Je suis tenté de vous répondre que ce n'est pas du racisme ;
si vous êtes dégoûté d'un non juif comme vous êtes (éventuellement) dégoûté de votre propre frère qui ne serait pas aussez pratiquant, je ne parlerais pas de racisme mais d'intolérance et de rigorisme.
Mais la réalité est un peu plus profonde: Les notions de tsniout et autres que vous citez sont liées aux midot et sont applicables chez les non-juifs aussi -dans la mesure où c'est réellement lié aux midot (j'exclue par-là d'éventuelles exagérations et pudibonderies trouvant leur origine plutôt dans la bigoterie de certains que dans un réel sentiment spirituel).
Un non-juif serait donc tenu de respecter ces notions autant qu'un juif, enfin "autant qu'un juif y est tenu".
Si vous êtes « dégoûté » d'un juif qui ne respecte pas parfaitement ces règles, le fait que vous le soyez aussi d'un non juif dans la même situation ne relève pas d'un sentiment raciste.
Vous demandez :
Citation:
Que dire à donc un juif qui trouve les Goyim proutsim, qui est dégoûté par eux, bien qu'il reconnaisse qu'ils aient une part au monde futur ?
Je lui dirais que son sentiment fait preuve d'incohérence; en effet, s'il s'agît d'un goy tsadik, il n'est certainement pas «
parouts » (débauché).
Et s'il ne s'agît que d'un (léger) manquement à la tsniout comme il peut arriver aussi chez un juif tsadik, il n'y a pas de quoi en être « dégoûté » à moins d'être soi-même à un niveau infiniment supérieur –et encore, dans ce cas, je crois qu'on accède à une vision bien plus large et on considère les autres créatures avec bienveillance.
Quoi qu'il en soit, la remarque citée plus haut sera toujours d'actualité: il faut dire à ce juif qu'il n'a pas à être plus « dégoûté » d'un non-juif que d'un juif qui se comporterait de la même manière.
S'il trouve les juifs scrofuleux et galeux, le fait qu'il soit aussi écœuré des goyim ne constitue pas un sentiment xénophobe (mais rigoriste à l'excès).