause, peut-être que j’y arriverai un jour.
Fin de ma réponse rédigée en novembre 2015.
Etant donné que ce message est long, je ne peux pas prendre le temps de le relire pour corriger les fautes, je ne sais plus si je l'avais fait à l'époque, espérons que oui... sinon: mes excuses pour les éventuelles fautes.
J'en profite pour souhaiter à tous les lecteurs de
Techouvot une très bonne année 5779, Shana Tova et Ktiva Ve'hatima Tova.